Dionysos est un groupe rock québécois, originaire de Salaberry-de-Valleyfield. Formé en 1969 au collège de Valleyfield[3], Dionysos est le premier groupe de rock québécois à avoir un répertoire de compositions originales entièrement en français[4].
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Pays d'origine |
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Genre musical | Rock[1],[2] |
Années actives | 1969–1977, 1994 |
Labels | Jupiter, Disques Vogue |
Anciens membres |
Philippe Bech Éric Clément Fern Durand Jean-Pierre Legault Robert Lepage André Mathieu Paul-André Thibert |
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Les membres fondateurs du quintette[5] sont Paul-André Thibert (chant, harmonica, flûte à bec), Éric Clément (guitares), Jean-Pierre Legault (basse), André Mathieu (orgue) et Robert Lepage (batterie et percussions)[6]. Fernand Durand (qui remplace Jean-Pierre Legault à la basse à partir de 1971), Philippe Bech (flûte et claviers de 1973 à 1974) et Jean-Pierre Forget, à partir de 1975, (claviers et saxophone) ont aussi participé au groupe[7].
En 1969, les membres du groupe composent la musique de la pièce de théâtre « Simon neige », présentée par la troupe de théâtre du Cégep de Valleyfield[4]. Dionysos se fait connaître durant l'été 1970 en jouant à la Galerie Café du Vieux-Montréal[3]. En janvier 1971 sort leur premier album, intitulé Le Grand Jeu[4], coproduit par le chanteur Donald Lautrec[6]. Il sort sur le label Jupiter[3] et se vend à 6 000 exemplaires[3],[4].
Le [8], Dionysos participe, en représentant le Canada, au Montreux Jazz Festival en Suisse[9],[10]. La prestation du groupe y remporte un franc succès ; le journal La Presse va même jusqu'à comparer le chanteur Paul-André Thibert à Mick Jagger des Rolling Stones[11]. À la suite de cet événement, le groupe se produit régulièrement au Canada[12].
Leur deuxième album, Le Prince Croule, sort en novembre 1971 sur l'étiquette Zodiac[13]. À la suite d'un conflit avec Jean-Pierre Legault, Paul-André quittera le groupe pour une courte période et son retour au sein de la formation coïncidera avec l'arrivée du nouveau bassiste Fernand Durand. En France sort le 45 tours J'ai Jamais / S'ul Yiab sous le label Disques Vogue. Dionysos entame une série de tournées au Québec et à travers le Canada pendant deux ans. Ils composent et interprètent la musique pour l'opéra-rock « The Tooth of Crime », présenté au Centaur Theatre de Montréal[9],[14].
En 1974 la compagnie de disque Zodiac sort Collection Dionysos, qui s'avère être une compilation des deux premiers albums et, en représailles pour l'échec commercial de l'album Le Prince Croule, leur refuse toujours le budget nécessaire à la production de leur troisième album. Privé de la perspective de sortir ce nouvel album, le groupe cesse toute activité[4]en avril de la même année.
18 mois plus tard, en septembre 1975, Dionysos sort son 3e album Changé d'adresse, album qu'ils produiront eux-mêmes grâce à une avance sur les royautés d'un contrat de distribution obtenu avec l'étiquette Duram. Le groupe retournera sur scène et donnera plusieurs concerts dont un sur la montagne le soir de la fête Nationale en plus de participer à quelques émissions de télévision[4]. Le groupe, alors un sextuor[15], se sépare définitivement au cours de l'année 1977[3],[4] après une dernière tournée sut la Côte-Nord.
Paul-André Thibert poursuit une carrière en solo[16] et publie, en 1978, un album solo intitulé Musique de mes amis Dionysos[7]. L'album regroupe d'anciens membres de Dionysos : Éric Clément, Fernand Durand, André Mathieu, Jean-Pierre Forget, ainsi que d'autres musiciens comme Alain Paquette (guitare), Michel Lefrançois (guitare) (ce dernier a aussi orchestré, arrangé et produit l'album), Richard Perotte (batterie), Serge Réhaume (flûte) et Robert Turmel (basse).
Dionysos effectue un retour en 1994 avec la sortie de Pionnier 1969-1994[3],[17]. Le groupe est alors composée de Paul-André Thibert, Éric Clément, Alain Paquette, André Mathieu, Normand Cyr et Benoît Roberge[18]. L'album, qui marque le 25e anniversaire du groupe, reprend ses plus grands succès, mais réinterprétés avec de nouveaux instruments et musiciens[3]. La parution de l'album est suivie d'une série de concerts[18].
En 2009, l'instrumental L'âge d'or apparaît sur la compilation L'Ultime Rock progressif du Québec[19]. Paul-André Thibert sort en 2017 un disque de démos de Dionysos, Dionysos Inédits – 1972-1974, pour financer la production d'un album éponyme de 10 nouvelles compositions[20]qu'il réalisera grâce à la collaboration du compositeur et guitariste Éric Bernard, propriétaire des Productions Guitare Verte. Cet album tout simplement intitul Paul-André Thibert sort en 2018, avec les musiciens suivant : Alain Paquette à la guitare et aux arrangements, Eric Bernard aussi à la guitare, à la basse, à l'orgue et au piano ainsi qu'aux percussions, Michel Dion à la basse, Jean Félix Mailloux à la contrebasse, Normand Cyr à l'harmonica at aux chœurs, Mario Langis au piano et à l'orgue, Gaétan Demers à la batterie et la choriste Virginie Le Galès. La chanson Au Ciel est une adaptation de la pièce Heaven des Talking Heads.
Le claviériste, vibraphoniste et flûtiste Philippe Bech a aussi joué avec d'autres musiciens en plus de son travail avec Dionysos, entre autres Mahogany Rush sur l'album Maxoom publié en 1972 sur lequel il est au piano sur la chanson Blues. Ensuite, il apparait sur le premier disque du groupe folk-rock Le Temps, au piano avec le bassiste de Dionysos Fernand Durand qui joue aussi sur cet album. Par la suite, en 1976, on le retrouve sur l'album Le Komuso À Cordes de Michel Madore, qu'il assiste aux pianos acoustique et électrique. En 1977, il retrouve Frank Marino & Mahogany Rush sur leur album World Anthem au synthétiseur sur la chanson Lady. Deux ans plus tard, en 1979, c'est avec Jim Zeller qu'il joue, le vibraphone et les claviers pour l'album Cartes sur table sur lequel assiste aussi Nanette Workman aux chœurs. Puis en 1988, Michel Pagliaro l'invite sur son album Sous Peine d'Amour.