John Dawson Winter III, né le à Beaumont (Texas) et décédé le dans le District de Bülach en Suisse, est un guitariste et chanteur de blues américain. Il est le frère du chanteur, saxophoniste et claviériste Edgar Winter.
Pour les articles homonymes, voir Johnny et Winter.
Johnny Winter
Johnny Winter en 2007.
Informations générales
Nom de naissance
John Dawson Winter III
Naissance
Beaumont (Texas)
Décès
(à 70 ans) District de Bülach (Suisse)
Genre musical
Blues rock
Années actives
1965 - 2014
Labels
Alligator Records
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Admis en 1988 comme invité d'honneur au sein de la Blues Foundation, il est, en 2003, classé 74e sur la liste des 100 meilleurs guitaristes de tous les temps du magazine Rolling Stone[1].
Biographie
John Dawson Winter III, de son nom complet, est né le à Beaumont dans l’État du Texas. Il commence à pratiquer la musique très jeune avec son frère Edgar, albinos comme lui. Il enregistre School Day Blues sur un label de Houston dès l'âge de 15 ans avec leur groupe Johnny and the Jammers. À cette époque, il admire sur scène les grands noms du blues classique (Muddy Waters, B. B. King ou Bobby Blue Bland).
En 1968, Johnny crée un trio avec le bassiste Tommy Shannon (qui jouera plus tard avec Stevie Ray Vaughan) et le batteur Uncle John Turner (décédé en 2007), groupe qu'un article dans le magazine Rolling Stone contribue à lancer. Le groupe sort les albums The Progressive Blues Experiment et Johnny Winter en 1969, et participe à de nombreux festivals de rock, Woodstock en particulier. La même année, il sort son album le plus abouti " Second Winter" du rock teinté de blues progressive avec une reprise réussie de " Highway 61 Revisted" de Bob Dylan. Le groupe est composé de "Uncle" John Turner à la batterie , Tommy Shannon à la basse, de son frère Edgar au saxo, à la guitare et à l'harpe électrique . Ce fut son album le plus vendu et l'installera tout en haut de l'affiche de la pop musique. Particularité de ce double album qui ne possédait que trois faces , la quatrième étant vierge ou blank comme disent les américains. Une première dans la musique et la maison de disque avait fait appel au grand photographe Richard Avedon pour faire les photos de l'album. Une réussite totale puisque les originaux se trouvent désormais à la bibliothèque du Congrès avec tous les originaux légués par Avedon à sa mort.
En 1970, Johnny enregistre le classique du rock Rock and Roll, Hoochie Koo avec un groupe formé de Rick Derringer et Randy Jo Hobbs des McCoys.
En 1973, après avoir lutté avec des problèmes de drogue, il effectue son retour avec Still Alive and Well.
De 1977 à 1980, il produit et participe à 3 albums de Muddy Waters, Hard Again, I'm ready et King Bee, les deux premiers récompensés par des Grammy Awards. Il enregistre également son album Nothin' But The Blues avec des membres du groupe de Muddy Waters.
En 1988, il est introduit dans le Blues Hall of Fame.
Durant les années 2000 et 2010, il publie des albums live, The Bootlegs series, onze albums sont déjà parus, concernant des concerts des années 1970 et 1980.
En 2011 il enregistre Roots, son premier album depuis sept ans. Comme son nom l'indique, J. Winter rend hommage aux bluesmen qui l'ont influencé. Les invités sont nombreux: Derek Trucks, Gregg Allman, Warren Haynes, Billy Gibbons.
En concert à Paris début , sa tournée continue pendant l'été et l'automne.
Le 7 avril 2013, un concert était prévu à l'Olympia (Paris) réunissant Johnny Winter et Alvin Lee pour la première fois depuis le 27 février 1983 au Palladium de New York. Finalement, Alvin Lee meurt un mois plus tôt (le 6 mars), et, pour lui rendre un dernier hommage, de grands noms de la guitare, dont Johnny Winter accompagné de son frère Edgar, Tommy Emmanuel, Robben Ford et Johnny Gallagher, décident de se réunir ce 7 avril 2013.
Il meurt le , dans un hôtel dans le District de Bülach[2], deux jours après sa toute dernière prestation mondiale, au Cahors Blues Festival[3].
Instruments et style de jeu
Johnny jouait essentiellement sur des Gibson Firebird dont le nom est aujourd'hui naturellement associé au guitariste. Mais il a joué aussi sur des Fender, des National et sur une guitare Lazer du fabricant texan Marc Erlewine.
Le jeu de Johnny est particulièrement rapide et énergique. Johnny utilise un onglet au pouce, ce qui lui permet d'attaquer fortement ses cordes, donnant une couleur particulière au son qu'il produit. Johnny utilise fréquemment le bottleneck, aussi bien sur guitare électrique que sur guitare acoustique à résonateur. La musique de Johnny Winter plonge ses racines dans le blues. Sa puissance et sa rapidité, ainsi que sa voix rocailleuse, l'amènent souvent dans des territoires hard blues / rock.
Récompenses et hommages
Winter reçoit deux Grammy Awards comme producteur des albums Hard Again et I'm Ready de Muddy Waters. Trois de ses propres albums sont nommés pour les Grammys.
Il est l'un des nombreux intervenants lors du Festival de Woodstock: il joue neuf chansons dont deux avec son frère Edgar Winter. Il est l'un des seuls artistes payés à cette occasion, mais son groupe n'apparaît pas dans le film réalisé sur le festival.
Il apparaît sur la couverture du premier numéro du magazine Guitar World en 1980.
En 1988, il entre dans le Blues Hall of Fame.
Les Smashing Pumpkins lui rendent hommage avec la chanson instrumentale Tribute to Johnny.
Jean-Jacques Goldman le cite dans sa chanson Bonne idée.
Hubert-Félix Thiéfaine le cite dans sa chanson 27eheure - Suite faunesque.
Un an avant sa mort, le , il apparaît handicapé sur le plateau de Jazz à Vienne en 1ère partie de Shemekia Copeland et de Robert Cray.
Gold Collection / Original Blues History: Johnny Winter (EMI France, 474240 2, 1994)
First Winter (1969) (11 morceaux enregistrés en studio entre 1960 et 68, produits par Huey P. Meaux)
About Blues (1970)
Early Times (1970)
Before the Storm (1970, double 33T)
Austin, TX (1974, double 33T live)
Live at the Tower Theater (1977) (2 cd, tournée avec le Muddy Waters Band, mars 1977. Album réédité en un seul cd sous le titre Breakin' It Up, Breakin' It Down
Ready For Winter (1981)
Livin' in the Blues (1987, Castle, UK)
Birds Can't Row Boats (1987)
Five After Four AM (1989)
A Lone Star Kind of Day (1990)
Living the Blues (1990, Thunderbolt, UK)
Jack Daniel's Kind of Day (1992)
Scorchin' Blues (1992)
White Hot Blues (1997)
Back in Beaumont (2000)
The Essential Johnny Winter (2013, 2 CD, 34 chansons)
True to the Blues (2014, 4 CD, 57 chansons)
Film documentaire
2014: Johnny Winter: Down & Dirty, film documentaire sur la vie et la carrière musicale de l'artiste, réalisé par Greg Olliver (104 minutes). Le film est présenté le 12 mars 2014 au South by Southwest film festival et sort en DVD le 4 mars 2016.
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