Peter Rehberg, né le à Tottenham (Grand Londres) et mort le à Berlin[1], est un musicien de musique expérimentale britannique.
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Surnom | Pita |
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Naissance |
Tottenham (Grand Londres, Angleterre) |
Décès |
(à 53 ans) Berlin, Allemagne |
Nationalité | Britannique |
Activité principale | Musicien, compositeur |
Genre musical | Musique électronique, musique expérimentale, musique bruitiste |
Instruments | Ordinateur |
Labels |
Mego Editions Mego Touch |
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Il utilisait principalement l'ordinateur pour composer. Selon Alexandre Bazin, il est "l'un des premiers musiciens à utiliser comme seul instrument l'ordinateur portable, et à l'avoir amené sur scène"[2].
Le journaliste Olivier Lamm a décrit son travail comme un "mélange de déflagrations sonores jusqu’au-boutistes et presque romantiques, de dérapages contrôlés (...) et d’humour glacé, brillant"[3].
Peter Rehberg a collaboré avec Jim O'Rourke, Christian Fennesz, Dennis Cooper, Gisèle Vienne, Stephen O'Malley (ou KTL), Matmos, Tujiko Noriko, Kevin Drumm, Marcus Schmickler, Mika Vainio, General Magic, Zbigniew Karkowski, Z'EV, Rosy Parlane, Keith Rowe, Sunn O))), etc[2].
Il est membre du trio d'improvisation Fenn O’Berg, aux côtés de Fennesz et Jim O’Rourke.
Il est aussi un membre du groupe M.I.M.E.O., ensemble de musique électroacoustique improvisée qui réunit plus de 10 musiciens.
En 1995, Peter Rehberg rejoint le label Mego, structure fondée en 1994 à Vienne par Ramon Bauer, Peter Meininger et Andreas Pieper[1].
La première publication de Mego est le vinyle 12" Fridge Trax, une collaboration de General Magic (Ramon Bauer et Andi Pieper) et Peter Rehberg (sous son nom de scène Pita).
Le premier album solo de Rehberg, Seven Tons For Free, sort en 1996 sur Mego. Oliver Lamm décrit l'album comme "chef d’œuvre de musique industrielle nocturne et introspective"[3]. Cet album sera honoré en 1999 par le Prix Ars Electronica pour Digital Musics. Atsushi Sasaki, membre du jury, décrit l'album comme "une œuvre monumentale qui influencera la direction prise par Mego", et le compare aux albums Vakio de Pan Sonic et +/- de Ryoji Ikeda[4]. Ce prix honore de manière conjointe le label Mego, l'album de Rehberg Seven Tons For Free, et l'album de Christian Fennesz Hotel Paral.lel (sorti en 1997)[4].
En mai 1998, Peter Rehberg forme un trio avec Fennesz et Jim O’Rourke, qui se produit à Hambourg, Berlin et Paris[5].
En janvier 1999, le trio joue au NTT InterCommunication Center à Tokyo, au Japon, dans le cadre d'un showcase du label Mego.
En octobre 1999, Rehberg publie son deuxième album solo, Get Out (Mego 029). Ses 9 pistes sans titre ont été composées sur un PowerBook 1400[6].
En décembre 1999 sort l'album The Magic Sound Of Fenn O'Berg, qui réunit des enregistrements de cinq concerts du trio formé par Rehberg, Fennesz et Jim O'Rourke[5].
Get Down, en 2002, est le troisième album solo de Rehberg. Contrairement aux précédents albums qui étaient publiés sur CD, Get Down est édité uniquement sur vinyle. La pochette, dessinée dans un style BD, représente une pile électrique à l'expression colérique.
L'album successeur, Get Off, sort en 2004 sur le label suédois Häpna.
Le label Mego ayant mis un terme à ses opérations fin 2005, Rehberg fonde en janvier 2006 la structure Editions Mego.
Peter Rehberg a lancé avec l’institution française INA-GRM, au sein du catalogue des Editions Mego, la série de disques Recollection GRM, pour rendre disponibles sur vinyle des enregistrements du Groupe de Recherches Musicales. Parmi les artistes publiés dans cette série: Michèle Bokanowski, Luc Ferrari, Bernard Parmegiani ... Le sous-label Portraits GRM, quant à lui, se focalise sur l'édition de musique électronique contemporaine[7].
Pendant 20 ans, Peter Rehberg compose les bandes-sonores des spectacles de la chorégraphe autrichienne Giselle Vienne, en solo, ou avec Stephen O'Malley dans le duo KTL. En 2021, la chaîne radio France Musique consacre un documentaire-hommage à cette collaboration[2].
Après un long hiatus de 12 ans, Rehberg publie en 2016 son cinquième album solo, intitulé Get In, enregistré à Vienne entre mars 2015 et janvier 2016. Aaron Leitko, dans sa critique pour Pitchfork, y décèle, dans les moments les plus contemplatifs, des mélodies génératives évoquant Brian Eno[8].
Cet album est suivi en 2019 par Get On, son ultime album solo, au format vinyle et numérique.
Peter Rehberg meurt d'une crise cardiaque le à Berlin à l'âge de 53 ans[9],[1]. Sa disparition est commémorée par des articles, notamment dans le New York Times[1] et le Guardian[9].