Viktoria Mullova (en russe: Виктория Юрьевна Муллова, Viktoria Iourievna Moullova), née le à Joukovski près de Moscou, est une violoniste russe, naturalisée autrichienne.
Viktoria Mullova travaille d'abord à l'École centrale de musique de Moscou, avec David Oïstrakh et Volodar Bronine de 1969 à 1978; puis avec Leonid Kogan au Conservatoire Tchaïkovski[1].
À seize ans, elle remporte le premier prix au Concours Wieniawski à Poznań, puis un premier prix au Concours Sibelius à Helsinski en 1981, suivi d'une médaille d'or au Concours Tchaïkovski en 1982[1], prix partagé avec Sergei Stadler. En 1988, elle est également lauréate du prix de l'Accademia musicale Chigiana de Sienne.
En 1983, lors d'une tournée en Finlande, elle émigre aux États-Unis[1].
En 1994, elle fonde l'Ensemble de chambre Mullova[1] pour jouer Bach notamment.
Elle joue principalement deux violons: un de Guadagnini 1750 et un Stradivarius, le «Jules Falk» de 1723, cordé en boyaux pour le répertoire baroque (par exemple Vivaldi ou Bach) avec également un archet baroque (un Dodd et un Voirin) «puisqu'il modifie la qualité du son de manière nettement plus dramatique que tout le reste», affirme l'interprète[2].
Elle est mariée au violoncelliste Matthew Barley et vit à Londres. Elle a trois enfants: Misha, issu de la relation avec Claudio Abbado; Katia, fruit de la relation avec le violoniste Alan Brind et Nadia, issue du mariage avec Barley[3],[4].
Discographie
Viktoria Mullova a enregistré d'abord pour Philips à partir de 1986, puis Onyx Classics à partir de 2004.
Musique de chambre
Bach, Sonates et partitas (Philips)
prix ECHO Klassik 1995
Brahms, Trios avec piano no1, op. 8; Beethoven, Trio «à l'archiduc», op. 97 - André Previn, piano; Viktoria Mullova, violon et Heinrich Schiff, violoncelle (1995, Philips Classics 442 123-2)
Diapason d'or
Concertos
Sibelius et Tchaïkovski, Concertos pour violon - Viktoria Mullova, violon; Orchestre symphonique de Boston, dir. Seiji Ozawa (17-, Philips 416 821-2 / 478 4812)[5]
grand prix du disque 1987 de l'Académie Charles Cros[6].
Mendelssohn, Concerto pour violon no2 (Philips)
Bach, Concertos pour violon (Philips)
Brahms, Concerto pour violon (Philips) Prix de la prix Deutsche Schallplattenkritik et de la Record Academy du Japon
Beethoven, Concerto pour violon [cadences d'Ottavio Dantone]; Mendelssohn, Concerto pour violon no2 - Viktoria Mullova, violon; Orchestre Révolutionnaire et Romantique, dir. John Eliot Gardiner (2002, Philips 473 872-2)[8]
Vivaldi, Concertos pour violon, RV 187, 208, 277, 324 et 580 - Viktoria Mullova, violon de Stradivarius «Jules Falk»; Il Giardino Armonico, dir. Giovanni Antonini (6-, Onyx 4001)[9]
Prokofiev, Concerto pour violon no2; Sonate pour deux violons, op. 56*; Sonate pour violon seul, op. 115 - Viktoria Mullova, violon; Tedi Papavrami, violon II*; Orchestre symphonique de la radio de Francfort, dir. Paavo Järvi (2015, SACD Onyx)
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(en) Tim Ashley, «And this one's by the Bee Gees», The Guardian, (lire en ligne, consulté le ).
Diapason, Dictionnaire des disques et des compacts: guide critique de la musique classique enregistrée, Paris, Laffont, coll.«Bouquins», , 3eéd., xiv-1076 (ISBN2-221-05660-4, OCLC868546991, BNF34951983), p.861 et 935
«[… Sibelius:] La jeune Viktoria Mullova s'inscrit en droite ligne dans la descendance de Ginette Neveu. […] Elle offre une interprétation sensationnelle, prenant la musique à bras le corps, tirant de son instrument des sons puissants, alliant comme peu d'autres une virtuosité extravagante avec une musicalité et une précision sans faille. [… Tchaïkovski:] Viktoria Mullova et Seiji Ozawa signent une version de très haut vol de ce concerto. […] Un disque majeur.»
Lors de sa sortie ce disque a été distingué d'un «10» dans le magazine Répertoire no161.
Lors de sa sortie ce disque a été distingué par Francis Drésel d'un «8» dans le magazine Répertoire no170, juillet 2003, p.38–39.
Lors de sa sortie ce disque a été distingué d'un «10» dans le magazine Classica no75.
Voir aussi
Bibliographie
Alain Pâris, Dictionnaire des interprètes et de l'interprétation musicale au XXesiècle, Paris, Laffont, coll.«Bouquins», (réimpr.1985, 1989, 1995), 4eéd. (1reéd. 1982), 1278p. (ISBN2-221-08064-5, OCLC901287624), p.621.
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