Anne-Marie Albiach passe son existence à Neuilly-sur-Seine, puis à Paris. Outre l'écriture, elle traduit et diffuse la poésie objectiviste américaine[2].
Publié en 1967, Flammigère révèle déjà les éléments fondamentaux de sa poésie. Son écriture est abstraite, comporte des décrochements typographiques. Elle est loin du cadre formel de la poésie. Son écriture est minimaliste[3]. ÉTAT, qui paraît en 1971, lui vaudra une grande reconnaissance. En dépit de cela, son troisième livre, Mezza Voce, n'est publié que treize ans plus tard.
Depuis, deux autres recueils, Figure vocative et Figurations de l'image, ont enrichi cette œuvre, exigeante et singulière. Selon Jean-Marie Gleize, cette brièveté a sans doute «quelque chose à voir avec son caractère extrême, sa radicalité ou son “acuité”[4].»
L'influence de sa poésie et l'intérêt qu'elle suscite chez des compositeurs aussi divers que Jean-Pascal Chaigne(en), Walter Feldmann et Franck Yeznikian, soulignent la musicalité d'une œuvre aussi aboutie que méconnue d'une «figure à la fois cardinale et secrète de la poésie française contemporaine, dont l'âpreté, la rigueur extrême, quasi obsessionnelle, constituaient, pour beaucoup de ses pairs, un modèle[2].»
Elle a également traduit en français la poésie de Louis Zukofsky.
Anne-Marie Albiach a des origines Mouxoises (Aude) par sa mère, Moux patrie de poètes comme Jean Lebrau, Henry Bataille, Tristan Derême, etc.
Œuvres
Flammigère, revue Siècle à mains, 1967; 2e éd. Al Dante, 2006
Césure: le corps, collages de Raquel, Orange Export Ltd, 1975
Objet, Orange Export Ltd, 1976
Mezza Voce, Flammarion, 1984; 2e éd. Flammarion, 2002[6]
Figure vocative, Lettres de Casse, 1985; 3e éd. Al Dante, 2006
Le Chemin de l’ermitage, Première Saline, 1986
Travail vertical et blanc, Spectres familiers, 1989
Figurations de l’image, Flammarion, 2004
L'Excès: cette mesure, Galerie Yvon Lambert, 2004
Celui des «lames», Éric Pesty Éditeur, 2013
Cinq le Chœur, Œuvres-1966-2012, postface d'Isabelle Garron, Flammarion, 2014
La Mezzanine, le dernier récit de Catarina Quia, préface de Jacques Roubaud, La Librairie du XXIesiècle, Éditions du Seuil, 2019
Voir aussi
Bibliographie
Alain Cressan, «Anne-Marie Albiach: Cinq le Chœur 1966-2012», dans Cahier Critique de Poésie, 2015[7]
Pour Anne-Marie Albiach, par Jean-Marie Gleize, pour la revue Poésie, n°142, 2012[8],
Anne-Marie Albiach ou la nudité obscure, par Bernard Noël pour la revue Critique n°735/6, 2008[9],
Jean Daive, Anne-Marie Albiach, l'exact réel, Paris, Éric Pesty Éditeur,
Jean-Marie Gleize, Le Théâtre du poème. Vers Anne-Marie Albiach, Paris, Belin, , 123p. (ISBN978-2-7011-1922-9)
Marc André Brouillette, Spatialité textuelle dans la poésie contemporaine: Gilles Cyr, Jean Laude et Anne-Marie Albiach, Paris, Nota Bene, , 295p. (ISBN978-2-89518-351-8, BNF42606168)
«Anne-Marie Albiach», par Frédéric Marteau, Jean-Pascal Chaigne, Walter Feldmann, Franck C. Yeznikian dans Le choix du poème, Presses Universitaires de Rennes, 2015
Florent Georgesco-Le Monde, «Anne-Marie Albiach, figure de la poésie française contemporaine», Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
Antoinette Fouque, Dictionnaire universel des créatrices, Paris, Éditions des femmes, (ISBN978-2721006288).
Jean-Marie Gleize, Dictionnaire de poésie de Baudelaire à nos jours, éditions PUF, p.9.
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