Bernard Dimey, né Bernard Georges Lucide Dimey le à Nogent (Haute-Marne) et mort le dans 18earrondissement de Paris[1], est un poète, auteur de chansons et dialoguiste français.
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Bernard Dimey
Bernard Dimey, en compagnie de sa fille Dominique, à Montmartre.
Maison natale de Bernard Dimey, à Nogent (France).
Il commence à faire de la radio, puis écrit dans la revue Esprit. Il s'intéresse à la peinture (il a peint sous le nom de Zelter). Il s'installe à Paris à 25 ans sur la Butte Montmartre dont il sera un «amoureux»[2]. Il ne la quittera plus. Il y fréquente les bistrots où il rencontre les artistes qui deviendront ses amis: Jean-Claude Annoux[3], Francis Lai, Charles Aznavour, Léo Ferré. Christian Laborde raconte ainsi avoir vu Claude Nougaro à quatre pattes dans l'appartement de Bernard Dimey, y «tondant le gazon» (la moquette du salon) avec une lime à ongles[4]. C'est aussi ce «père de mots» qui prit sous son aile Jean-Louis Foulquier, quand ce dernier débarqua à Paris: «J'étais un gamin venant de La Rochelle, avec une histoire turbulente qui aurait pu mal finir. J'étais plutôt rock and roll dans ma tête. Et voilà que Dimey passait sous ma fenêtre et m'invitait à le suivre chez le bouquiniste. Aujourd'hui encore, quand j'hésite pour prendre une décision, je me demande ce que dirait Dimey si je le croisais dans les rues de Montmartre»[5].
Et il commence à écrire ses poèmes, dont beaucoup deviendront des chansons, et des textes de chansons, dont certaines mises en musique par Jean Bertola[6].
Quelques-unes de ces chansons ont obtenu un grand succès et sont restées dans les mémoires: Syracuse, Mémère, Mon truc en plume. Henri Salvador racontait ainsi la naissance de Syracuse: «Bernard Dimey avait débarqué un soir. Il a vidé mon frigidaire, il était saoul. Il m'a dit: "On va faire la plus jolie chanson du monde, avec les plus belles paroles du monde." Je me suis mis au piano. Il avait fini les paroles avant la musique: "Les voiles des bateaux qui s'en allaient aux îles".»[7]
Il est ainsi chanté par de nombreux interprètes, dont Yves Montand, Charles Aznavour, Serge Reggiani, Henri Salvador, Patachou, Juliette Gréco, Jacqueline Danno, Les Frères Jacques, Mouloudji, Jean-Claude Pascal, Michel Simon (Mémère), Jean-Claude Annoux, Jehan, Véronique Soufflet, Yves Jamait, sa fille Dominique Dimey et Iggy Pop.
Plusieurs de ses poèmes sont en argot dans la tradition gouailleuse de Bruant. Quelques-uns sont des monologues faisant s'exprimer des personnages du vieux Montmartre qu'il a connus, par exemple des travestis.
Au cinéma, il écrit ou co-écrit quelques dialogues dont Le Magot de Josefa. Il est aussi acteur dans Tant qu'on a la santé de Pierre Étaix.
Le dernier domicile de Bernard Dimey (13 rue Germain-Pilon, à Paris)[8].
Un autre aspect de Bernard Dimey est rarement évoqué: son talent de dessinateur et de peintre. Il signe quelques toiles sous le pseudonyme de Zelter pendant quelques années à Troyes. À vingt-cinq ans, il abandonne ses pinceaux. En outre, il ne souhaitait pas que soient publiés ses romans de jeunesse, ouvrages très influencés par les écrits de Jean Giono.
Il partage sa vie avec Yvette Cathiard, artiste-peintre, sculpteur, qui écrira La Blessure de l'Ogre, ouvrage retraçant leurs quatorze ans de vie commune. Ce livre publié en 1993 aux éditions Christian Pirot a obtenu le grand prix de littérature Charles Cros.
En 1977, il rencontre par hasard, à Montmartre, sa fille Dominique, artiste elle aussi, issue d’une liaison avec une femme qui ne lui révéla jamais qu’il était père. En 2019, elle montera un spectacle, Bernard Dimey Père & Fille, dans lequel elle évoque ses souvenirs[9].
La cervelle, chantée par Jean Ferrat et Zizi Jeanmaire
Dimitri, chantée par Juliette Gréco
Noël d'Aubervilliers, chantée par Mireille Mathieu
Quartier des Halles, chantée par les Frères Jacques
L'Amour et la Guerre, mise en musique et chantée par Charles Aznavour (1960). En 1960, pendant la guerre d'Algérie, cette chanson pacifiste est interdite sur les ondes nationales[13]. Elle sera la bande son du film de Claude Autant-Lara «Tu ne tueras point»[14].
Chanson pour terminer chantée par Jean-Claude Pascal.
Après la mort de Dimey, plusieurs interprètes se sont essayés à d'autres mises en musique:
Charles Aznavour chante Dimey par Charles Aznavour (1983)
Dimey chante Dimey par Dominique Dimey
Divin Dimey par Jehan
Les Enfants de Louxor, chanté par Véronique Soufflet
Le groupe Mon côté punk et Mélanie Dahan interprètent aussi quelques textes de Dimey.
Valérie Mischler chante également Dimey en 2008 (Spectacle et CD Valérie Mischler chante Dimey)
Dis moi tout Dimey interprété par Emmanuel Depoix et Delphine Grandsart créé en 2011 avec des musiques originales de Emmanuel Depoix .
Ce qu'ensemble on a vu par Rémo Gary (sur l'album Quand le monde aura du talent
En 2012 Eric Frasiak met en musique et interprète Ivrogne et pourquoi pas? (Album: Chroniques. crocodile Productions)
L'Homme de la manche: un spectacle «théâtre et chansons» joué et chanté par Jean-Michel Piton. 28 textes de Bernard Dimey dont 12 mis en musique.
En 2015, un collectif d'artistes haut-marnais sort l'album Dimey Pluriel avec l'aide de l'association Bernard Dimey.
En 2019 Nicolas Moro et Sanseverino interprètent «Quand on a rien à dire et du mal à se taire » qui devient « Du mal à se taire » sur une musique de Nicolas Moro.
Poésie
Le Bestiaire de Paris
Le Bestiaire de Paris est sans doute son œuvre la plus ambitieuse et la plus achevée. Cette suite de 66 quatrains en alexandrins passe en revue avec nostalgie les images d'Épinal d'un Paris populaire et bohème, pour déboucher sur une vision apocalyptique.
Comme beaucoup de poèmes de Dimey, le Bestiaire de Paris bénéficie d'un accompagnement musical de Francis Lai, que le compositeur interprétait lui-même à l'accordéon. Il fut enregistré à deux reprises: en 1962, par Pierre Brasseur et Juliette Gréco, et en 1974 par l'auteur, Magali Noël et Mouloudji. Le CD présente les deux versions.
Autres poèmes
À côté de ses paroles de chansons, Bernard Dimey a écrit des poèmes proprement dits. Il a enregistré lui-même plusieurs albums où il interprète, en général sur fond d'accordéon, des textes comme:
Au Lux bar
Je vais m'envoler
Le Regret des bordels
Monsieur le duc
Les Enfants d'Attila
De son vivant ils les avait fait paraître sur plusieurs vinyles (aux disques Déesse):
Ivrogne et pourquoi pas
Volume 2 - L'hippopotame
Je finirai ma vie à l'Armée du salut
Le Bestiaire de Paris
Poèmes à bretelles
Testament vol. 1 & 2
Il a également participé à:
Les bordels comme si vous y étiez - Soirée poétique et musicale de Bernard Dimey (disques Mouloudji)
Des inédits figurent en outre sur les CDs parus après sa mort.
Bibliographie
Poésie et chansons
Poèmes, A. Bruillard, 1936; réédition 1946 (recueil collectif avec Lucien Aber et Jean Gigot)
Poèmes voyous, Éditions Mouloudji
Les Huit péchés capitaux, huit poèmes illustrés de huit lithographies originales de Jordi Bonàs, Éditions André Roussard, Paris, 1973.
Je ne dirai pas tout, Éditions Christian Pirot, 1991; réédition 1998.
Le Milieu de la nuit, Éditions Christian Pirot, 1991
Sable et Cendre, Éditions Christian Pirot
Soif de Montmartre, poèmes de Bernard Dimey illustrés par Claire Dupoizat, éditions La Belle Gabrielle, 2013, 148 p., (ISBN978-2-917269-12-1)[15].
Romans
Les Transparents, Fayard, coll. Les Œuvres libres no155, 1959
Le Marchand de soupe, Le Pythagore, 2002
Recueils de nouvelles
Aussi Français que vous, Calmann-Levy, 1965[16]; réédition, Le Pythagore, 2003
Requiem à boire, éditions Seghers, coll. P.S. no368, 1954
Les Kermesses d'antan, éditions Seghers, coll. P.S. no477, 1956; réédition, Éditions Christian Pirot, 1998
Autres publications
Rive droite du canal, 1951; réédition, Éditions de la Maison du boulanger, 1993
La Légende de Dextre d'or, 1956
Monoguide de St-Germain-des-Prés, Les Presses touristiques de Paris, 1967
Monoguide du Marais, Les Presses touristiques de Paris, 1967 (en collaboration avec Pierre Millon)
Soif de Montmartre, Éditions La Belle Gabrielle, 2013
Discographie
Dimey a enregistré sept disques 33 T. Ces textes de Bernard Dimey sont sous contrat aux Éditions Raoul Breton:
Poèmes à bretelles
Testament (2 volumes)
Le Bestiaire de Paris
Ivrogne et pourquoi pas
Je finirai ma vie à l'armée du salut
Toutes ces dames au salon
La Mort d'un homme
La Mer à boire
Dimey chanté par ses amis
Châteaux d'Espagne
L'Encre d'après minuit
Bernard Dimey, Poètes et chansons
Ces enregistrements, avec des inédits, ont été réédités en CD par les Éditions Déesse Septentrion:
La Mer à boire
Le Testament
Le Bestiaire de Paris
Dimey chanté par ses amis
Châteaux d'Espagne
L'Encre d'après minuit
Bernard Dimey, Poètes et chansons
Filmographie
Au cinéma
1959: Détournement de mineures, film français réalisé par Walter Kapps
1963: Le Magot de Josefa, film français réalisé par Claude Autant-Lara
1965: Deux heures à tuer, film français réalisé par Ivan Govar
1966: Tant qu'on a la santé, film français réalisé par Pierre Étaix
À la télévision
1977: Les Enquêtes du commissaire Maigret, épisode: Maigret et Monsieur Charles, téléfilm français réalisé par Jean-Paul Sassy: Marcel Lenoir
1978: Le Dernier Mélodrame, téléfilm français réalisé par Georges Franju
1979: Pour tout l'or du Transvaal, mini-série française en 6 épisodes: Paintendre
1980: Les Amours de la Belle Époque, épisode Mon amie Nane, réalisé par Dominique Giuliani: Cornille
1981: Les Amours des années folles, épisode Le Trèfle à quatre feuilles, réalisé par Gérard Thomas: M. Sirioux
1982: Les Nouvelles Brigades du Tigre de Victor Vicas, épisode Made in USA de Victor Vicas: le vieux faussaire
Chaque année, aux alentours du 10 mai, un festival lui est consacré dans sa ville natale à Nogent;
Le documentaire Bernard Dimey, poète et pourquoi pas? (diffusé sur France 3 Grand Est, en mai 2017) lui est entièrement consacré: à travers de nombreuses archives et plusieurs témoignages, le film évoque ainsi le parcours de ce poète et parolier méconnu[17];
Renaud lui rend un hommage bref, mais sans ambages, en le citant dans Mon bistrot préféré au milieu des très grands noms de la poésie et de la chanson;
Jacques Debronckart lui dédiera une chanson admirant en lui le beau vieillard, bel enfant, ayant parcouru les océans de l'amertume;
Serge Reggiani aura fait connaître au grand public Il ne faudra jamais;
André Mairal lui a rendu hommage dans un spectacle en septembre 2004[18].
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