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Caroline Elizabeth Sarah Norton, née Sheridan (), est une pamphlétaire, poétesse, écrivain, compositrice et féministe britannique. Son divorce d'avec un mari alcoolique et violent illustre la dépendance juridique de la femme dans la Grande-Bretagne victorienne d'alors, puisque, lors d'un procès contre son mari, elle ne peut aller en justice qu'en étant représentée par ce même mari.

Caroline Norton
Caroline Norton, par George Hayter.
Biographie
Naissance

Londres
Décès
(à 69 ans)
Londres
Nom de naissance
Caroline Elizabeth Sarah Sheridan
Nationalité
Britannique
Activités
Écrivaine, poétesse, auteure dramatique, compositrice, romancière, éditrice
Père
Thomas Sheridan (en)
Mère
Caroline Henrietta Sheridan (en)
Fratrie
Georgiana Seymour, Duchess of Somerset (en)
Helen Blackwood, Baroness Dufferin and Claneboye (en)
Richard Brinsley Sheridan (en)
Conjoints
George Chapple Norton (en) (depuis )
William Stirling (depuis )
Enfants
Fletcher Cavendish Charles Conyers Norton (d)
Thomas Brinsley Norton (d)
William Norton (d)
Autres informations
Archives conservées par
Bibliothèque Beinecke de livres rares et manuscrits[1]

Biographie


Fille de Thomas Sheridan (militaire) (en) et de Caroline Henrietta Callander (en)[2],[3], elle perd son père en 1817 en Afrique du Sud où il servait en tant que gouverneur (Colonial Secretary) au Cap de Bonne-Espérance[2]. Elle se retrouve alors pratiquement sans le sou, comme le reste de sa famille[2]. Frédéric d'York, un ami de son grand-père, installe la famille dans un appartement du château de Hampton Court où ils restent pour quelques années[2].

En 1827, elle marie George Chapple Norton (en), barrister (avocat) et député de Guilford et le plus jeune frère du baron Grantley (en)[4]. George Chapple Norton se révèle rapidement être un mari jaloux et possessif, ainsi qu'un ivrogne brutal ; le mariage tourne rapidement à l'aigre du fait des actes de maltraitance, tant physiques que psychologiques, auxquels se livre George Norton sur sa femme. Le fait que sa carrière de barrister soit un échec n'arrange pas les choses, et les deux époux se querellent souvent pour des questions d'argent[5].

Au cours des premières années du mariage, Caroline Norton se sert de sa beauté, de son esprit et de ses relations pour recevoir chez elle de nombreuses personnalités. Elle compte notamment parmi ses amis des célébrités du monde politique et littéraire telles que Samuel Rogers, Edward Bulwer-Lytton, Edward John Trelawny, Abraham Hayward, Mary Shelley, Fanny Kemble, Benjamin Disraeli, le futur roi Léopold I de Belgique et William Cavendish (6e duc de Devonshire)[6],[7],[8].


Contributions au féminisme


Dans les années 1830, son mari alcoolique et violent, ouvre une procédure de divorce. Cette affaire se fait de plus en plus retentissante puisqu'elle jette la lumière sur une des principales failles du système juridique britannique à l'époque georgienne : les femmes n'ayant aucune existence juridique, elles ne peuvent exister en justice qu'au travers de leur mari. Dans une procédure de divorce donc, l'épouse n'est nullement représentée[9]. Aussi, le contrat qu'avait signé Caroline Norton avec son mari pour préciser les conditions financières de leur séparation fut invalidé et elle fut interdite de voir ses enfants par son ex-mari.[10]

Usant de ses nombreuses relations dans ses campagnes politiques[11], notamment en écrivant une lettre à la reine Victoria[12], elle contribue à la promulgation du Custody of Infants Act (1839) par lequel les femmes divorcées pouvaient être autorisées par le juge à voir leurs enfants. Plus tard, en 1857, et toujours grâce à son influence au Parlement, une loi fut promulguée pour rendre le divorce plus accessible et établir un contrat de mariage, le Matrimonial Causes Act suivi du Married Women's Property Act en 1870[13],[14] qui autorise les femmes à conserver une partie de leurs biens au moment du divorce. Elle travaille en collaboration avec la suffragette activiste Barbara Bodichon[15].

Bien que Norton se soit battue pour accroître les droits des femmes devant la loi, elle ne s'est pas impliquée davantage dans le militantisme social ou dans le mouvement des femmes du 19e siècle comme le droit de vote des femmes[9]. En fait, dans un article publié dans The Times en 1838, contrant une affirmation selon laquelle elle était une « radicale », Norton déclare « La position naturelle de la femme est l'infériorité par rapport à l'homme. Amen! C'est une chose qui relève de Dieu et non du choix de l'homme. Je le crois sincèrement, dans le cadre de ma religion. Je n'ai jamais prétendu à la doctrine sauvage et ridicule de l'égalité. »[16].


Œuvres


Caroline Norton, détail d'un portrait par Frank Stone, vers 1845.
Caroline Norton, détail d'un portrait par Frank Stone, vers 1845.

Pamphlets



Poèmes (quelques)



Romans



Théâtre



Références


  1. « http://hdl.handle.net/10079/fa/beinecke.norton »
  2. (en) Jane Gray Perkins, The Life of the Honourable Mrs. Norton, John Murray, (lire en ligne), p. 1-5
  3. (en) « Norton [née Sheridan], Caroline Elizabeth Sarah [other married name Caroline Elizabeth Sarah Stirling Maxwell, Lady Stirling Maxwell] (1808–1877), author and law reform campaigner », sur Oxford Dictionary of National Biography (DOI 10.1093/ref:odnb/9780198614128.001.0001/odnb-9780198614128-e-20339;jsessionid=a5e496e4800c3a67a4479fe9444ddcf2, consulté le )
  4. (en) Diana Scott-Kilvert, The Journals of Mary Shelley, 1814–1844. Volume: 2, Oxford, Clarendon Press, , p. 614
  5. Woodham-Smith, p. 220
  6. Scott-Kilvert, p. 614
  7. Perkin, p. 85
  8. Perkins, p. 19, 26, 48, 84, 178
  9. Barbara Caine, English feminism, 1780-1980, Oxford University Press, (lire en ligne), p. 66-70 et 57, 68
  10. (en) « Caroline Norton » (consulté en )
  11. John Wroath, Until They Are Seven, The Origins of Women's Legal Rights, Waterside Press, (ISBN 1-872-870-57-0, lire en ligne )
  12. Caroline Norton (1808–1877), BBC (lire en ligne)
  13. Stone, p. 178
  14. Kertzer, pp. 125–126
  15. (en) « Barbara Bodichon », sur Spartacus Educational (consulté le )
  16. Stone, p. 263

Bibliographie



Liens externes



На других языках


[en] Caroline Norton

Caroline Elizabeth Sarah Norton, Lady Stirling-Maxwell (22 March 1808 – 15 June 1877) was an active English social reformer and author.[1] She left her husband in 1836, who sued her close friend Lord Melbourne, then the Whig Prime Minister, for criminal conversation (adultery). The jury threw out the claim, but she failed to gain a divorce and was denied access to her three sons. Norton's campaigning led to the passage of the Custody of Infants Act 1839, the Matrimonial Causes Act 1857 and the Married Women's Property Act 1870. She modelled for the fresco of Justice in the House of Lords by Daniel Maclise, who chose her as a famous victim of injustice.
- [fr] Caroline Norton

[ru] Нортон, Каролина

Каролина Но́ртон (англ. Caroline Norton; 22 марта 1808 — 15 июня 1877) — британская писательница и поэтесса, феминистка и социальная активистка. Её деятельность привела к принятию в стране нескольких законов в отношении разводов и опеки над детьми.



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