Jacques Viot naît dans une famille de la haute bourgeoisie nantaise[1], d'origine tourangelle, qui a compté plusieurs armateurs. Il est le petit-fils de Jules Galot, l'arrière petit-fils de Henri Fournier[2],[3] et le parent de Michel Viot.
Élève de l'externat des Enfants-Nantais de 1908 à 1912, il passe ses vacances à Pornic. Incorporé dans un régiment d'artillerie à Vannes en 1916, il participe à la Guerre de 1914-1918, au cours de laquelle il côtoie Louis Marcoussis. Après la guerre, il s'inscrit à École des hautes études commerciales de Paris (HEC) où il obtient un diplôme, puis travaille dans un cabinet d'assurance nantais.
Choisissant une autre vie, il quitte Nantes pour Paris, où, sans travail et sans argent, il écrit des poèmes, travaille pour Le Journal littéraire. Devenu secrétaire du galeriste Pierre Loeb, il expose Joan Miró, Max Ernst et le Nantais Pierre Roy. Il rejoint le groupe surréaliste en 1925; il publiera successivement dans La Révolution surréaliste et dans Le Surréalisme au service de la Révolution. Très endetté, Jacques Viot s'exile pour l'Océanie, où il vit dans une ethnie locale. Il réussit à obtenir sa confiance, si bien qu'elle lui indique où sont cachés certains de ses totems[4]. Jacques Viot ramène certaines de ces pièces en France, dont quelques-unes sont exposées au Musée du quai Branly.
À partir de 1935, il écrit des scénarios[5] dont certains de films restés fameux: Le Jour se lève (adapté et dialogué par Jacques Prévert) et Orfeu Negro (coécrit avec Marcel Camus).
Publications
Déposition de blanc, Librairie Stock, 1932
Malaventure, Librairie Stock, 1933
Dans l'escalier, roman policier publié sous le nom de Benoît Vince, Calmann-Lévy, 1934
La Gueule du loup, roman policier publié sous le nom de Benoît Vince, Calmann-Lévy, 1934
Le Niais, roman, La Jeune Parque, 1945
Joseph, roman, La Jeune Parque, 1947
Poèmes de guerre, Le cher déluge, Tu ne peux mourir sans moi et Formose, édition critique de textes inédits, Paris, Éditions Jean-Michel Place, préface de Patrice Allain, 1994
Filmographie
Scénariste
1935: Les Beaux Jours
1938: Les Gens du voyage
1938: Fahrendes Volk
1938: Le Dompteur
1939: Le jour se lève
1942: La Maison des sept jeunes filles
1942: Une femme disparaît
1943: Marie-Martine
1944: La Collection Ménard
1945: Carmen
1946: Lunegarde
1946: Macadam
1947: The Long Night
1948: Rapide de nuit
1951: Saint-Louis, ange de la paix
1951: Juliette ou la Clé des songes
1953: L'Appel du destin
1954: Le Masque de fer
1954: L'Air de Paris
1955: Le Port du désir
1957: L'Auberge en folie
1959: Orfeu Negro
1961: Os Bandeirantes
1962: L'Oiseau de paradis
1963: Le Tout pour le tout
1964: O Santo Módico
1979: Le Crime des innocents (téléfilm), adaptation posthume de son roman Le Square des innocents
Notes et références
Patrice Allain, "Jacques Viot. Du rêve surréaliste aux rives du Pacifique: l'art des découvertes" in Le Rêve d'une ville: Nantes et le surréalisme, Réunion des Musées nationaux / Musée des beaux-arts de Nantes, 1994 (ISBN2711831744 et 978-2711831746)
Bernard Le Nail, Dictionnaire biographique de Nantes et de la Loire-Atlantique: Les hommes et les femmes qui ont fait la Loire-Atlantique, Pornic, Le Temps éditeur, , 414p. (ISBN9782363120007), p.402
Norbert Bandier, Sociologie du surréalisme, La Dispute éditions, 1999 (ISBN2843030285)
Patrice Allain, Gilles Bounoure, «Jacques Viot in Korwar Country west papua», Arts & Cultures N°7, Somogy, 2006, p.284-299
Patrice Allain: «Jacques Viot, écrivain et scénariste du "continent noir"», Temps Noir, n° 18, éditions Joseph K, 2015. Patrice Allain, «Visages de bois, présentation d’un scénario inédit de Jacques Viot» in Anthologie du cinéma invisible, co-édition Arte / Jean-Michel Place, 1993
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