Sa mère polonaise et son père ukrainien viennent vivre en France en 1924, après avoir quitté la Russie, puis la Pologne[1]. Paul Valet[2] renonce alors à son activité de pianiste de concert. Il entreprend des études de médecine[3].
Sa femme, Hala, et lui obtiennent la nationalité française en 1931. Il doit, en conséquence, en 1932, effectuer le service militaire. Il est dans un premier temps médecin-auxiliaire, puis cassé de son grade et termine comme simple soldat. En 1936 s'installe en qualité de médecin généraliste à Vitry. Il exercera, hors pendant la guerre, jusqu'en 1970. En 1939 il est mobilité comme médecin-lieutenant. Après la défaite il retrouve, en 1940, sa femme et son fils en Auvergne. Il s'engage dans la Résistance en Haute-Loire et dans le Cantal. Sa femme Hala fait partie du même réseau. De retour à Vitry il apprend que son père, sa mère et sa sœur ont été gazés à Auschwitz. Il apprend l'homéopathie et la pratique dans son cabinet.
Il publie son premier recueil, Pointes de feu en 1948. Paul Valet a publiera ensuite de nombreux recueils chez divers éditeurs.
Il est également peintre et auteur de traductions du russe.
Que pourrais-je vous donner de plus grand que mon gouffre, Mai hors-saison, 1983
Solstices terrassés, Mai hors-saison, 1983
Mémoire seconde, Mai hors-saison, 1984
Vertiges, Granit, 1987
Multiphages, José Corti, 1988
Soubresauts, Calligrammes, 1988
Paroxysmes, précédé de L’Ermite de Vitry de E.M. Cioran, Le Dilettante, 1988
Le double attaquant, Mai hors-saison, 1995
Que pourrais-je vous donner de plus grand que mon gouffre, Le Dilettante, 2019
La parole qui me porte et autres poèmes [Lacunes, table rase et paroles d'assaut], Poésie/Gallimard, 2020
Traductions
Joseph Brodsky, Seize poèmes, Les Lettres nouvelles, 1964
Anna Akhmatova, Requiem, édition bilingue traduit du russe et présenté par Paul Valet, 1966[5]
Sur Paul Valet
Cahier Paul Valet (textes, études, témoignages et inédits, édition de Guy Benoit), éd. Le Temps qu'il fait/Cahier cinq, 1987
Choix de poèmes Mutin intégral (dessins, témoignages, choix de poèmes, correspondance, édition de Guy Benoit), hors-série revue Le Grand hors jeu! no66, 1992
Jacques Lacarrière, Paul Valet. Soleils d'insoumission, Jeanmichelplace/poésie, 2001
"Il se choisit ce pseudonyme en 1947, avant la parution de son recueil Pointes de feu à la librairie Horizons. «Valet», expliquera-t-il, parce qu’il se considère comme «le valet de la parole, le valet de la poésie», et aussi parce qu’il est le (très hérétique) «serviteur de Dieu». Son retour à l’écriture se fait donc en français." in Xavier Houssin Les chaînes grinçantes de Paul Valet. Le poète (19051987) portait la mémoire de toutes les souffrances. Ses derniers textes sont réunis dans «Que pourraisje vous donner de plus grand que mon gouffre? Le Monde (des livres), 3 juillet 2020 p.4
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