Son père, le révérend Jonathan Townley Crane, et sa mère, Mary Helen Peck Crane, entièrement dévouée aux activités de son mari au sein de l'Église méthodiste sont les parents de 14 enfants, dont 5 morts en bas âge. Le révérend J.T Crane meurt lorsque Stephen a huit ans. Sa sœur Agnès, institutrice, l'éveille à la lecture romanesque. C'est à 19 ans qu'il publie son premier essai (sur l'explorateur Henry Morton Stanley) dans le magazine de son école mais, dès l'année précédente, il aide son frère Townley à rédiger la chronique locale pour le New York Tribune.
À partir de , il étudie au Lafayette College, puis entre à l'université de Syracuse en 1891, mais quitte l'établissement six mois plus tard. En 1892, il commence sa carrière à New York comme journaliste indépendant. Devenu reporter correspondant pour le New York Tribune, il est renvoyé du journal qui n'a pas apprécié son compte rendu d'une manifestation ouvrière.
En 1893, il publie Maggie, fille des rues sous le pseudonyme de Johnston Smith, récit réaliste où abondent les dialogues truffés de jurons. L'œuvre fait scandale.
En 1895, avec l'aide de Hamlin Garland, il publie La Conquête du courage (The Red Badge of Courage), un roman réaliste sur la guerre de Sécession vécue et observée par les yeux d'un jeune soldat. Le livre remporte un certain succès.
Il travaille à partir de 1895 comme correspondant pour plusieurs journaux et couvre différents conflits, notamment au Mexique. En 1896, alors qu'il se rend à Cuba, le bateau coule et, après 36 heures de naufrage, trois survivants parviennent à atteindre les côtes de la Floride. Crane s'inspire de cette aventure pour écrire The Open Boat and Other Tales, en 1898. Il est correspondant de guerre en Grèce et en Turquie en 1897, aux côtés de sa compagne Cora, puis à Cuba et à Porto Rico pendant la guerre hispano-américaine de 1898. Déjà malade, il s'installe avec sa compagne en Angleterre dans le Sussex où il fait la connaissance de Henry James et surtout de Joseph Conrad qu'il rencontre plusieurs fois.
Stephen Crane meurt de la tuberculose, à vingt-huit ans, à Badenweiler, en Allemagne. Il est enterré au cimetière d'Evergreen(en) à Hillside.
Œuvre
Romans
Maggie: A Girl of the Streets, New York, sn, 1893, sous le pseudonyme de Johnston Smith
Publié en français sous le titre Maggie, fille des rues.
The Red Badge of Courage, New York, D. Appleton & Company, 1895
Publié en français sous le titre La Conquête du courage. L'œuvre est adaptée au cinéma en 1951 par John Huston sous le titre La Charge victorieuse.
George's Mother, New York, Edward Arnold, 1896
The Third Violet, New York, D. Appleton and Company, 1897
Active Service, New York, Frederick A. Stokes Company, 1899
The O'Ruddy, New York, Frederick A. Stokes Company, 1903, en collaboration avec Robert Barr
Recueils de poèmes
The Black Riders and Other Lines, Boston, Copeland and Day, 1895
Publié en français sous le titre Les Cavaliers noirs, Paris, La Différence, coll.«Orphée» no156, 1993
War is Kind, New York, Frederick A. Stokes Company, 1899
Recueil de nouvelles
The Open Boat and Other Tales of Adventure, New York, Doubleday & McClure, 1898
The Monster and Other Stories, New York, Harper & Brothers Publishers, 1899
Wounds in the Rain: War Stories, New York, Frederick A. Stokes Company, 1900
Recueils de nouvelles français
La plupart des recueils parus en France ne respectent pas le contenu des recueils originaux
L’Hôtel bleu, Paris, Seghers, 1963
Le Bateau ouvert, Paris, Mercure de France, 1966
Le Visage incendié, Bruxelles, Éditions Complexe, 1991
Un mystérieux héroïsme, Éditions Autrement, 1995 (trad. Daniel Depland; 11 nouvelles tirées de 4 recueils; préface et postface par Yves Carlet)
L’Arpent du diable et autres choses vues, Paris, Mercure de France, 1996
Le Monstre, Paris, Michel Houdiard, 1998
Blue Hotel, Paris, Liana Levi, 2003
Le Bateau ouvert, traduit pas Pierre Leyris, Sillage, 2005 (longue nouvelle reprise, dans une nouvelle traduction, dans le recueil Un mystérieux héroïsme)
Le Monstre, Paris, Sillage, 2021 (ISBN978-2-38141-020-3)
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
Jean Cazemajou, Stephen Crane (1871-1900), écrivain-journaliste, Paris, Éditions Didier, 1969.
Ames William Williams, Stephen Crane: A Bibliography, New York, Ayer Publishing, 1970 (ISBN0833738070).
R. W. Stallman, Stephen Crane: A Critical Bibliography, Iowa State University, 1972 (ISBN0813803578).
Franck Bergon, Stephen Crane’s Artistry, New York, Columbia, 1975.
Harold Bloom éd., Stephen Crane: Modern Critical Views, New York, Chelsea House, 1987.
Michael W. Schaefer, A Reader’s Guide to the Short Stories of Stephen Crane, New York, Hall, 1988.
Christopher Benfey, The Double Life of Stephen Crane, New York, Knopf, 1992.
Stanley Wertheim, Paul Sorrentino, The Crane Log: A Documentary Life of Stephen Crane, 1871-1900, New York, Hall, 1994.
Linda Davis, Badge of Courage: The Life of Stephen Crane, Boston, Houghton, 1998.
Claude Mesplède, Dictionnaire des littératures policières, vol.1: A - I, Nantes, Joseph K, coll.«Temps noir», , 1054p. (ISBN978-2-910-68644-4, OCLC315873251), p.492.
Paul Auster, Burning Boy. Vie et œuvre de Stephen Crane, Actes Sud, 2021.
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