Toeti Heraty (Toeti Heraty Noerhadi-Roosseno), née le et morte le [1], est une poétesse indonésienne.
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Institut d'art de Jakarta (d) (- ![]() |
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Akademi Jakarta (d) Indonesian Academy of Sciences (en) () ![]() |
Distinctions |
Commandeur de l'ordre d'Orange-Nassau Cultural Merit Star (d) ![]() |
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Toeti Heraty est née à Bandung, dans la province de Java occidental le . Son père est un expert en ingénierie bien connu, qui a été également ministre du premier président de la République d’Indonésie, Soekarno. Ses frères et sœurs travaillent tous dans des domaines scientifiques, de sciences dites dures[2],[3]. Dans la tradition familiale, elle fait dans un premier temps des études de médecine à l’ université d'Indonésie de 1951 à 1955[4]. Puis elle choisit de s’orienter vers la psychologie en 1962 et rédige une thèse de master sur Simone de Beauvoir. À l'université de Leyde, elle obtient un diplôme en philosophie et rédige une thèse sur le Moi/Ego dans la culture[4]. Elle rencontre son futur mari, le biologiste indonésien Eddy Noerhadi, pendant son séjour aux Pays-Bas. Ils se marient en 1958[4]. De retour en Indonésie, elle s’installe à Jakarta et se consacre à l’écriture de poésie, tout en poursuivant ses études. Son premier recueil, Sajak-Sajak 33, est publié en 1974 et est bien accueilli. Elle contribue également à des revues culturelles et littéraires d'Indonésie. Elle termine son doctorat en philosophie à l'université d'Indonésie en 1979[4],[5].
Elle s’implique dans le monde académique. Elle enseigne à la Faculté de psychologie de l'université Padjadjaran. Elle cofonde le département de philosophie de la Faculté des Lettres de l'université d'Indonésie et y est chargée de cours, et du programme post-doctoral. Elle s’est investie également dans le domaine artistique, au sein du Jakarta Institute of the Arts', et par une galerie d’arts[5].
Sa poésie a été décrite comme associant une « ambiguïté volontairement cultivée » à une « imagerie souvent imprévue, de pure association », et une grande liberté formelle. Mais c'est peut-être son utilisation efficace de l'ironie pour souligner la position défavorable des femmes dans une société patriarcale qui distingue sa poésie de celle de ses pairs[5],[6].
Un de ses poèmes est consacré à la figure de Calon Arang. Le poème présente l'image de cette femme qui s'oppose à la société répressive et patriarcale, et qui est perçue comme une sorcière, l’archétype d’une femme dangereuse[4],[5].Elle a beaucoup écrit sur des questions importantes pour les femmes. [4]. Elle est également la fondatrice de Jurnal Perempuan, un magazine féministe[5].