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Wilfred Edward Salter Owen, MC () est un poète anglais, très connu en Angleterre et en Europe et parfois considéré comme le plus grand poète de la Première Guerre mondiale.

Wilfred Owen
Nom de naissance Wilfred Edward Salter Owen
Naissance
Oswestry Angleterre
Décès (à 25 ans)
Canal de la Sambre à l'Oise
Ors, Hauts-de-France France
Activité principale
soldat, poète
Auteur
Langue d’écriture anglais

Biographie



Enfance et formation


Aîné de quatre enfants, Owen est né à Plas Wilmot, près de Oswestry dans le Shropshire . Ses parents, Tom et Susan Owen, vivent dans une maison confortable que possède son grand-père. Cependant, à la mort de celui-ci en 1897, la famille est contrainte de déménager à Birkenhead. Il découvre sa vocation de poète en 1903 ou 1904 durant ses vacances dans le Cheshire. Il est éduqué au Birkenhead Institute de 1900 à 1907, puis à la Shrewsbury Technical School à la suite de quoi il devient 'pupil-teacher' (professeur-stagiaire) au Wyle Cop School en 1907. Owen a reçu une éducation anglicane à l'école évangélique, ce qui le mène à devenir l'assistant du vicaire Wigan de 1911 à 1912, à Dunsden[1]. Il est d'abord influencé par Keats et, comme beaucoup d'écrivains de cette époque, par la Bible.

En 1911, Owen entre à l'université de Londres mais sans avoir pu obtenir de bourse. Avant le début de la guerre, il travaille comme répétiteur en anglais à l'école de langues Berlitz de Bordeaux, puis comme professeur d'anglais privé dans les Pyrénées de juillet à .


Engagé volontaire pendant la Première Guerre mondiale


Le il s'enrôle dans le régiment des Artists' Rifles. Il suit un entraînement de sept mois au camp de Hare Hall dans l'Essex.

Le , il est affecté comme sous-lieutenant au Manchester Regiment, d'abord dans le cinquième bataillon, puis, en janvier 1917 dans le deuxième. Son existence est transformée par les expériences traumatisantes vécues pendant la Bataille de la Somme. En , il tombe dans un trou d'obus et est blessé par un éclat de mortier provoquant une commotion cérébrale. Laissé plusieurs jours inconscient sur un talus à côté des restes d'un collègue officier, il est secouru en état de choc (shell shock). Remis de sa blessure, mais souffrant de neurasthénie, il est transféré au Craiglockhart War Hospital à Edimbourg. Il y rencontre son compatriote, le poète Siegfried Sassoon, qui aura une grande influence sur lui, et y côtoie les poètes Robert Graves et Charles Kenneth Scott Moncrieff, avec qui il se lie d'amitié.

De retour au front, Owen emmène le des unités du Second Manchesters à l'assaut de positions ennemies près du village de Joncourt.


La tragique mort d'un écrivain


Le tombeau de Wilfred Owen dans le cimetière militaire britannique d'Ors.
Le tombeau de Wilfred Owen dans le cimetière militaire britannique d'Ors.
Le Cimetière d'Ors
Le Cimetière d'Ors

Owen fut tué le lors de la grande offensive finale à Ors près du Cateau-Cambrésis, une semaine presque à l'heure près avant l'armistice. Sa mère fut avertie de sa mort alors même que les cloches de la paroisse sonnaient pour annoncer l'Armistice.

Le la compagnie du Second Manchesters se reposait dans la maison forestière d'Ors. L'état-major voulait reprendre des positions sur la rive droite du canal de la Sambre à l'Oise. Il fallait assembler et lancer des passerelles sur le canal sous le feu des Allemands retranchés de l'autre côté. À 6 heures du matin, profitant de l'obscurité et du brouillard, les Royal Engineers mirent à l'eau des flotteurs de liège pour permettre le passage des fantassins. C'est alors que tout à coup le brouillard se leva et que les Allemands mitraillèrent toute la compagnie.

Wilfred Owen repose avec tous ses camarades d'armes du Second Manchesters et le lieutenant-colonel des Irish Guards, James N. Marshall, titulaire de la Victoria Cross, au cimetière d'Ors. Il a reçu à titre posthume la Military Cross pour son courage et ses qualités de chef à Joncourt.


Vie privée


C'est pendant sa convalescence à Craiglockhart Hospital qu'Owen a rencontré la plupart des autres grands poètes de son époque. Homosexuel, il semble avoir entretenu des sentiments romantiques peu ou pas partagés envers Siegfried Sassoon, et lui écrit le une lettre qui a pu échapper à la censure de son frère Harold Owen car gardée par Sassoon : "In effect it is this: that I love you, dispassionately, so much, so very much, dear Fellow, that the blasting little smile you wear on reading this can't hurt me in the least." (En effet, cela veut dire : que je vous aime, sereinement, tellement, tellement encore, mon cher compagnon, que le petit sourire en coin que vous affichez en lisant ces mots me blesse le moins du monde)[2]. Entre autres, il aurait eu une courte relation avec Charles Kenneth Scott Moncrieff[3], et son ami Robert Graves le décrit dans sa biographie Goodbye to All That comme un « idéaliste homosexuel profondément religieux »[4]. Son homosexualité lui a inspiré quelques poèmes homoérotiques tels que Arms and the Boy et I am the ghost of Shadwell Stair.


Œuvres


The Poems of Wilfred Owen, edited with a Memoir and Notes by Edmund Blunden, London, Chatto & Windus, 1952. (Sélection)

  • The Unreturning
  • To Eros
  • My Shy Hand
  • Storm
  • Music
  • Shadwell Stair
  • Happiness
  • Exposure
  • Fragment: "Cramped in that Funnelled Hole"
  • Fragment; "It is not Death"
  • The Parable of the Old Men and the Young
  • Arms and the Boy
  • The Show
  • The Send-off
  • Greater love
  • Insensibility
  • Dulce Et Decorum Est
  • The Dead-Beat
  • The Chances
  • Mental Cases
  • Disabled
  • Anthem for Doomed Youth
  • Voices
  • The Calls
  • And I must go
  • Inspection
  • Fragment: "A Farewell"
  • Spring Offensive
  • The Sentry
  • Strange Meeting

Un poème


Ce poème, écrit en 1917, compte parmi les plus célèbres de Wilfred Owen.

Anthem for doomed Youth

What passing bells for those who die as cattle?
Only the monstrous anger of the guns,
Only the stuttering rifles' rapid rattle
Can patter out their hasty orisons,
No mockeries for them from prayers and bells,
Nor any voice of mourning save the choirs, –
The shrill, demented choirs of wailing shells;
And bugles calling for them from sad shires.

What candles may be held to speed them all?
Not in the hands of boys, but in their eyes
Shall shine the holy glimmers of good-byes,
The pallor of girls' brows shall be their pall;
Their flowers the tenderness of silent minds,
And each slow dusk a drawing-down of blinds.

Hymne à la Jeunesse condamnée

Quel glas sonne pour ceux qui meurent comme du bétail ?
Seule, la colère monstrueuse des canons,
Seul, le crépitement rapide des fusils hoquetants
Peuvent ponctuer leurs oraisons hâtives,
Pour eux, pas de prières ni de cloches dérisoires,
Nulle voix endeuillée hormis les chœurs, —
Les chœurs suraigus et démentiels des obus gémissants ;
Et les clairons appelant pour eux depuis de tristes comtés.

Quelles chandelles seront tenues pour leur souhaiter bon vent ?
Non dans la main des garçons, mais dans leurs yeux,
Brilleront les lueurs sacrées des adieux,
La pâleur du front des filles sera leur linceul,
Leurs fleurs, la tendresse d'esprits silencieux,
Et chaque long crépuscule, un rideau qui se clôt.


Lieux de mémoire


La maison forestière Wilfred Owen à Ors
La maison forestière Wilfred Owen à Ors

Inspiration



Pour approfondir



Bibliographie



Traductions



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Liens externes



Notes et références


  1. (en) Hibberd, Dominic., Wilfred Owen : a new biography, Ivan R. Dee, (ISBN 1-56663-487-3, OCLC 50205733, lire en ligne)
  2. (en) Owen, Wilfred, 1893-1918. et Owen, Wilfred, 1893-1918., Selected letters, Oxford University Press, 1985, ©1967 (ISBN 0-19-288089-6, OCLC 12051337, lire en ligne)
  3. (en) Hibberd, Dominic., Wilfred Owen : the truth untold, Phoenix, (ISBN 0-7538-1709-8, OCLC 56893614, lire en ligne)
  4. (en) Campbell, James, 1964-, Oscar Wilde, Wilfred Owen, and male desire : begotten, not made, , 252 p. (ISBN 978-1-137-55063-7 et 1-137-55063-5, OCLC 909320889, lire en ligne)
  5. Maison Forestière Owen

На других языках


[en] Wilfred Owen

Wilfred Edward Salter Owen MC (18 March 1893 – 4 November 1918) was an English poet and soldier. He was one of the leading poets of the First World War. His war poetry on the horrors of trenches and gas warfare was much influenced by his mentor Siegfried Sassoon and stood in contrast to the public perception of war at the time and to the confidently patriotic verse written by earlier war poets such as Rupert Brooke. Among his best-known works – most of which were published posthumously – are "Dulce et Decorum est", "Insensibility", "Anthem for Doomed Youth", "Futility", "Spring Offensive" and "Strange Meeting". Owen was killed in action on 4 November 1918, a week before the war's end, at the age of 25.

[es] Wilfred Owen

Wilfred Edward Salter Owen (Oswestry, Shropshire, Inglaterra; 18 de marzo de 1893-Ors, Francia; 4 de noviembre de 1918) fue un poeta y un soldado británico. Su mentor, Siegfried Sassoon, fue una clara influencia en su chocante y cruda poesía acerca de los horrores de la Primera Guerra Mundial, que contrastaba con la percepción general que se tenía de la misma. Entre sus obras más conocidas figuran "Anthem for Doomed Youth", "Dulce Et Decorum Est", "Insensibility", "Strange Meeting", "Futility" y "The Parable of the old man and the young".
- [fr] Wilfred Owen

[ru] Оуэн, Уилфред

Уилфред Эдвард Солтер Оуэн (англ. Wilfred Edward Salter Owen; 18 марта 1893 (1893-03-18), Озуэстри, графство Шропшир — 4 ноября 1918, канал Самбра — Уаза) — английский поэт, творчество которого в сильнейшей степени[источник не указан 2694 дня] повлияло на поэзию 1930-х годов.



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