Albert Trachsel, né à Nidau le et mort à Genève le , est un architecte, artiste peintre et poète suisse.
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Fils d'Anna Maria Schmid et de Jakob Trachsel[1], il est le cadet de six enfants. Au début de 1864, sa mère quitte Soleure avec ses enfants et s'établit à Genève, où Albert passe son enfance.
Après avoir suivi la scolarité obligatoire, il entre en 1880 à l'École des beaux-arts de Genève, où il a notamment pour maîtres Jules Crosnier et Auguste Baud-Bovy, tout en faisant un apprentissage chez un architecte. En 1881-1882, il entre à l'École polytechnique fédérale de Zurich pour poursuivre ses études d'architecture. En 1882, il part pour Paris, où il intègre l'École des beaux-arts, tout en travaillant chez plusieurs architectes. Il se lie à ses compatriotes, entre autres le peintre Maurice Baud, le sculpteur Rodo (Auguste de Niederhausern) et Mathias Morhardt, et il fréquente les symbolistes.
« Avide d'absolu et de beauté lumineuse »[2], il voyage en Europe (France, Espagne et Italie) entre 1882 et 1885, mais revient régulièrement à Genève, où il rencontre et se lie d'amitié avec Ferdinand Hodler, qui le prend comme modèle pour plusieurs tableaux[2].
En 1892, des œuvres d'Albert Trachsel, ainsi que notamment de Ferdinand Hodler, de Rodo, de Félix Vallotton et d'Eugène Grasset sont exposées au premier Salon de la Rose-Croix.
En 1893, il rentre à Genève car il est mandaté pour diriger les transformations du château de la Boissière, à la route de Chêne, près de Grange-Canal, à Genève[3]. Cette même année, il intègre un groupe d'artistes et d'écrivains qui se réunissent autour de Barthélémy Menn, « le pédagogue d'Art le plus génial de son temps »[4], qui décèdera en . En 1896, Albert Trachsel dessine des projets de décoration pour le théâtre d'ombres de l'Exposition nationale de Genève, ainsi que des plans urbanistiques pour la ville de Genève.
En 1897, il retourne à Paris et fait paraître au Mercure de France un album de fantaisies architecturales, Les Fêtes réelles. En 1900, il expose un projet de temple de la Paix à l'exposition universelle de Paris.
En 1901, il rentre définitivement à Genève et se consacre désormais seulement à l'écriture et à la peinture, d'abord à l'aquarelle, puis il se lance dès l'année suivante dans la peinture à l'huile. Entre 1903 et 1913, il fait des voyages sac au dos, afin d'observer la variété des paysages et les peindre à l'aquarelle en développant ainsi sa technique picturale, au Tessin, dans l'Oberland bernois, dans les Grisons, en Savoie, en Allemagne et dans la campagne genevoise.
De 1905 à 1914, il publie une série de contes fantastiques illustrés par un ouvrage intitulé Les Paysages de rêve. Dès 1914, il cesse de peindre des mondes imaginaires et symbolistes et se consacre à la peinture des paysages genevois.
Le , il meurt des suites d'une crise cardiaque qu'il a subie le matin même en montant dans le train qui devait le conduire de Genève à Berne pour le vernissage de sa première grande exposition personnelle, au Kunsthalle[5].