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Alexandre Ivanovitch Kouprine (en russe : Александр Иванович Куприн, translittéré Aleksandr Ivanovič Kuprin), né le 26 août 1870 ( dans le calendrier grégorien) à Narovtchat (ru)[1],[2] et mort le à Léningrad, est un écrivain russe, aviateur, explorateur et aventurier qui est notamment connu pour son roman Le Duel publié en 1905[3].

Alexandre Kouprine
Nom de naissance russe : Александр Иванович Куприн
Naissance
Narovtchat, Oblast de Penza,
Empire russe
Décès (à 67 ans)
Léningrad, Union soviétique
Activité principale
Romancier, nouvelliste, poète, critique littéraire
Auteur
Langue d’écriture Russe
Mouvement Naturalisme
Genres
Roman, nouvelle, littérature d'enfance et de jeunesse, poésie

Œuvres principales

  • Olessia (1898)
  • Le Duel (1905)
  • Le Bracelet de grenats (en) (1911)
  • La Fosse aux filles (1915)

Parmi ses autres œuvres notables, on peut citer Moloch (1896), Olessia (1898), La Fosse aux filles (1915), Le Capitaine Rybnikov (1906) et Le Bracelet de grenats (1911) [4] (1911).

L'écrivain Vladimir Nabokov le qualifie de « Kipling russe, pour ses histoires pathétiques d'aventuriers déracinés, souvent névrotiques et vulnérables[2] ».


Ses débuts


Kouprine est le fils d'une princesse tatare de la lignée des Koulountchakovy (ru)[5], Lioubov Alexeïevna Kouprina, dont la famille se ruina, comme beaucoup d'autres membres de la noblesse, au XIXe siècle[2]. « Son père, Ivan Ivanovich Kouprine, un « fonctionnaire de province » sans notoriété, meurt du choléra en 1871 à l'âge de 37 ans. »

Kouprine entre au pensionnat Razoumovsky en 1876 et parfait son éducation par dix ans d'études dans les écoles militaires de Moscou. Sa première nouvelle, Le Dernier Début, est publiée en 1889 dans un journal satirique[2]. En , Kouprine épouse Maria Karlovna Davydova, fille adoptive de Karl Davidov; leur fille Lidia naît en 1903. Le couple divorce par la suite.


Carrière littéraire


Kouprine quitte l'armée en 1894, puis s'essaye à de nombreux métiers ou occupations, dont le journalisme local, les soins dentaires, l'arpentage, la scène, le cirque, le chant d'église, la médecine, la chasse, ou la pêche. L'écrivain s'inspire de son expérience et ne recherche pas l'innovation dans sa création, contrairement à ses contemporains. Ses premiers écrits sont publiés à Kiev en deux volumes. Ses premières nouvelles, dont beaucoup traitent des chevaux et autres animaux, reflètent son amour de la vie dans toutes ses manifestations[2].

Kouprine à Gatchina (BD des années 1910)
Kouprine à Gatchina (BD des années 1910)

C'est vers 1896 que sa nouvelle Moloch le fait réellement connaître[2]. Il aborde aussi la littérature d'enfance et de jeunesse en 1904 avec la nouvelle Le Caniche blanc (Белый пудель), mais c'est le roman Le Duel (1905) qui lui apporte le renom dans les milieux littéraires[6]. Apprécié par Anton Tchekhov, Maxime Gorki, Leonid Andreïev, Ivan Bounine et Léon Tolstoï, ceux-ci le considèrent comme le véritable successeur de Tchekhov. La critique a même tenté de faire remonter à Tchekhov de nombreux éléments de son œuvre, et à travers Tchekhov, à Maupassant. On l'a même qualifié de Maupassant russe. Pour l'historien italien Ettore Lo Gatto c'est à tort, mais Kouprine a il est vrai, en commun avec Maupassant, l'art de construire un conte bref autour d'une intrique bien agencée et accompagnée d'une analyse précise des sentiments[7]. Il est possible de relever dans son œuvre des reflets de Flaubert, de Kipling, de Jack London, mais on ne peut parler d'influence proprement dite. Kouprine a son monde intérieur bien à lui[8]

Après Le Duel, il délaisse peu à peu la littérature pour les cafés et les maisons closes. Son roman à sensation rapportant de manière crue la vie des prostituées, La Fosse aux filles (1915), est accusé de naturalisme excessif par les critiques russes.

Kouprine ne vise point à faire de la littérature un instrument de lutte sociale et politique comme l'a fait Gorki. Il n'était pas pour autant indifférent[7]. Bien que n'étant pas conservateur lui-même, il redoute le bolchévisme, et, quoique travaillant quelque temps avec Maxime Gorki pour la maison d'édition Littératures du Monde, il critique le nouveau régime soviétique. À l’été 1919, il doit quitter la région de Petrograd pour la France[2]. Il vit principalement à Paris les 17 années suivantes, sombrant dans l’alcoolisme, thème récurrent dans son œuvre[2]. Ses livres sont pourtant traduits en français, paraissent dans la Collection blanche de Gallimard et trouvent un certain succès. Ils ajoutent peu de chose à sa renommée et il demeure réaliste, surtout dans son roman presque autobiographique Junkera[9].

Kouprine revient en URSS pour mourir au printemps 1938 à Léningrad, d'un cancer de l'œsophage. Sa tombe se trouve au cimetière Volkovo à Saint-Pétersbourg.

Alexandre Kouprine est le père de l'actrice française Kissa Kouprine.


Critique


L'écrivain Sergueï Dovlatov considérait comme indécent d'avoir Tolstoï ou Dostoïevski comme idoles. Kouprine était pour lui « la bonne pointure ». « Kouperine était avant tout un conteur et c'est ce que Dovlatov prisait dans ses récits: raconter des histoires, tenir le lecteur en haleine »[10].


Œuvres



Adaptations cinématographiques



Notes et références


  1. Narovtchat est un village de l’oblast de Penza
  2. The Moscow Windows'home. Sergei Sossinsky. Moscow News (Russie). History; No. 6. February 17, 1999.
  3. Nicholas Luker dans sa biographie Alexander Kuprin, qualifie Le Duel de grand chef-d'œuvre (greatest masterpiece, chapitre IV) ; le critique littéraire Martin Seymour-Smith considère pour sa part que Le Duel est sa meilleure nouvelle, his finest novel (The New Guide to Modern World Literature (pg.1051))
  4. Le Bracelet de grenats a fait l'objet d'une adaptation cinématographique en 1965.
  5. (en) « Aleksandr Ivanovich Kuprin Biography », sur www.bookrags.com (consulté le )
  6. Nicholas J. L. Luker (1982). Une anthologie des Néo-Réalistes russes (An Anthology of Russian Neo-realism: The « Znanie » School of Maxim Gorky), (ISBN 0-88233-421-2) - Page 137
  7. Lo Gatto, p. 556.
  8. Lo Gatto, p. 553.
  9. Lo Gatto, p. 557.
  10. Sergueï Dovlatov, Le Domaine Pouchkine, Monaco, Éditions du Rocher, coll. « Anatolia », , 156 p. (ISBN 978-2-268-04917-5), p. 9
  11. (en) Granatovyy braslet sur l’Internet Movie Database

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Sources



Liens externes



На других языках


[en] Aleksandr I. Kuprin

Aleksandr Ivanovich Kuprin (Russian: Александр Иванович Куприн; 7 September [O.S. 26 August] 1870  – 25 August 1938) was a Russian writer best known for his novels The Duel (1905)[2] and Yama: The Pit (1915), as well as Moloch (1896), Olesya (1898), "Captain Ribnikov" (1906), "Emerald" (1907), and The Garnet Bracelet (1911) – the latter made into a 1965 movie.[3]
- [fr] Alexandre Kouprine

[ru] Куприн, Александр Иванович

Алекса́ндр Ива́нович Купри́н (26 августа [7 сентября] 1870, Наровчат — 25 августа 1938, Ленинград) — русский писатель, переводчик.



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