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Annette von Droste-Hülshoff, de son nom complet Anna Elisabeth Franziska Adolphine Wilhelmine Louise Maria, baronne von Droste zu Hülshoff, née le au château Hülshoff en Westphalie et morte le à Meersburg au bord du lac de Constance[3], est l'une des écrivaines et compositrices allemandes les plus importantes du XIXe siècle.

Annette von Droste-Hülshoff
Biographie
Naissance

Château Hülshoff
Décès
(à 51 ans)
Burg Meersburg (en)
Sépulture
Friedhof Meersburg (d)
Nom de naissance
Anna Elisabeth Franziska Adolphine Wilhelmine Louise Maria von Droste zu Hülshoff
Nationalité
Prussienne
Activités
Écrivaine, romancière, compositrice, poétesse, auteure dramatique
Famille
Droste-Hülshoff (d)
Père
Clemens-August II. von Droste zu Hülshoff (d)
Mère
Therese Luise von Droste-Hülshoff (d)
Fratrie
Jenny von Droste zu Hülshoff
Werner-Constantin von Droste zu Hülshoff (d)
Autres informations
Religion
Église catholique
Site web
Archives conservées par
University and State Library Münster (d)[1],[2]
Prononciation
Œuvres principales
Le Hêtre aux Juifs
Vue de la sépulture.

Biographie


Le château Hülshoff à Havixbeck, Allemagne: lieu de naissance d'Annette von Droste-Hülshoff
Le château Hülshoff à Havixbeck, Allemagne: lieu de naissance d'Annette von Droste-Hülshoff

Seconde de quatre enfants[4], Annette von Droste-Hülshoff (de) a une sœur aînée, Maria Anna (1795-1859) qui épouse Joseph von Lassberg et deux jeunes frères, Werner Konstantin (de) (1798-1867) et Ferdinand (1800-1829). Née prématurée d'un mois, elle ne doit sa survie qu'à l'intervention d'une infirmière ; elle sera cependant affligée toute sa vie durant de problèmes de santé, y compris des migraines et des problèmes de vue[5],[6]. Son père, Clemens-August II von Droste zu Hülstoff (de) (1760-1826), est un intellectuel féru d'histoire, langues, ornithologie, botanique, musique et de phénomènes surnaturels. Sa mère Therese-Louise (1772-1853) vient pour sa part d'une autre grande famille westphalienne, les barons von Haxthausen (de).

En 1825, un an avant la mort de son père, elle entreprit son premier grand voyage le long du Rhin à Cologne, à Bonn et à Coblence où elle se rendit plusieurs fois jusqu’en 1842 et où vivait son cousin Clemens-August von Droste zu Hülshoff (de). Elle se lia d’amitié avec Sibylle Mertens-Schaafhausen (de). C’est également à Bonn qu’elle rencontra August-Wilhelm Schlegel ainsi que Johanna et Adele Schopenhauer et Ottilie, la belle-fille de Goethe, qui comptaient parmi ses amis. Elle était amie avec Levin Schücking et lui procura une place de bibliothécaire au château de Meersburg. Elle entretenait aussi une correspondance avec d’autres intellectuels de son époque comme les frères Grimm.

La maison achetée par Annette von Droste-Hülshoff le 17 novembre 1843 près de Meersburg.
La maison achetée par Annette von Droste-Hülshoff le 17 novembre 1843 près de Meersburg.

Sa famille était très importante pour elle et comme elle avait des problèmes de santé, elle ne s’en éloignait jamais. Il était hors de question de rompre le lien avec sa famille ou d’essayer de gagner sa vie avec ses manuscrits[7]. Mais elle se considérait comme poète. Sa mère l’ayant remarqué, elle soutint sa fille et envoya ses manuscrits à Christoph Bernhard Schlüter (de), ce qui fut un échec, car selon lui ce n’était pas suffisant pour être publié. Mais Annette von Droste Hülshoff était consciente de son talent et prenait son travail littéraire très au sérieux. Ses ballades devinrent célèbres, comme Der Knabe im Moor (de) (Le garçon dans les marais), ainsi que sa nouvelle Die Judenbuche (Le Hêtre aux Juifs). Son recueil de poésies, religieux et philosophique, Das geistliche Jahr(L' Année spirituelle) est aujourd’hui encore un document très important. Pendant vingt ans elle travailla sur cette œuvre qui est aujourd’hui considérée comme biographique. C’était l’époque du déchirement humain entre la conscience éclairée et la quête religieuse. Elle trouvait de l’inspiration en rendant visite à sa sœur Jenny et son époux le baron Joseph von Lassberg (« Sepp von Eppishusen ») au lac de Constance avec sa mère. À partir de 1841, elle habita chez eux dans le château de Meersburg.

Elle s’acheta le une maison au milieu des vignes, près de Meersburg. Elle décéda le dans l’après-midi d’une pneumonie. Sa tombe se situe dans le cimetière de Meersburg, près de l’ancienne chapelle.

Un portrait d'Annette von Droste Hülshoff, 1847
Un portrait d'Annette von Droste Hülshoff, 1847

Musicienne et compositrice


Annette n’était pas uniquement une célèbre écrivaine mais aussi une musicienne et une compositrice. Ses compositions furent longtemps mises de côté ou oubliées, pourtant sa musique et ses poèmes entretiennent des liens étroits.

Ses parents étaient sensibles à la musique et son père était lui-même un violoniste. Son oncle Maximilian-Friedrich von Droste zu Hülshoff (de) était un compositeur et ami de Joseph Haydn. Il existe dans le château des Hülshoff une collection de partitions et de matériaux musicaux qui étaient indispensables dans le cadre familial. Les enfants se familiarisaient avec la musique de l’époque car leurs parents les emmenaient souvent à des concerts et à des évènements musicaux et théâtraux. Annette prit des cours de piano à partir de 1809. On lui demandait de jouer ou d’accompagner les autres au piano et ainsi elle perfectionna son talent au fur et à mesure. Sa mère Thérèse écrivait en 1812 que sa fille « s’était lancée dans la composition avec toute la vivacité de son caractère »[8].

Elle donna son premier concert de chant en public en 1820 à Höxter mais ce n’est que plus tard entre 1824 et 1831 qu’elle reçut des cours de chant. Elle donnait des cours de chant et de piano à d’autres membres de sa famille. On disait que sa voix avait « un bon timbre» mais qu'elle était «souvent trop forte et perçante.» «Mais elle descend dans les graves, et c’est là qu’elle est la plus agréable »[9]. À Cologne, on disait que sa voix était plus belle que celle d'Angelica Catalani (1780-1849), une des meilleurs sopranos de l’époque. Grâce à son étude des musiques et des compositions contemporaines, elle commença à composer. Elle réalisa des livrets et des musiques plus ou moins aboutis pour quatre projets d’opéra. En 1836, pendant un séjour à Eppishausen, on lui fit découvrir le livre de chants de Lochamer (en) et on l’incita à le retravailler pour le chant et le piano. Elle composa en tout 74 lieder qui se référaient aux préceptes des écoles de lieder de cette époque.

Elle était en contact avec Clara et Robert Schumann par correspondance : Clara la célèbre pianiste demanda à Annette un livret pour que son mari puisse le transposer en musique. Il avait déjà mis en musique un poème d’Annette, Das Hirtenfeuer, op.59 (Le feu des bergers) qu’il aimait beaucoup et qui parut en 1844 dans un recueil de poèmes. Annette ne jouait jamais ses propres œuvres publiquement. Ce n'est qu'en 1877 qu'elle fut découverte en tant que compositrice, quand Christoph Bernhard Schlüter (de) (1801-1884) publia quelques-unes de ses œuvres : Lieder mit Pianoforte- Begleitung Componiert von Annette von Droste-Hülshoff (lieder avec accompagnement au piano forte, composés par Annette von Droste-Hülshoff). Dans son éloge funèbre, il fit ressortir son « grand talent pour le chant et la musique » et disait aussi qu’elle avait « un don très rare » de « traduire la poésie en musique et la musique en poésie »[8]. Ce ne fut qu’à partir du XXe siècle qu’on étudia vraiment sa musique.

Annette von Droste- Hülshoff possédait un talent musical exigeant, ce qui conduisait à un conflit avec ses ambitions littéraires : «… écrire des textes d’opéras est quelque chose de trop misérable et artisanal. »[8] Finalement elle s’est décidée pour la poésie, et la musique est restée en arrière-plan. Ses œuvres posthumes se trouvent aujourd’hui à la bibliothèque de l'Université de Münster.


Réception littéraire


Monument commémorant Annette von Droste-Hülshoff dans le jardin du château Hülshoff à Havixbeck, Allemagne
Monument commémorant Annette von Droste-Hülshoff dans le jardin du château Hülshoff à Havixbeck, Allemagne

Sarah Kirsch[10] parle d’Annette Droste- Hülshoff dans son poème Der Droste würde ich gerne Wasser reichen (J’aimerais bien passer de l’eau à Droste)[11]. Elle « l’enfant tardive » exprime son admiration pour sa collègue et imagine une promenade avec Annette : « nous allons gargouillant par les marais ». Elle interprète aussi la relation entre Droste- Hülshoff et Levin Schücking (« Votre Levi, nous aimons toutes les deux cet homme audacieux»).

Karen Duve publia en 2018 un roman intitulé Fräulein Nettes kurzer Sommer Le court été de mademoiselle Nettes »)[12], où elle détaille l’entourage familial et le milieu des jeunes du romantisme tardif. Elle parle aussi d’Annette von Droste-Hülshoff lorsqu’elle avait 20 ans, une période marquante pour sa vie future.


Postérité


Les manuscrits de travail des œuvres de Droste Hülshoff et les copies au propre de la succession de Meersburg sont gardés et numérisés dans les archives de littérature de Westphalie, gérées par la région de Westfalen- Lippe (de) (LWL)[13].

La fondation Annette von Droste Hülshoff a été reconnue officiellement le . Cette fondation veut obtenir pour toujours la maison de naissance de la poétesse au château à Havixbeck pour une utilisation officielle. En dehors de cela, elle subventionne des manifestations littéraires, des expositions et des projets de recherches[14].

À partir de 1989, le billet de banque allemand de 20 deutschemarks comporte le portrait de Annette von Droste-Hülshoff.


Œuvre



Écrits littéraires



Œuvre musicale



Annexes



Bibliographie


Publications universitaires

Supports musicaux



Notes et références


  1. « http://www.ulb.uni-muenster.de/sammlungen/nachlaesse/sammlung-droste-huelshoff.html »
  2. « http://www.ulb.uni-muenster.de/sammlungen/nachlaesse/nachlass-droste-huelshoff.html »
  3. « Annette von Droste zu Hülshoff › Burg Hülshoff | Museum u. Geburtsort der Annette von Droste zu Hülshoff », sur web.archive.org, (consulté le )
  4. « 5. Arbeitskämpfe beim Eisenbahnbau in den 1840er Jahren », dans Protest und Repression im Vormärz, Vandenhoeck & Ruprecht, (ISBN 9783525357125, lire en ligne), p. 163–170
  5. Freund pages 11-13
  6. Dates pour les enfants dérivées de Heselhaus Werke, page 786
  7. Droste zu Hülshoff, Wilderich, Freiherr, 1948-, Annette v. Droste-Hülshoff im Spannungsfeld ihrer Familie, C.A. Starke, (ISBN 978-3-7980-0683-6 et 9783798006836, OCLC 39649615, lire en ligne)
  8. Hartwig Schultz, « Annette von Droste-Hülshoff. Historisch-kritische Ausgabe. Werke. Briefwechsel. Hg. von Winfried Woesler. Bd. I,1: Gedichte zu Lebzeiten. Text. Bearb. von Winfried Theiss. Bd. III, : Epen. », Arbitrium, vol. 6, no 2, (ISSN 0723-2977 et 1865-8849, DOI 10.1515/arbi.1988.6.2.200, lire en ligne, consulté le )
  9. Friedrich Sengle, « Annette von Droste-Hülshoff (1797–1848) », dans Biedermeierzeit, J.B. Metzler, (ISBN 9783476004383, lire en ligne), p. 592–639
  10. R. Brezina, S. Schramek et J. Kazár, « Selection of chlortetracycline-resistant strain of Coxiella burnetii », Acta Virologica, vol. 19, no 6, , p. 496 (ISSN 0001-723X, PMID 1997, lire en ligne, consulté le )
  11. Jerry Glenn et Sarah Kirsch, « Zaubersprüche », Books Abroad, vol. 48, no 2, , p. 367 (ISSN 0006-7431, DOI 10.2307/40128564, lire en ligne, consulté le )
  12. (de) Duve, Karen, 1961-, Fräulein Nettes kurzer Sommer : Roman, Köln, Galiani Berlin, 450 p. (ISBN 978-3-86971-138-6 et 3869711388, OCLC 1054396290, BNF 45678350, lire en ligne)
  13. « Urteil des Oberverwaltungsgerichts Münster vom 23. August 1977 », Kritische Justiz, vol. 12, no 1, , p. 86–89 (ISSN 0023-4834, DOI 10.5771/0023-4834-1979-1-86, lire en ligne, consulté le )
  14. Annette von Droste-Hülshoff, « Der Venuswagen », dans Kompositionen, Springer Berlin Heidelberg, (ISBN 9783980267519, lire en ligne), p. 16–17

Liens externes


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[de] Annette von Droste-Hülshoff

Annette von Droste-Hülshoff (* 12. Januar 1797,[1][2][3] nach anderen Quellen 10. Januar 1797,[4][5] auf Burg Hülshoff bei Münster als Anna Elisabeth Franzisca Adolphina Wilhelmina Ludovica Freiin von Droste zu Hülshoff; † 24. Mai 1848 auf der Burg Meersburg in Meersburg) war eine deutsche Schriftstellerin und Komponistin. Sie gehört zu den bedeutendsten deutschsprachigen Dichtern des 19. Jahrhunderts.

[en] Annette von Droste-Hülshoff

Baroness Anna Elisabeth Franziska Adolphine Wilhelmine Louise Maria von Droste zu Hülshoff,[1] known as Annette von Droste-Hülshoff (German: [aˈnɛtə fɔn ˈdʁɔstəˈhʏlshɔf] (listen); 10 January[2] 1797 – 24 May 1848[3]), was a 19th-century German poet, novelist, and composer of Classical music. She was also the author of the novella Die Judenbuche.

[es] Annette von Droste-Hülshoff

Annette von Droste-Hülshoff (10 de enero de 1797 - 25 de mayo de 1848) fue una escritora y poetisa alemana perteneciente a la corriente Biedermeier dentro del romanticismo alemán. Autora de baladas, poemas épicos y religiosos.
- [fr] Annette von Droste-Hülshoff

[ru] Дросте-Хюльсхофф, Аннетте фон

Аннетте фон Дросте-Хюльсхофф (нем. Annette von Droste-Hülshoff; 10 января 1797, замок Хюльсхофф, около Мюнстера — 24 мая 1848, замок Мерсбург) — немецкая поэтесса, прозаик и композитор.



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