Auguste Vacquerie, né à Villequier le et mort à Paris 16e le [1], est un poète, dramaturge, photographe et journaliste français.
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Auguste Edmond Vacquerie |
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Charles-Isidore Vacquerie (d) ![]() |
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Parentèle |
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Le père d’Auguste Vacquerie, armateur au Havre, l’envoie compléter ses études, commencées au lycée de Rouen, à Paris au collège Charlemagne, où il est le condisciple de Paul Meurice. Vacquerie choisit de résider à la pension Favart, parce qu’elle est située près de la place Royale où réside Victor Hugo, auquel il voue une très grande admiration.
Un jour, il s’enhardit et porte à Hugo une épître en vers dans laquelle il avoue ses ambitions littéraires. Hugo lui fait répondre qu’il attendait sa visite et l’invite ensuite, avec Paul Meurice, à dîner chaque semaine chez lui. De là datent leurs liens étroits avec le poète, ce qui permettra de laisser leurs noms à la postérité.
Le père d' Auguste Vacquerie ayant mis sa propriété de Villequier à la disposition de Hugo, c’est là que son frère Charles Vacquerie rencontre Léopoldine, la fille du poète, dont il devient l’époux au printemps 1843. Ces liens vont être brutalement rompus par l’accident tragique qui coûte la vie à Charles et à Léopoldine, lorsque leur barque chavire près de Villequier, le 4 septembre 1843. Mais cela ne fait que renforcer l'attachement d'Auguste Vacquerie à la famille Hugo dont il accompagne l'exil dans les Iles anglo-normandes.
Pendant la Commune, en 1871, Il écrit, dans le journal Le Rappel, des éditoriaux où il manifeste son admiration pour les communards tout en prêchant la conciliation avec Versailles.
Il meurt à Paris en 1895. Sa tombe se trouve au cimetière de Villequier, près de celle de son frère Charles et de Léopoldine.
Poète romantique, Vacquerie est l’auteur de quelques recueils poétiques et de plusieurs drames. Il collabora en août 1848 à l’Événement lors de sa fondation par les fils de Hugo et Paul Meurice, et il fut incarcéré en 1851 lorsque le journal fut interdit. Il poursuivit cependant une double carrière journalistique et littéraire, visitant fréquemment la famille Hugo pendant les années d’exil. Il réalisa en compagnie de François-Victor et de Charles, souvent sous la direction du maître, des portraits photographiques des Hugo et de leur entourage à Jersey. Exécuteur testamentaire de Hugo, avec Paul Meurice, il se chargea des éditions posthumes du poète. Il a également publié Miettes de l’histoire, récit de son séjour à Jersey où il accompagna les Hugo dès 1852.
Gustave Flaubert parle de lui sur un ton à la fois dédaigneux et plutôt bienveillant :
« Je ne tiens compte que des intentions. C’est pour cela que je m’estime, les miennes étant hautes et nobles. Et voilà pourquoi j’ai défendu le doux Vacquerie. S’il n’a pas plus de talent, est-ce sa faute ? Je garde toute ma haine et tout mon dédain pour les gens qui font des choses convenables et réussies, – et j’aime mieux un bossu, un nain et même un crétin du Valais qu’un Môsieu quelconque. Il n’est pas donné à tout le monde d’être ridicule. Êtes-vous bien sûre que dans vingt-cinq ans la Camaraderie, ou la Calomnie [deux pièces d'Eugène Scribe], sera plus admirée que les Funérailles de l’honneur ? Parlons d’autre chose ; le sujet n’est pas gai[2]. »
La courte pièce, dont Saint-Saëns a tiré un opéra, est en six scènes :
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