Béatrix Beck est une écrivaine française d'origine belge, née le à Villars-sur-Ollon (Suisse), naturalisée française en 1955 et morte le à Saint-Clair-sur-Epte.
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Elle est lauréate du prix Goncourt en 1952 pour son roman Léon Morin, prêtre, à partir de 1979, s'écartant de la fiction autobiographique, son écriture prend un tournant décisif où se révèlent sa fantaisie et sa virtuosité littéraire.
Biographie
Béatrix Beck naît en Suisse, le , de Christian Beck, poète belge d'origine mi-lettone mi-italienne, et d'une mère irlandaise[1]. Elle grandit en France, où elle obtient une licence en droit. Elle devient communiste. En 1936, elle se marie avec un étudiant juif apatride, Naum Szapiro. Le couple a une fille prénommée Bernadette et, la même année, la mère de Béatrix se suicide[2]. En , Naum devient soldat sous le drapeau français, puis disparaît au début de la guerre vers 1940. Orpheline, veuve, et mère d'une enfant, elle déniche de petits boulots pour gagner sa vie, dont celui de poser comme modèle dans une école de dessin. En 1948, elle publie son premier roman, Barny, à la suite duquel André Gide l'engage comme sa dernière secrétaire, lui qui avait connu et publié son père. Gide, qui l'encourage à parler de sa vie (le suicide de sa mère, la guerre, la pauvreté) meurt en 1951, mais grâce à Une mort irrégulière (1950), qui revient sur la mort de Naum, et surtout Léon Morin, prêtre (1952), qui décroche le prix prix Goncourt, elle peut s'acheter un appartement, qui se trouve être dans le même immeuble que celui de Sartre. Après de longs démêlés avec l'administration et l'aide de son ami Roger Nimier[3], elle est naturalisée française le [1]. Suivent encore quelques romans.
Béatrix Beck écrit pour Elle, l'Express et La Revue de Paris[1],[3].
En 1959, elle démissionne du jury du prix Femina considérant que le livre primé La Porte retombée, de Louise Bellocq, «est non seulement un mauvais roman, mais un livre antisémitique.»[4].
Elle part ensuite pour les États-Unis en 1966, où elle est professeuse à l'Université de Californie à Berkeley. Elle enseigne aussi au Québec, à l'Université Laval et à l'Université de Sherbrooke, ainsi qu'en Ontario, à l'Université Laurentienne. Ce n'est que de retour en France, en 1977, qu'elle se remet à publier des romans après 10 ans de pause[3], entre autres Noli, sur la vie universitaire au Canada. Sans identifier le froid pays où se situe l'action, Beck parle de son amour impossible pour Jeanne Lapointe, professeuse de littérature à l'Université Laval, et, toujours en employant des pseudonymes, elle évoque la relation sentimentale tumultueuse que semble entretenir Lapointe avec la romancière Anne Hébert. Elle raconte la jalousie et l'amertume que suscite cette situation. Mais c'est avec La Décharge, couronnée du prix du Livre Inter, qu'elle gagne, en 1979, une nouvelle renommée.
En 2000, elle dédie son dernier livre, La Petite Italie, à sa fille, Bernadette Szapiro, née le et morte un an plus tôt, en 1999[3], peintresse et autrice de La Première Ligne (Calmann-Lévy, 1981), un récit consacré à son père Naum Szapiro. Sa fille Bernadette a été un temps la compagne de l'écrivain français Jean-Edern Hallier avec qui elle a eu une fille: Béatrice Szapiro, née le , devenue ensuite écrivaine.
En 2006 et 2009, une adaptation pour le théâtre d'un choix de ses textes par Virginie Lacroix (sous le titre L'Épouvante, l'émerveillement) est montée par la compagnie Hybride[5] avec une scénographie de Sellig Nossam.
En 1997, le Grand prix de Littérature de l'Académie française lui est décerné pour l'ensemble de son œuvre[3].
Souffrant de la maladie de Parkinson, Béatrix Beck passe la fin de sa vie dans une maison de retraite à Saint-Clair-sur-Epte où elle meurt en 2008[3].
Œuvres
1948: Barny, Gallimard
1950: Une mort irrégulière, Gallimard
1952: Léon Morin, prêtre, Éditions Gallimard, (lire en ligne), prix Goncourt
1953: Contes à l'enfant né coiffé (recueil de contes), Gallimard
1954: Des accommodements avec le ciel, Gallimard
1963: Le Muet
1967; Cou coupé court toujours – rééd. 2011, dessins de Mélanie Delattre-Vogt, éditions du Chemin de fer
1975: Mots couverts (poèmes- Verviers) - rééd.2013, in Entre le marteau et l'écume et autres poèmes, éditions du Chemin de fer
1977: L'Épouvante l'émerveillement - rééd. 2010, dessins de Gaël Davrinche, éditions du Chemin de fer
1978: Noli – rééd. 2017, éditions du Chemin de fer
1979: La Décharge, prix du Livre Inter, Le Sagittaire
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