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Djalāl ad-Dīn Muḥammad Balkhi (persan : جلال‌الدین محمد بلخی) ou Rûmî ou Ǧalāl al-Dīn Rūmī[1], né à Balkh (actuel Afghanistan) dans le Khorasan (grande région de culture perse), le et mort à Konya (dans l'actuelle Turquie) le , est un poète, théologien et mystique persan[2] qui a profondément influencé le soufisme. Il est considéré en Orient comme un grand maître spirituel musulman et désigné comme « Mawlânâ »[3].

Djalâl ad-Dîn Rûmî
Biographie
Naissance

Vakhsh (en)
Décès
(à 66 ans)
Konya (sultanat de Roum)
Sépulture
Musée Mevlâna
Nom dans la langue maternelle
جلال‌الدین مُحمَّد بلخی
Surnoms
جلال الدين, مولانا, مولوی
Pseudonyme
خاموش
Activités
Poète, philosophe, mystique, homme de lettres, ouléma, écrivain, théologien
Père
Bahâ'oddîn Walad
Conjoint
Gauher Khâtûm (d)
Enfant
Autres informations
Religion
Islam
Maître
Bahâ'oddîn Walad
Personnes liées
Farid Al-Din Attar, Abu'l-Majd Majdud, Shams ed Dîn Tabrîzî (ami (d)), Gürcü Hatun (patron (d)), Mu'in ad-Din Suleyman (patron (d))
Influencé par
Shams ed Dîn Tabrîzî, Ibn Arabi, Abd al Qadir al-Jilani
Titre honorifique
Mawla (en)
Œuvres principales
Les 7 leçons (d), Le Livre du dedans, Masnavi-I Ma'navi, Odes mystiques, Maktubat (d)

Son prénom, Djalal-el-din, signifie « majesté de la religion » (de djalâl, majesté, et dîn, religion, mémoire, culte). Quant à sa nisba (l'indication de son origine), elle renvoie soit à Balkh (le « balkhien ») ou à Byzance (RûmÎ: le « byzantin »)[4]. Il reçut très tôt le titre de Mawlānā, « notre maître », souvent écrit Mevlana, qui est devenu intimement lié à l'ordre des « derviches tourneurs » ou mevlevis, une des principales confréries soufies, qu'il fonda dans la ville de Konya[5]. Il a écrit la majorité de ses œuvres en persan (farsi).

Son œuvre est profondément marquée par sa rencontre avec celui qui deviendra son maître spirituel, Shams ed Dîn Tabrîzî, dont le prénom signifie « soleil de la religion ». Il en fera même l'auteur de l'un de ses ouvrages, le Dîvân-e Shams-e Tabrîzî (Divân de Shams de Tabriz).

Son œuvre principale le Masnavi (ou « Mathnawî », « Mesnevi ») traditionnellement appelé "le Coran en Perse", représente au travers de ses poèmes l'un des plus grands commentaires ésotériques du Coran et des hadiths. Cette œuvre est considérée comme l'une des plus influentes dans le soufisme. Rûmî y aurait également repris à son compte certaines fables d'Ésope (via le célèbre Kalila et Dimna d'Ibn al-Muqaffa[6],[7]). Les Turcs, Iraniens, Afghans et autres populations de la région font montre de respect pour ses poèmes. Reconnu de son vivant comme un grand spirituel et comme un saint, il fréquentait les chrétiens et les juifs tout autant que les musulmans.

L'UNESCO a proclamé l'année 2007 année en son honneur[8], pour célébrer le huitième centenaire de sa naissance. Ainsi, le de la même année, des festivités ont été organisées à Konya, auxquelles ont pris part des derviches tourneurs et des ensembles de musique traditionnelle d'Iran.


Biographie



Jeunesse


Vue générale du mausolée de Rûmî, à Konya (Turquie)
Vue générale du mausolée de Rûmî, à Konya (Turquie)

Originaire de la ville de Balkh, dans l'actuel Afghanistan, Rûmî est le fils d'un théologien et maître soufi réputé : Bahâ od Dîn Walad (1148-1231), surnommé « sultan des savants » (Sultân al-'Ulama), dont le livre Ma'ârif Connaissance, Gnose ») fut longtemps le préféré de Rûmî. Par sa mère Mu'mine Khatûn, fille de Rukn al-Dîn, émir de Balkh, il appartient à la lignée d'Ali, le quatrième calife de l'islam.

En 1219, Rûmî fuit avec sa famille devant l'arrivée des Mongols de 1220-1222 en Asie centrale. Il accomplit le pèlerinage musulman à La Mecque, puis se rend à Nishâpûr où il rencontre Farid od Dîn 'Attâr qui lui offre son Livre des Secrets. La famille se fixe en Arzanjân, dans l'Arménie zakaride (Erzincan dans l'actuelle Turquie), puis à Lâranda (actuelle Karaman) non loin de Konya, capitale des Seldjoukides du Sultanat de Roum (anciens territoires romains, c'est-à-dire byzantins, en Anatolie), d'où son surnom de Roumi (Romain, Byzantin, Anatolien). Refusant l'invitation à séjourner au palais du sultan, le père de Rûmî demande à s'installer dans une madrasa, et on lui en construit une tout exprès.

En 1226, à l'âge de 19 ans, Rûmî épouse Gauher Khâtûm, la fille du hodja de Samarcande, qui lui donne deux fils (Sultân Walad et 'Alâ od Dîn Tchelebi). Trois ans après leur mariage, en 1229, Gauher meurt. Le père de Rumî vient alors s'installer à Konya peu avant de mourir, en 1231, et Rûmî lui succède à l'âge de 24 ans.

Rûmî épouse en secondes noces une veuve turque, Karra Khatûn (? - 1292), qui avait déjà un fils, Shams al-Dîn Yahya. Il eut un autre fils et une fille avec elle : Amir Muzaffar al-Dîn Muhammad Chelebi et Malika Khatûn.

Représentation de Shams, en train de jouer aux échecs avec un jeune chrétien, provoquant ainsi la colère de ses disciples. Manuscrit de 1581.
Représentation de Shams, en train de jouer aux échecs avec un jeune chrétien, provoquant ainsi la colère de ses disciples. Manuscrit de 1581.

Burhân od Dîn Muhaqqîq Tirmidhî


En 1227, Burhân od Dîn Muhaqqîq Tirmidhî (? - 1240), un disciple de son père, le rejoint et devient son maître spirituel pendant neuf ans, après quoi il envoie Rûmî étudier à Alep et à Damas, où il reste plusieurs années et rencontre sans doute Ibn Arabî[9]. Tout comme le père de Rûmî, celui-ci était membre de l'ordre Kubrawiyyah.

Rûmî ne revient qu'en 1240 à Konya, où il se met à enseigner la loi coranique[9].


Shams ed Dîn Tabrîzî


Quand Shams ed Dîn Tabrîzî (? - 1247) arrive à Konya le , il n'est qu'un derviche errant venant d'Iran. Il a composé un livre de maqâmât. Il existe plusieurs versions hagiographiques de sa rencontre avec Rûmî. Elles se résument en un moment d'exception où Shams apparaît comme le maître spirituel tant attendu de Rûmî. Ce dernier se voue immédiatement à l'enseignement de son maître et sa vie prend un tournant essentiel. Il consacrera plus tard un ouvrage entier de ghazal à Shams : les Odes mystiques (Diwân-e Shams-e Tabrîzî ou Diwân-i Kabir).

Après seize mois passés ensemble, Shams est contraint d'aller à Damas pour échapper à la jalousie des disciples de Rûmî. Il revient quelque temps plus tard, mais disparait soudainement le , assassiné. Un des fils de Rûmî est soupçonné. Rûmî lui-même se rend par deux fois à Damas dans l'espoir de retrouver son maître.

Inconsolable, Rûmî institue alors le fameux concert spirituel, le samā‘, comme union liturgique avec le divin menée par l'émotion ou l'ivresse de la musique et de la danse. Il finit aussi par retrouver son maître, non pas dans le monde, mais en lui-même, quand il comprend qu'il n'y a plus de différence entre maître extérieur et intérieur.


Salâh od Dîn Farîdûn Zarkûb


Quelque temps plus tard, en 1249, Rûmî rencontre Salâh od Dîn Farîdûn Zarkûb (? - 1259), un artisan disciple de Burhân od Dîn Muhaqqîq Tirmidhî qui tombe à ses pieds lors d'une rencontre à Konya. Sa fille Fâtima Khâtûn fut l'épouse du fils de Rûmî, Sultân Wahad. Il devient le maître des disciples de Rûmî et restera ami avec le maître jusqu'à sa mort en 1259, qui donnera lieu à un samā‘. À nouveau les disciples sont jaloux et des menaces de mort sont prononcées du fait de sa simplicité. Rûmî lui-même doit intervenir, ainsi qu'il le relate dans Le Livre du dedans (Fîhi-mâ-fihî).


Husâm od Dîn Celebî


Derviches tourneurs
Derviches tourneurs

C'est Husâm od Dîn Chelebî (1225 -) qui succède au titre de maître des disciples. Il fut l'instigateur de la rédaction du grand traité de Rûmî : le Masnavî. Il rédige et récite les vers que Rûmî lui dicte de manière inspirée. Le premier volume achevé, la rédaction est interrompue par la mort de la femme d'Husâm, qui ne reprend le calâme que deux ans plus tard en 1265, jusqu'à la fin de la vie de Rûmî, en 1273.

Rûmi tombe malade et comprend que son heure est venue. Il est heureux de retrouver son Créateur et part serein le soir du dimanche , qui est désormais la date anniversaire de la célébration shab-i arus, qui est une cérémonie de mariage mystique. Tous les habitants de Konya, toutes confessions confondues, suivent son enterrement.

C'est à l'intérieur de son couvent que Rûmî est enterré, sous un dôme vert appelé Qubba-i Hadra et construit en 1274. Il repose sous un sarcophage en noyer, chef-d'œuvre de l'art seldjoukide, sculpté par Selimoglu Abdülvahid. Ce lieu est devenu un important centre de pèlerinage.


L'ordre des Mevlevis


L'ordre soufi des Mevlevis ou molavi est particulièrement connu pour son samā‘, le concert spirituel où l'on voit les derviches tourneurs exécuter des danses mystiques au son du ney, du daf (tambourin) et du tanbur (luth), mais aussi pour ses récitations quotidiennes du Masnavî, les Mawlawî Awrâd-e Sharîf.

Il a été fondé à la mort de Rûmî par Husâm od Dîn Chelebî et Sultân Valad. Il a perduré et acquis un prestige certain durant le long règne des Ottomans, mais a été interdit par Atatürk en 1926[10], puis rétabli à titre quasi folklorique[réf. nécessaire].


L'œuvre de Rûmî


En plus des 25 618 distiques du Masnavî et des 40 000 vers du Diwân, Rûmî a composé environ 3 500 ghazals (« odes »), 2 000 ruba'is quatrains »), 147 lettres Maktûbât, un traité en prose (Fîhi-mâ-fihî) et des recueils de prédications (Madjâlis-e Sab'ah) et d'interprétations des rêves (Khâbnâma).


Période intellectuelle


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Période de sa mort


Ces années de labeur passèrent rapidement. Mevlâna avait vieilli, l'étude et le jeûne avaient fatigué son corps. L'hiver de 1273 fut rude et précoce ; il y eut des tremblements de terre. Un jour, la nouvelle se répandit à Konya que Mevlâna avait dû s'aliter. Toute la ville était dans la tristesse. Les vizirs, les gouverneurs du sultanat seljoukide, le sultan Giyas ed-in Kaihosro III, vinrent lui rendre visite. Deux médecins du palais, Nahcivanlı Tabik Ekmel ülser-din et Gazanferi, ne quittaient pas son chevet. Tous les efforts furent vains, Mevlâna diminuait de jour en jour, en proie à une maladie incurable. Sa maladie dura 40 jours. La dernière nuit, dans son dernier gazel, Mevlâna s'adressait ainsi, à son fils Sultan Veled, qui le veillait et ne le quittait pas un instant : « Va, repose-toi, laisse moi seul, laisse cet infortuné, ce corps effondré. Moi je vais passer la nuit, bercé par les vagues de l'amour... »

Le lendemain, dimanche , alors que le soleil se couchait, Mevlâna quitta ce monde pour rejoindre la vie éternelle.

La personnalité de Mevlâna était telle, qu'avec sa mort Konya se trouva comme privée de vie. Bien qu'il ait dit « Après ma mort, ne cherche pas ma tombe ici-bas; ma tombe est dans le cœur des sages. » Ceux qui l'aimaient ne pouvaient s'empêcher de le pleurer amèrement. Pour Mevlâna, la mort était une renaissance, la suprême rencontre, l'étreinte amoureuse.

Le lendemain matin, un grand convoi mortuaire se forma, sans différence de race, de religion, de secte et tous ceux qui l'aimaient portèrent son cercueil sur leurs épaules au son du ney et du rebab. Il y avait tant de monde que le convoi n'arriva à la mosquée que dans la soirée. La prière devait être conduite par Sadr ed-din Konevî, mais Şeyh Sadr es-din avança de quelques pas, tituba et s'effondra en perdant connaissance. Alors le kadı Sırad es-din conduisit la prière. On inhuma Mevlâna près de son père Baha ed-din Veled, à l'endroit où même s'élève encore son tombeau (türbe).


Sa poésie


La poésie de Roumi reprend, entre autres thèmes, celui de l’union mystique des soufis. La nécessité de cette union y est présentée comme procédant de la nostalgie de l’origine divine que tout être éprouve : tout esprit, après être descendu en l’existence, tend à revenir vers Dieu dans un mouvement ascendant progressif[11].

Au début de son ouvrage majeur, Al-mathnawî, il explique l’origine et le devenir de l’amour, à travers cette parabole du Ney[12] :

Entends ce doux récit que nous livre le Ney :
De la rupture il plaint la douleur nonpareille.
Il dit :
Depuis qu’on me coupa de mon marais, jadis,
Les humains, homme et femme, à mes maux compatissent.
J’entonne de mon cœur la dolente élégie,
Et, par l’écho de chants, traduis sa nostalgie.
En son errance, ainsi, le cœur de l’homme incline,
Irrépressiblement, vers sa prime origine.

Il dit également sur ce thème[12] :

Écoute du jasmin l’austère et dolent thrène,
De la séparation il relate les peines :
Depuis que de mon plant on déroba ma veine,
Je tire les sanglots et des rois et des reines !


Impact en Occident


Les traductions de l'œuvre de Rûmî sont tardives, elles datent pour la plupart d'entre elles du XXe siècle. Le rayonnement de Rûmî aux États-Unis est considérable, puisqu'il est le poète le plus lu dans ce pays[13].

En France, ce fut Eva de Vitray-Meyerovitch (1909-1999) qui traduisit l’œuvre de Rumi du persan au français et commenta la quasi-totalité de ses ouvrages. Elle contribua également à mieux appréhender le soufisme, qui représente la dimension mystique et universelle de l’islam. Citons aussi les nombreux ouvrages du Dr Ergin Ergul, dont La sagesse de Rûmi et Rûmi, L'Océan de la sagesse et de l'Amour[14].

Le peintre américain Cy Twombly cite Rûmî dans plusieurs de ses œuvres : To Rumi (1980), Analysis of the rose as sentimental despair (1985). Certains de ses enroulements seraient l'évocation de la danse des derviches tourneurs[15]. L'écrivain et cinéaste Alejandro Jodorowsky interprète des contes de Rûmî dans La Sagesse des contes.


Rumi dans les arts



Littérature


En 2010, Elif Shafak a publié Soufi, mon amour[16], un roman consacré à la rencontre et à la relation entre Rumi et Shams-e Tabrizi. Ce livre initie le lecteur au soufisme, et à travers un parcours initiatique des deux personnages principaux, montre un chemin qui mène à l'abandon de l'ego et à l'accueil inconditionnel de la vie.


Musique


Le compositeur iranien Behzad Abdi (né en 1973) a composé en 2008 un opéra en deux actes pour le théâtre de marionnettes intitulé Rumi, sur un livret du metteur en scène et marionnettiste iranien Behrouz Gharibpour. L'œuvre raconte la vie de Rumi à partir de l'invasion mongole[17].

Le groupe de musique pop britannique Coldplay reprend la lecture d'un passage d'un de ses poèmes dans leur album A Head Full of Dreams sorti en 2015.


Cinéma


Rûmî est cité dans le film d'animation Parvana, une enfance en Afghanistan, de Nora Twomey. Parvana, personnage principal de ce film, le cite à travers cette phrase : « Élevez vos paroles, pas votre voix, c'est la pluie qui fait pousser les fleurs, pas le tonnerre ».

Rûmî est cité en tant que poète dans le film Valentine's Day.

Un extrait d'un poème de Rûmî est déclamé lors de funérailles dans la série Six Feet Under (saison 5, épisode 10).

Rûmî est aussi mentionné dans la série Orange Is the New Black (saison 3, épisode 12) par le personnage de « Yoga Jones », qui s'intéresse aux cultures orientales et au mysticisme.

Un extrait du poème "Look at love" est lu dans Dracula Untold (2014) : "Il n'y a aucune différence entre cette vie et la suivante puisque nous sommes nés de la précédente (Why think separately of this life and the next when one is born from the last).

Masnavî
Masnavî

Œuvres traduites en français


Liste établie grâce à la Bibliographie française de la littérature persane[18]:


Bibliographie



Études



En français


En anglais


Littérature et livres d'art



Notes et références


  1. Ǧalāl al-Dīn Rūmī (1207-1273) et جلال الدین رومی (1207-1273), « BnF Catalogue général », sur catalogue.bnf.fr, 70825-irper (consulté le )
  2. « DJALAL AL-DIN RUMI ou GALAL AL-DIN RUMI », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  3. « La Quête de l’Absolu », sur France Culture (consulté le )
  4. Annemarie Schimmel relève que la dénomination « Balkhi » reste très utilisée en Afghanistan et en Perse (in L'incendie de l'âme, Albin Michel, p. 21).
  5. Djalâl ad-Dîn Rûmî sur Science et magie.
  6. Voir Laura Gibbs, Introduction in Aesop's Fables, Oxford University Press, 2002.
  7. « Kalîla wa dimna. Fables de Bidpai », sur quantara-med.org, Qantara, s.d. (consulté le )
  8. http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=39343&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html sur unesco.org
  9. Eva de Vitray-Meyerovitch et Djamchid Mortazavi, «Introduction» in Djalâl-od-Dîn Rûmî, Mathnawi. La quête de l'absolu, Paris, Éditions du Rocher, 2004 [1994], p. 9-39.
  10. A. Popovic et G. Veinstein, Les voies d'Allah, Paris, Fayard, 1996, ( (ISBN 978-2-213-59449-1) p. 676.
  11. Djalâl-od-Dîn Rûmî (trad. Djamchid Mortazavi et Eva de Vitray-Meyerovitch), Mathnawî, la quête de l'absolu, Éditions du Rocher.
  12. Idrîs de Vos, L’amour universel, un cheminement soufi, Albouraq, .
  13. « La doctrine soufie de Rûmî », sur France Culture (consulté le )
  14. « Dr. Ergin ERGÜL »,
  15. (en) Richard Leeman, Cy Twombly, Paris, éditions du Regard, .
  16. Éditions Phébus, 2010. Rééd. 10/18, 2011, (ISBN 978-2-264-05406-7) 475 p. [Titre original The fourty rules of love].
  17. (en) « ABDI, B.: Rumi [Opera] (Shajarian, Motamedi, Sadeghi, Credo Chamber Choir, Ukraine National Symphony, Sirenko) », sur naxos.com (consulté le )
  18. Mohammad Javad Kamali, Bibliographie française de la littérature persane Mashhad, Sokhangostar, 2014 (lire en ligne). « http://kamali.mshdiau.ac.ir/Bibliographie%20francaise%20de%20la%20litterature%20persan.pdf »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)

Annexes



Articles connexes



Liens externes


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[en] Rumi

Jalāl al-Dīn Muḥammad Rūmī (Persian: جلال‌الدین محمد رومی), also known as Jalāl al-Dīn Muḥammad Balkhī (جلال‌الدین محمد بلخى), Mevlânâ/Mawlānā (Persian: مولانا, lit. 'our master') and Mevlevî/Mawlawī (Persian: مولوی, lit. 'my master'), but more popularly known simply as Rumi (30 September 1207 – 17 December 1273), was a 13th-century Persian[11][1][12] poet, Hanafi faqih, Islamic scholar, Maturidi theologian and Sufi mystic originally from Greater Khorasan in Greater Iran.[12][13] Rumi's influence transcends national borders and ethnic divisions: Iranians, Tajiks, Turks, Greeks, Pashtuns, other Central Asian Muslims, as well as Muslims of the Indian subcontinent have greatly appreciated his spiritual legacy for the past seven centuries.[14] His poems have been widely translated into many of the world's languages and transposed into various formats. Rumi has been described as the "most popular poet"[15] and the "best selling poet" in the United States.[16][17]

[es] Yalal ad-Din Muhammad Rumi

Yalāl ad-Dīn Muhammad Rūmī (en persa, جلال الدين محمد بلخى‎, en turco, Mevlânâ Celâleddîn-i Rûmî, también conocido como «Mavlānā» o «Mevlânâ» que significa «Nuestro Señor», Mevlevî o Mawlawī (مولوی «mi Maestro») con sus adaptaciones fonéticas al persa (iraní) , respectivamente) fue un célebre poeta místico musulmán persa[1][2][3] y erudito religioso que nació el 30 de septiembre de 1207 en Balj, en la actual Afganistán —aunque en aquella época pertenecía a la provincia del Gran Jorasán de Persia— y murió en Konya —en aquella época parte del Sultanato de Rüm, de la dinastía de los turcos selyúcidas—, el 17 de diciembre de 1273, razón por la cual se conmemora cada año el fallecimiento de este ilustre pensador y místico sufí del Islam en dicha ciudad de la Anatolia turca. También es conocido como Rumí, que significa «originario de la Anatolia romana» ya que la Anatolia era denominada por los turcos selyúcidas como la «tierra de Rum (los romanos)», en referencia al Imperio Romano de Oriente más conocido como Imperio bizantino.
- [fr] Djalâl ad-Dîn Rûmî

[ru] Джалаладдин Руми

Мавлана́ Джалаладди́н Мухáммад Балхи́ Руми́ (перс. جلال‌الدین محمد بلخی‎‎; .mw-parser-output .ts-comment-commentedText{border-bottom:1px dotted;cursor:help}@media(hover:none){.mw-parser-output .ts-comment-commentedText:not(.rt-commentedText){border-bottom:0;cursor:auto}}30 сентября 1207, Вахш, совр. Таджикистан — 17 декабря 1273 (5 Джумада ас-сани 672 по хиджре[5]), Конья, Конийский султанат, совр. Турция), известный обычно как Руми́ или Мавланá — персидский[6] поэт-суфий XIII века[7], исламский богослов, факих. Иногда его называли также Мавлана Джалаладдин Мухаммад Балхи (перс. محمد بلخى‎), по названию региона Балха, (современная часть Афганистана и Таджикистана), откуда он родом[2][3]. Влияние Руми выходит за пределы национальных границ и этнических различий: персы, таджики, турки, греки, пуштуны, другие мусульмане Центральной и Южной Азии высоко оценили его духовное наследие за последние семь веков[8]. Его стихи переведены на многие языки мира и перенесены в различные форматы. Руми был описан как «самый популярный поэт»[9] и «самый продаваемый поэт» в США[10][11].



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