Dudley Felker Randall, né le à Washington, mort le à Southfield dans le Michigan, est un poète, éditeur, militant des droits civiques américain. Par les publications de sa maison d'édition, Broadside Lotus Press(en), il a fait connaître les poètes afro-américains et plus particulièrement ceux du Black Arts Movement.
Dudley Randall
Biographie
Naissance
Washington
Décès
(à 86 ans) Southfield
Nom de naissance
Dudley Felker Randall
Nationalité
américain
Formation
Université de Wayne State (baccalauréat universitaire en lettres) (jusqu'en ) Université du Michigan (Master of Library Science (d)) (jusqu'en )
Activité
poète, bibliothécaire, éditeur
Autres informations
A travaillé pour
Université de Detroit Mercy (-), université d'État Morgan, Lincoln University (en)
Mouvement
Black Arts Movement
Distinctions
Kuumba Liberation Award (d) () Black Literary Hall of Fame (d) ()
Dudley Randall est le troisième enfant du révérend Arthur George Clyde, un pasteur, et d'Ada Viola Bradley Randall, une enseignante[1]. En 1920 la famille Randall emménage à Détroit, dans le Michigan, où Dudley grandit avec des trois frères (James, Arthur et Philip) et sa sœur Esther[2]. À l'âge de 4 ans il rédige son premier poème sur l'air Maryland, my Maryland[3],[4]. À l'âge de 13 ans, il publie des poèmes dans la rubrique "jeunes poètes" (Young Poets) du journal le Detroit Free Press[4],[5]. Pendant ses jeunes années il lit les poètes anglais et américains et notamment Jean Toomer et Countee Cullen qui l'influenceront dans son écriture.
Son père, socialement engagé, l’emmène lui et sa fratrie à des conférences animées par des leaders de la récente National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) tels que W.E.B Du Bois, Walter White et James Weldon Johnson[1].
À 16 ans (en 1930), il achève ses études secondaires menées à la Eastern High School[2],[6].
Carrière
De 1932 à 1937, il travaille dans les fonderies de la Ford Motor Company de Dearborn dans la banlieue de Détroit. Puis de 1937 à 1943, il travaille dans les services de la Poste américaine[7] et milite au sein du syndicat la National Association of Letter Carriers(en)[6].
De 1943 à 1945, il est enrôlé dans l'armée américaine, où il combat sur le front du Pacifique Sud pendant la seconde guerre mondiale[7].
De retour à la vie civile, il reprend des études à la Wayne State University où il obtient le Bachelor of Arts (licence) en 1949[4], il parfait ses études en soutenant avec succès son Master of Library and Information Science (mastère 2 de bibliothécaire) à l'université du Michigan en 1951[8].
De 1951 à 1954, il est le bibliothécaire de la Lincoln University (Missouri)(en) de Jefferson dans le Missouri.
De 1954 à 1956, il est le bibliothécaire de l'université d'État Morgan de Baltimore, dans le Maryland[9].
De 1956 à 1969, il retourne à Détroit, où il travaille au service de gestion des bibliothèques du comté de Wayne, où il devient Chef de service des achats et des prêts.
Durant cette période, il visite l'Europe, l'Afrique et la Russie. Parlant couramment le russe, il traduit de nombreux poèmes russes en anglais[10].
En 1965, il fonde sa maison d'édition, Broadside Press, qui publie de nombreux poètes afro-américains, notamment du Black Arts Movement.
Le premier livre édité par Broadside Press est Poem Counterpoem (1966), co-écrit par Dudley Randall et Margaret Danner(en)[7].
Les éditions Broadside Press vont faire connaître des poètes afro-américains à une époque à un moment où il était difficile pour eux de se faire éditer[11]. Peu à peu Broadside Press par la qualité de ses livres, cassette audio, disques, affiches, devint une référence pour les bibliothèques et universités dans le monde entier. En 1977, Broadside Press connait des difficultés, la maison d'édition est rachetée par l'Alexander Crummell Memorial Center de Detroit. Dudley Randall vieillit, dans les années 1980, le Black Arts Movement s'essouffle, finalement, en 1985, Randall cède Broadside Press à Hilda et Don Vest qui renouvellent le catalogue[12].
Archives
Les archives de Dudley Randall sont déposées et consultables à la bibliothèque "Bentley Historical Library(en)" de l'Université du Michigan[13].
Vie privée
Le , il épouse Ruby Hands, ils divorcent le , ils ont une fille, Phyllis Randall Sherron.
En 1943, il épouse Mildred Pinckney, ils divorcent en 1956.
Dudley repose au cimetière historique d'Elmwood à Détroit[14].
Œuvres (sélection)
For Malcolm: Poems on the Life and Death of Malcolm X, Broadside Press, , 126p. (ISBN9780910296120),
More To Remember; Poems Of Four Decades, Third World Press, , 88p. (ISBN9780910296588, lire en ligne),
Black Poetry: A Supplement to Anthologies Which Exclude Black Poets, Broadside Press, , 48p. (ISBN9780910296090),
Love You, Paul Breman, , 16p. (ISBN9780910296649),
The Black Poets, Bantam, 1 décembre 1971, rééd. 1 avril 1985, 384p. (ISBN9780553275636),
After the Killing, Broadside Press, 1973, rééd. 1983, 16p. (ISBN9780883780442),
Broadside Memories: Poets I Have Known, Broadside Press, , 76p. (ISBN9780910296410, lire en ligne),
A Litany Of Friends: New And Selected Poems, Lotus Press, , 114p. (ISBN9780916418335, lire en ligne),
Homage to Hoyt Fuller, Broadside Press, , 356p. (ISBN9780910296243),
Roses and Revolutions: The Selected Writings, African American Life Series, , 243p. (ISBN9780814334454) .
Prix et distinctions
1981: nomination au titre de premier Poète lauréat de la ville de Détroit par le maire Coleman A. Young[15],
1982: boursier du National Endowment for the Arts[16].
1986: boursier du National Endowment for the Arts.
Bibliographie
Articles
(en-US) Gwendolyn Fowlkes, «An Interview with Dudley Randall», The Black Scholar, Vol. 6, No. 9,, , p.87-90 (4 pages) (lire en ligne) ,
(en-US) Charles H. Rowell, «In Conversation with Dudley Randall», Obsidian, Vol. 2, No. 1, , p.32-44 (13 pages) (lire en ligne) ,
(en-US) John M. Reilly, «Literature and Ideology», MELUS, Vol. 8, No. 3,, , p.11-14 (4 pages) (lire en ligne),
(en-US) D. H. Melhem, «Dudley Randall: A Humanist View», Black American Literature Forum, Vol. 17, No. 4, , p.157-167 (11 pages) (lire en ligne) ,
(en-US) Lena Ampadu & Dudley Randall, «The Message Is in the Melody: An Interview with Dudley Randall», Callaloo, Vol. 22, No. 2, , p.438-445 (8 pages) (lire en ligne)
(en-US) Mark V. Waters, «Dudley Randall and the Liberation Aesthetic: Confronting the Politics of "Blackness"», CLA Journal, Vol. 44, No. 1, , p.111-132 (22 pages) (lire en ligne)
(en-US) Evelyn Leasher, «Broadside Press of Detroit», Michigan Historical Review, Vol. 26, No. 1, , p.106-123 (lire en ligne)
(en-US) Melba Joyce Boyd, «Biographies, Autobiographies, and Memoirs, Taking Poetic License: a Poet Writing About Poets», The Black Scholar, Vol. 38, No. 2/3, , p.10-13 (4 pages) (lire en ligne) ,
Essais
(en-US) Julius E. Thompson, Dudley Randall, Broadside Press, and the Black Arts Movement in Detroit, 1960-1995, McFarland & Company, , 360p. (ISBN9780786403608, lire en ligne),
(en-US) Melba Joyce Boyd, Wrestling With the Muse: Dudley Randall and the Broadside Press, Columbia University Press, , 368p. (ISBN9780231130264),
(en-US) Dave Dempsey & Jack Dempsey, Ink Trails: Michigan's Famous and Forgotten Authors, Michigan State University Press, , 200p. (ISBN9781611860603),
(en-US) «Overlooked No More: Dudley Randall, Whose Broadside Press Gave a Voice to Black Poets», The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
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