Ellen Bass est née à Philadelphie en 1947, est une poète, essayiste et universitaire américaine, connue, entre autres, pour ses prises de positions de défense des femmes et des enfants victimes de maltraitances et des LGBT victimes de discriminations .
Après ses études secondaires, elle est acceptée au Goucher College(en)[1] de Towson dans le Maryland, elle y effectue des études de littérature anglaise et elle y obtient son Bachelor of Arts (licence)en 1968[2]. Elle poursuit ses études à l'université de Boston[3] et y obtient un Master of Fine Arts (mastère 2) en 1970.
Carrière
Elle commence à écrire de la poésie à partir des années 1970, mais c'est avec ses essais et recueil de témoignages prenant fait et cause pour les personnes victimes de pédophiles, d'homophobie et pour les femmes victimes de violences qu'elle se fait connaître[4]. Peu à peu elle devient une figure de proue du féminisme[5].
En 1974, Ellen Bass déménage à Santa Cruz, en Californie, et décide de gagner sa vie par l'écriture et l'enseignement de la création littéraire.
Elle est nommée professeure à la Pacific University(en) de Forest Grove dans l'Oregon[6].
Les thèmes du féminisme, de la maltraitance dans ses différents formes, de l'intolérance envers les homosexuels et l'écologie, sous tendus par un profond humanisme traversent l'ensemble de son œuvre.
Son livre The Courage to Heal est récupéré par des thérapeutes auto-proclamés profitant de la vague de qui est appelé le syndrome des faux souvenir[7],[8],[9],[10] et Ellen Bass est hâtivement assimilée à ces gourous[11],[12], ce qui l'amène à préciser sa position dans les multiples rééditions et autres ouvrages qui ont repris le thèmes des maltraitances intra-familiales. Ellen Bass répète qu'elle n'a nulle compétence en matière de psychopathologie ou de psychiatrie et qu'elle s'est contentée de recueillir des témoignages. Les débats qui se sont ensuivis ont permis également de réévaluer certaines théories héritées de Freud qui ont légitimé des propos aux conséquences plus ou moins tragiques[13],[14]. Ellen Bass dans cet ouvrage conforta le mouvement féministe.
Le New Yorker[15] et l'American Poetry Review[16] publient régulièrement ses poèmes.
Vie personnelle
Elle vit avec son épouse Janet Bryer, à Santa Cruz[6],[17].
Œuvres
Poésies
I'm Not Your Laughing Daughter, University of Massachusetts Press, , 96p. (ISBN9780870231285),
Of Separateness & Merging, Random House, , 105p. (ISBN9780394734309),
Our Stunning Harvest, Library Company of Philadelphia, , 90p. (ISBN9780865710535),
Mules of Love, BOA Editions Ltd., 1 janvier 2002, rééd. 1 avril 2002, 96p. (ISBN9781929918225)[18],
The Human Line, Copper Canyon Press, , 96p. (ISBN9781556592553),
Like a Beggar, Copper Canyon Press, , 70p. (ISBN9781556594649)[19],
I Never Told Anyone: Writings by Women Survivors of Child Sexual Abuse, William Morrow Paperbacks, août 1983, rééd. 10 avril 1991, 288p. (ISBN9780060965730, lire en ligne),
I Like You to Make Jokes With Me, but I Don't Want You to Touch Me, Lollipop Power Books, , 26p. (ISBN9780914996255),
The Courage to Heal: A Guide for Women Survivors of Child Sexual Abuse, William Morrow Paperbacks, 1988, rééd. 4 novembre 2008, 640p. (ISBN9780061284335, lire en ligne),
Co-écrit avec Laura Davis, Beginning to Heal, HarperPrism, , 144p. (ISBN9780061092466, lire en ligne),
Co-écrit avec Kate Kaufman, Free Your Mind, Harper Perennial, , 448p. (ISBN9780060951047, lire en ligne)[20],
Prix et distinctions (sélection)
2002: lauréate du prix Lambda Literary, catégorie poésie, pour son recueil de poèmes Mules of Love[21],
2015: boursière du National Endowment for the Arts, catégorie poésie[22]
2017: élection à la charge de chancelière de l'Academy of American Poets[23],
Bibliographie
(en-US) Henry Stimpson, «An Interview With Poet Ellen Bass», Poets&Writers, (lire en ligne)
(en-US) Frank X. Gaspar, «An Interview with Ellen Bass», The American Poetry Review, Vol. 43, No. 1, janvier/ février 2014, p.23-26 (4 pages) (lire en ligne),
(en-US) Julie R. Enszer, «Great (Jewish, Feminist) American Poetry», Lilith, (lire en ligne),
(en-US) Kendall Poe, «Like A Beggar: A Conversation with Ellen Bass», Tin House, (lire en ligne)
(en-US) Ellen Brown, «In plain sight the vanishing of Ellen Bass», The Rumpus, (lire en ligne)
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