Germain Joseph Pierre Marie Maurice Ducaud, dit François Ducaud-Bourget[1] ou, plus simplement, François Ducaud, est un prélat franciscain et poète français, figure du catholicisme traditionaliste, né à Bordeaux le et mort à Saint-Cloud le .
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François Ducaud-Bourget
Fonctions
Chapelain Ordre souverain militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte
Il est diplômé de l'école supérieure de commerce de Bordeaux. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'abbé Ducaud-Bourget aide des réfugiés juifs à s'enfuir en Espagne. Il sera décoré à la Libération.
En 1946, il est nommé chapelain de l'ordre souverain de Malte, et, toujours pendant le pontificat de Pie XII, prélat honoraire du Vatican, ce qui lui vaut l'appellation de «Monseigneur». Cette appellation lui sera retirée plus tard, après ses différends avec l'archevêché de Paris. Ses fidèles continueront toutefois de nommer «Monseigneur» ce prêtre redevenu officiellement «l'abbé» Ducaud-Bourget.
Il a été vicaire de la paroisse de Saint-Germain-l'Auxerrois, ancienne paroisse des rois de France, près du Louvre de 1945 à 1954, période où il anime un salon littéraire, et dirige la revue de l'Union universelle des écrivains catholiques Mâtines, salon qui fut fréquenté par de nombreuses personnalités, dont Marie-Thérèse Eyquem qui collaborera à sa revue Mâtines.
Prêtre de l'archidiocèse de Paris, à la suite du IIe concile œcuménique du Vatican, considéré comme gênant par les autorités diocésaines, il est nommé aumônier de l'hôpital Laennec. Au début, il célèbre sa messe en privé après la messe «officielle» de la chapelle de l'hôpital. Mais «sa» messe ne restera pas longtemps confidentielle. Expulsé en 1971, semblerait-il à la suite de pressions politico-syndicales, il organise le la «prise» de l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, après des années de longues négociations sans succès avec l'archevêque de Paris, le cardinal François Marty, pour obtenir un lieu de culte où la messe tridentine serait célébrée. En 1983, il demande à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X de lui donner un successeur en la personne de l'abbé Philippe Laguérie, qui fondera plus tard l'Institut du Bon-Pasteur.
Il est enterré dans le déambulatoire de cette église (un buste à son image surplombe sa pierre tombale).
Plusieurs de ses ouvrages ont été publiés chez Albin Michel, au Mercure Universel et aux Éditions de Chiré. Poète couronné par l'Académie française (prix Heredia, Saint-Cricq-Theis et Davaine), il était aussi dramaturge et écrivit quatre pièces de théâtre dont deux ont été jouées à la Radio-diffusion française le et par la Comédie-Française.
Œuvres
La Clarté d'Oxford (Rédier), roman (1929)
Ma belle morte en robe verte (Le Rouge et le Noir), rythmes (1930)
L'ombre sur nos cœurs (Le Rouge et le Noir), roman (1931)
Le Cyrénéen (Mercure universel), rythmes (1933)
L'Oblation (Mercure universel), rythmes (1933)
Sandro l'humilié (Feuilles vertes, rythmes (1936)
Notre Dame de Haute Mort (Matines), rythmes (1936) - Prix Heredia de l'Académie française en 1939
Revue Mâtines regroupant des œuvres d'écrivains catholiques de poésie et d'art, fondée en 1936 avec l'Association: Union Universelle des écrivains catholiques
Interludes pour le temporal, Paris, Jean-Renard, 1941 - Prix Jules-Davaine de l’Académie française en 1942
La vie méprisée de Jehane de France, suivi de Médailles d'Annonciade, 1941, 64 pages sous couv. ill., 110 x 185 mm. Collection catholique, Gallimard, (ISBN2-07-022042-7)
Tristan d'Automne et Poésies 1946 - Prix Saint-Cricq-Theis de l’Académie française en 1948
Claudel est-il un écrivain catholique?, 1950.
Claudel, Mauriac et cie catholiques de littérature, avec par Lefevre Luc J. et Valentin-Breton R. P., 1951.
Faux témoignages chrétiens, 1952.
Louis dauphin de France. le fils du bien-aimé, 1961.
La Maçonnerie noire ou La vérité sur l'intégrisme, Éd. Nicolas Imbert, Niort, 1974
Les précurseurs, 1978.
Orée, 1980.
Catéchisme à l'usage des catéchistes, 1983.
Théâtre
Thérèse qui mourut d'amour (Ste Thérèse d'Avila), joué à la Radio-diffusion française le
Le Royaume de Dieu (Evocation dramatique en huit images de Grégoire VII), dédié à l'archevêque de Port-au-Prince, joué le par la Comédie-Française à la Radio, avec Paul-Émile Deiber, Michel Etcheverry, Jean Marchat, François Chaumette[2] puis à nouveau en 1984 à la Salle Pleyel et en 1985 au Théâtre Tristan-Bernard, avec Jacques Le Carpentier[3] et Philippe Ariotti[4]. (Publié en 1963, (ISBN9782723304177))
Tong (joué à Port-au-Prince, Haïti)
Le Magicien désenchanté (pièce en trois actes, joué à Port-au-Prince en 1957, Haïti, La phalange)
Bibliographie
Thibaud Chalmin, Une affaire d'Église: les débuts de l'occupation de Saint-Nicolas-du-Chardonnet (27 février - 4 juillet 1977), Mémoire de Maîtrise sous la direction de Jean-Marie Mayeur, Université Paris Sorbonne-Paris IV, 1994, 349 pages, [lire en ligne].
Yvonne Desmurs-Moscet, Mgr Ducaud-Bourget, le squatteur de Dieu, Nouvelles éditions latines, 1990.
André Figueras, Saint-Nicolas du Chardonnet - Le Combat De Mgr Ducaud-Bourget, Chiré, 1977.
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