Georges Desdevises Du Dézert, né le à Lessay et mort le à Chamalières est un historien, romancier, poète et critique littéraire français.
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Bibliothèque du patrimoine de Clermont Auvergne Métropole[1] ![]() |
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Également connu sous le pseudonyme de « Jean Lalouette », Georges laisse une œuvre multiple et protéiforme. Il reçoit le prix Fernand Mège en 1934[2].
Georges Nicolas Desdevises Du Dézert, né le à Lessay, était le fils[3] de Théophile-Alphonse Desdevises Du Dézert qui était lui-même professeur de français.
Docteur en droit en 1877 [4], il envisage d’abord une carrière juridique et ses premiers ouvrages sont des thèses de licence et de doctorat. Inscrit comme avocat à la Cour d’appel de Caen, il ne plaida pourtant qu’une seule et unique fois, alors qu’il est commis d’office.
Également licencié es lettres, il devient chargé de cours d’histoire au lycée de Lorient en 1878, date du début d’une brillante carrière dans l’enseignement qui le mène au Mans, à Tours, à Rennes, de nouveau à Caen.
Entretemps il obtient aussi le titre de Docteur en histoire en 1889 à la Faculté de lettres de Paris[5].
Il termine enfin sa carrière d'enseignant de 1892 à 1924 à Clermont-Ferrand, ville où il avait achevé ses études secondaires près de vingt ans plus tôt. C’est à l’université de Clermont-Ferrand qu’il assume la charge de doyen à la faculté de lettres, en 1907.
Il est officier de la Légion d'honneur en 1920.
Il meurt le à Chamalières.
Son ami Louis Bréhier affirmera alors :
« Ce fin Normand s’éprit de son pays d’adoption et l’on peut dire qu’après l’Espagne, c’est l’Auvergne qui tient le plus de place dans l’œuvre qu’il a laissée. »
Il repose au cimetière de Chamalières[6].
Son œuvre auvergnate est variée et se confond pour une large part avec ses travaux universitaires. Il participa ainsi à la création de la Société des Amis de l'Université et contribua activement à la rédaction d'articles pour la Revue d'Auvergne. Sa dernière publication s'intitule d'ailleurs Les Monts d'Auvergne et le peintre Maurice Busset (1931), monographie consacrée à la vie et l'œuvre de l'artiste. Pendant toutes ces années, il passa et obtint l'agrégation d'histoire et un doctorat de lettres à la Sorbonne.
Il est resté très attaché à sa région natale, le Cotentin. S’il a ainsi collaboré avec divers journaux locaux comme Le Bouais Jan, L’Almanach de la France, où il signait sous le pseudonyme de Jean Lalouette, Le Courrier de la Manche et Le journal de Coutances, il est surtout connu pour être l’auteur de Mon vieux Lessay, le pays, les gens, la vie. Georges Desdevises Du Dézert y décrit sur un mode nostalgique mais non dénué d’humour la vie des habitants du canton de Lessay, leur environnement social, économique et culturel au tournant des XIXe et XXe siècles. Il y évoque ainsi le poids des coutumes et croyances locales, ce lien si particulier avec la mer qu’avait la paysannerie et enfin la profonde influence des marais et landes présents autour de Lessay dans l’organisation de la vie quotidienne. Cet ouvrage d’une centaine de pages reste actuellement encore un témoignage précieux sur une société rurale traditionnelle aujourd’hui totalement disparue.
Également hispanisant, une de ses autres œuvres essentielles a pour titre L’Espagne de l’Ancien Régime, il fut à ce titre sollicité par Ernest Lavisse et Alfred Rambaud pour rédiger les chapitres relatifs à l’Espagne, dans leur Histoire générale. En 1913, il s’intéressa à l’Amérique latine, et, chargé d’une mission diplomatique, explora les archives des Indes espagnoles. Il publia le résultat de ses recherches dans la Revue Hispanique.
Georges Desdevises Du Dézert est également l’auteur d’essais philosophiques, de satires normandes ou de romans à caractère historique, comme Jean Hochet, ouvrage en langue bas-normande qui fut couronné par l’Académie française, Le Citoyen représentant du Peuple, biographie romancée du conventionnel Lecarpentier. Décidément éclectique, il fit en partie redécouvrir au grand public la singulière place de Loup de Ferrières dans l’histoire de l’Église catholique à travers une présentation annotée et commentée des Lettres de Servat à Loup, abbé de Ferrières. Enfin, en , à la toute fin de sa vie, il publie un émouvant et ultime sonnet où il dit adieu à tout ce qui avait été sa joie de vivre.
Une rue de Clermont-Ferrand porte son nom ainsi qu'une rue de Chamalières.