Fils d'un capitaine de marine mort avant sa naissance, Gustave Bénédit dut sa modeste éducation aux seuls sacrifices de sa mère. Élève de l’École de Musique de Marseille et du Conservatoire de Paris, professeur de chant et de déclamation au Conservatoire de Marseille, il tint d'autorité pendant quarante ans, la critique musicale dans sa ville natale[1] et les chroniques des théâtres au quotidien marseillais Le Sémaphore. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages en vers français et provençaux, notamment la série de nouvelles autour du personnage de « Chichois ». Il fut élu en 1847 à l'Académie de Marseille, en remplacement d'Yves Albrand.
Citation
«Il prit une part suivie comme chanteur soliste aux concerts Thubaneau, qui exerçaient une grande influence sur le mouvement musical à Marseille. Nommé professeur de chant et de déclamation au Conservatoire de cette ville, il conserva ces fonctions jusqu'à sa mort, et forma de nombreux élèves, qui ont marqué dans la carrière dramatique: la liste en serait trop longue pour qu'elle puisse être rapportée ici. Enfin, comme critique musical, il rédigea également jusqu'à sa mort le feuilleton musical du journal Le Sémaphore, dans lequel il avait acquis une réelle autorité. Plusieurs de ses articles, écrits avec sagacité sur la question du diapason, ont été réunis et publiés en brochure sous le titre Le Diapason normal. II mourut le 8 décembre 1870, laissant d'unanimes regrets, que lui valaient la bonté de son cœur et la loyauté de son caractère.
Les véritables titres de Bénédit à la notoriété sont ses poèmes en patois provençal: il a laissé dans ce genre de petits chefs-d'œuvre, notamment le Chichois, peinture spirituelle et exacte des mœurs populaires provençales.»
—François-Joseph Fétis et Arthur Pougin,Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique. Supplément et complément. 1878-1880]
Publications
Chichois oou counservatoiro, lettro à Moussu G. B., imprimerie Feissat aîné et Demonchy, 1840
La Counvercien de Chichois, lettro à Barthélémy, imprimerie Feissat aîné et Demonchy, 1840
Chichois. La police correctionnelle, scènes de mœurs, imprimerie Feissat aîné et Demonchy, 1841
Œuvres complètes. Chichois, poèmes, contes et épîtres, en vers provençaux, mêlés de vers français[2], deux volumes, imprimerie Barlatier-Feissat et Demonchy, 1853; lire en ligne sur Gallica
Le Jeu de dominos, poème en vers français, imprimerie Barlatier-Feissat et Demonchy, 1856
Étude artistique sur le diapason normal, suivie de quelques anecdotes sur les ténors en province, imprimerie Barlatier-Feissat et Demonchy, 1860
Quelques réflexions relativement à la liberté des théâtres en province, imprimerie Barlatier-Feissat et Demonchy, 1864
Chichois, la Police correctionnelle, contes, épîtres, pièces inédites, avec une notice biographique par Adolphe Carle, illustré par Georges Duseigneur, imprimerie Barlatier-Feissat père et fils, 1876
Notes et références
Les Bouches-du-Rhône, encyclopédie départementale, sous la Direction de Paul Masson, tome XI, biographies par H. Barré (Marseille, 1913 p.68)
François-Joseph Fétis et Arthur Pougin, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique: Supplément et complément, vol.1, Paris, Firmin-Didot, (lire en ligne), visible sur Brandeis University
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