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Haïm Nahman Bialik (hébreu : חיים נחמן ביאליק, prononcé Khaïm Nakhman Bialik, , Rady – , Vienne) est un poète de langue hébraïque, « le plus significatif de sa génération » selon l'encyclopédie Universalis[1], le poète national d'Israël selon Yosef Klausner[2] ou Gilles Rozier[3]. Poète, prosateur, essayiste et journaliste, Bialik passe son enfance en Volhynie (Empire russe), puis vit à Odessa avant d'émigrer en Palestine en 1921.

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Haïm Nahman Bialik
Haïm Nahman Bialik, en 1923.
Biographie
Naissance
ou
Ivnytsya (d)
Décès

Vienne
Sépulture
Cimetière Trumpeldor
Nom dans la langue maternelle
חיים נחמן ביאליק
Nationalités
Palestine mandataire
Russe
Activités
Poète, traducteur, essayiste, écrivain, éditeur, éditeur ou éditrice
Période d'activité
-
Conjoint
Manya Bialik (d)
Œuvres principales
Sefer HaAggadah (d), To the Bird (d), הכניסיני תחת כנפך (פסל) (d), Эта искра моя мне досталась… (Бялик; Жаботинский) (d), In the City of Slaughter (d)
Signature

Biographie


Né en 1873 à Radi, un village de Volhynie, orphelin de père à l’âge de 7 ans, Bialik est élevé dans l’orthodoxie par son grand-père, à Jitomir. En 1890, il part pour étudier dans la yechiva (école talmudique) de Volozhin, en Lituanie. Il étudie le Talmud mais cette étude ne lui convient pas. 18 mois plus tard, il quitte la yeshiva dans le but de s’installer à Odessa, qu'il apprécie. C’est là qu’il rencontre Ahad Ha'Am, un penseur juif dont les idées sionistes inspireront ses textes et sa propre vie). Il découvre la littérature russe, s’identifiant notamment aux personnages tourmentés de Dostoïevski. En 1892 paraît son premier poème, « À l’oiseau ». En 1893, il épouse Manya Averbuch, dont il n’aura pas d’enfant. Après quelques années passées loin d’Odessa, il y revient en 1900. Son premier recueil de poèmes paraît en 1901 ; le second paraît en 1908 et est réédité huit fois en quinze ans. En 1902, il s’associe avec quelques écrivains pour fonder une maison d’édition, Moriah, qui deviendra plus tard Dvir.

En 1903, au lendemain du pogrom de Kichinev, il se rend sur les lieux pour témoigner. Il s'oppose dans un poème « Dans la ville du massacre » à ce qu'il considère comme la foi aveugle de ses coreligionnaires. Il rencontre Ira Jann, une artiste peintre mariée et mère d'une petite fille, qui fut peut-être sa maîtresse, mais s'installe en Palestine sans elle. En 1904, à la demande de l’historien Joseph Klausner, Bialik accepte le poste de corédacteur en chef de la revue littéraire Ha-Shiloah, fondée quelques années plus tôt par Ahad Ha'Am. Il en démissionne en 1909. C’est en 1909 aussi qu’il se rend pour la première fois en Palestine. Il décide en 1920 de s'y établir définitivement pour fuir la dictature bolchevique et y parvient en 1921, aidé par Maxime Gorki.

Après un séjour à Berlin, où il se consacre à sa maison d’édition devenue Dvir, il s’installe en 1924 à Tel-Aviv, qu'il choisit car elle est jugée plus moderne que Jérusalem. Sa maison, aujourd’hui transformée en musée, sert de salon littéraire. Il lutte en faveur du Shabbat, bien qu'il ait délaissé la religion dans sa vie privée. Il instaure le Oneg Shabbat (joie du Chabbat), qui essaime d’abord à Tel-Aviv puis dans tout le pays et même en diaspora. Le , Bialik meurt, dans un hôpital de Vienne, peu après avoir subi une intervention chirurgicale, à la suite de problèmes rénaux. Dès le lendemain, le quotidien Davar titre sur sa première page : « Israël est orphelin, Haïm Nahman Bialik n’est plus ». Un deuil national est proclamé. Bialik est enterré au cimetière de la rue Trumpeldor à Tel-Aviv, aux côtés de son mentor Ahad Ha'Am.


Œuvre


Bialik, principalement connu comme poète, écrit aussi quelques nouvelles en prose, plusieurs essais ou articles, quelques traductions, et, en collaboration avec son ami Ravnitsky, le « Livre des Légendes », le Sefer Ha-Aggada, compilation des légendes de la tradition juive. Son œuvre est l’illustration de la tendance néoromantique qui a vu le jour dans la littérature hébraïque ou yiddish au lendemain des pogroms des années 1881-1882. Qualifié dans ses écrits de « faible étincelle » à son époque, le judaïsme traditionnel fait l'objet de sentiments ambivalents dans son œuvre. Bialik se dit « dans une confusion d’ombre et de lumière ».

Bialik, tout en critiquant un abandon des valeurs juives, est aussi hostile à ce qu'il juge passéiste et à ceux qui restent au shtetl. Dans son poème « L’Assidu », il décrit un étudiant de yeshiva qui sacrifie sa jeunesse pour tenter d’assurer la survie de la tradition. Dans le long poème qu’il consacre au pogrom de Kichinev (1903), « Dans la ville du massacre », il dénonce davantage la résignation et le fatalisme des victimes que la cruauté des bourreaux. Il est temps, dit-il alors, de tourner le dos à des siècles d’oppression, et de cesser d’attendre de Dieu le salut.

Dans ses nouvelles en prose, notamment « Derrière la clôture », ou « Le clairon a eu honte », il illustre la difficulté de sa génération à trouver sa place entre un monde qui meurt et celui qu’elle voit naître, dans la douleur, sous ses yeux, entre un contexte historique, social et religieux très pesant, et un idéal de liberté trop longtemps réfréné. Cependant, son œuvre, qui ne se limite pas au nationalisme, a une portée universelle.

Bialik, inspiré par la Bible, choisit l'hébreu comme langue d'écriture. Sa relation à la Bible est à la fois respectueuse et audacieuse, souvent sous l'influence d'évènements historiques. Il entend dénoncer une conception naïve et anachronique des textes.


Hommages


La maison d'édition « Mossad Bialik », le « prix Bialik » remis par la municipalité de Tel-Aviv, la ville de Kiryat-Bialik et les moshavim Kfar-Bialik et Guivat-Hen (« HeN » : initiales de « Haim-Nahman »), ainsi que des dizaines de rues, écoles ou institutions portent son nom en Israël et dans d'autres pays.


Bibliographie



Notes et références


  1. « Bialik Haïm Nahmane », sur Encyclopédie Universalis
  2. Ariane Bendavid, « Haïm Nahman Bialik, poète de la renaissance », sur le site de l'ÉCUJE
  3. « Haïm Nahman Bialik, poète national juif », sur Akadem

Voir aussi



Liens externes



На других языках


[de] Chaim Nachman Bialik

Chaim Nachman Bialik (jiddisch חיים נחמן ביאַליק, hebräisch .mw-parser-output .Hebr{font-size:115%}חַיִּים נַחְמָן בִּיאָלִיק, vereinzelt auch: Chaim Nachum Bialik; geboren 9. Januar 1873 im Dorf Radin,[1] in der Nähe von Schitomir, Russisches Kaiserreich; gestorben 4. Juli 1934 in Wien) war ein jüdischer Dichter, Autor und Journalist, der auf Hebräisch und Jiddisch schrieb. Er ist einer der einflussreichsten hebräischen Dichter und wird in Israel als Nationaldichter angesehen.

[en] Hayim Nahman Bialik

Hayim Nahman Bialik (Hebrew: חיים נחמן ביאַליק; January 9, 1873 – July 4, 1934),[lower-alpha 1] was a Jewish poet who wrote primarily in Hebrew but also in Yiddish. Bialik was one of the pioneers of modern Hebrew poetry. He was part of the vanguard of Jewish thinkers who gave voice to the breath of new life in Jewish life.[1] Being a noted essayist and story-teller, Bialik also translated major works from European languages.[2] Although he died before Israel became a state, Bialik ultimately came to be recognized as Israel's national poet.

[es] Jaim Najman Biálik

Jaim Najman Biálik (también escrito a veces Chaim N. Bialik, en hebreo: חיים נחמן ביאליק) (Ívnitsia, Volinia, Ucrania, 9 de enero de 1873 — Viena, 4 de julio de 1934) fue un poeta judío, considerado uno de los más influyentes de la lengua hebrea y poeta nacional de Israel.
- [fr] Haïm Nahman Bialik

[ru] Бялик, Хаим Нахман

Хаим Нахман (Хаим Иосифович) Бялик (ивр. ‏חיים נחמן ביאליק‏‎; 6 (18) января 1873, Ивница, Житомирский уезд, Волынская губерния, Российская империя — 4 июля 1934, Вена) — еврейский поэт и прозаик, классик современной поэзии на иврите (писал в ашкеназской фонетической традиции), автор поэзии на идише.



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