Ligue de la patrie française Académie française ()
Distinctions
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Prix de poésie de l'Académie française ( et ) Prix d'éloquence () Chevalier de la Légion d'honneur () Prix Jean-Reynaud () Officier de la Légion d'honneur ()
Étienne-Charles-Henri, vicomte de Bornier de Ribalte vient d'une famille originaire d'Aimargues[2] dans le Gard; il vécut d'ailleurs près de cette ville, dans le mas familial de Bornier[3].
Fils d'Eugène, vicomte de Bornier de Ribalte (1795-1862), garde du roi, et d'Amélie Duranc de Vibrac (1801-1843), il épouse dans le 4e arrondissement de Paris, le , Blanche Gouilly, dont il eut trois enfants, nés au 1 rue de Sully, dans le même arrondissement: Charles-Victor, né le et décédé le 9 mars 1860; Henriette, née en août 1860 et décédée le 10 avril 1862; Ernestine, née le 1er juin 1864 et décédée le 5 janvier 1949 à Aimargues. Cette dernière se marie le 24 avril 1884 à Paris 4e avec Fernand Magnan (1856-1926), polytechnicien de la promotion 1876 qui devient lieutenant-colonel d'artillerie (démissionnaire en 1909) et promu officier de la Légion d'Honneur à compter du 25 décembre 1916[4].
Cette famille Magnan - en aucun cas apparentée au maréchal Magnan - fut autorisée par décret du à changer son nom en Magnan de Bornier[5],[6],[7].
Carrière littéraire
Après des études classiques aux séminaires de Saint-Pons, de Montpellier et de Versailles, il vient à Paris pour étudier le droit, mais ne passe aucun examen. À l'âge de 20 ans, il publie un volume de poésies, Premières feuilles, et entre deux ans plus tard comme surnuméraire à la Bibliothèque de l'Arsenal, dont il est successivement sous-bibliothécaire, bibliothécaire, conservateur, puis administrateur en 1889. Il est critique dramatique de la Nouvelle Revue entre 1879 et 1887. Il est élu membre de l'Académie française, contre Émile Zola, en 1893[8].
Une seule de ses œuvres eut un véritable succès et lui apporta du jour au lendemain la célébrité. Il s'agit de La Fille de Roland, qui resta pendant trois mois à l'affiche de la Comédie-Française avec Sarah Bernhardt dans le rôle principal. Ce drame, qualifié à l'époque de «cornélien», raconte les amours de Berthe, la fille du chevalier Roland, avec Gérald, le fils du traitre Ganelon. L'un des spectateurs fut Maupassant, qui écrivit à son propos: «C'est une pièce de sentiments nobles, écrite en style de M. Casimir Delavigne — même moins bon[9].» Un seul vers en est resté, prononcé dans la pièce par Charlemagne: «Tout homme a deux pays, le sien et puis la France[10].»
Dans son Discours de réception à l'Académie, Edmond Rostand, qui succéda au fauteuil de Henri de Bornier, le décrivit comme un «vieux petit gentilhomme de roman, original, vif et bon avec une figure rose toute mangée de barbe d'argent, des yeux d'eau claire, de minuscules mains toujours agitées et fréquemment escamotées par des manchettes vastes, et je ne sais quelle grâce de gaucherie un peu fantastique qui me le faisait encore apparaître comme le kobold de la Tragédie[11].»
Il est inhumé au cimetière Saint-Gérard de Lunel.
Œuvres
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Dante et Béatrix, drame en 5 actes et en vers (1853) (lire en ligne)
La Fille de Roland, drame en 4 actes, en vers, Paris, Théâtre-Français, (lire en ligne)
Dimitri, opéra en 5 actes et 7 tableaux, paroles de MM. Henri de Bornier et Armand Silvestre, musique de M. Victorin de Joncières, Paris, théâtre National-Lyrique,
Les Noces d'Attila, drame en 4 actes en vers, Paris, théâtre de l'Odéon,
L'Apôtre, drame en 3 actes en vers (1881) (lire en ligne)
Agamemnon, 1 acte en vers d'après la tragédie d'Eschyle, Paris, théâtre de l'Opéra, (lire en ligne)
E. de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, page 204.
Pierre Marie Dioudonnat, Encyclopédie de la fausse noblesse et de la noblesse d'apparence, Volumes 1 à 2, Sedopols, 1994, page 463.
Éléments biographiques d'après C.-E. Curinier, Dictionnaire national des contemporains, vol. II, 1899-1919, p.324.
Guy de Maupassant, Lettre à sa mère, 8 mars 1875. Zola fera la même comparaison: «Les auteurs de juste milieu, ceux qui ont eu, comme Casimir Delavigne, l’ambition de concilier les extrêmes, ne sont jamais parvenus qu’à un talent bâtard et neutre n’ayant plus de sexe. C’est un peu le cas de M. de Bornier.»Le Naturalisme au théâtre (1881). Texte sur Wikisource.
Henri de Bornier, La Fille de Roland, Acte II, scène 3 (1875).
Edmond Rostand, Discours de réception à l'Académie française (4 juin 1903). Texte en ligne.
«Cote LH/298/40», base Léonore, ministère français de la Culture.
Annexes
Bibliographie
«Bornier (vicomte Henri de)», dans Dictionnaire biographique du Gard, Paris, Flammarion, coll.«Dictionnaires biographiques départementaux» (no45), (BNF35031733), p.88-89.
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