Abou ‘Abdi-Llâh Chams-oud-Dîn Mouhammad ibn Abî Bakr ibn Ayyub ibn Sa‘d ibn Hariz ibn Makki Zayn al-Din al-Zur‘i al-Dimashqi al-Hanbali, plus connu sous le nom de Ibn Qayyim al-Djawziyyah, parfois abrégé Ibn Qayyim (de manière plus correcte Ibn al-Qayyim), né le 7 Safar 691 AH/ à Damas (sultanat mamelouk d'Égypte) et mort le dans cette même ville, est un célèbre imam, philosophe, chercheur, savant (ālim), juriste (faqīh), mufti et poète musulman sunnite d'origine arabe, apparenté au madhhab hanbalite.
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
cimetière de Bab al-Saghir |
Nom dans la langue maternelle | |
Activités | |
Père |
Abî Bakr bin Ayyub |
Enfant |
Abdullah bin Mohammed bin Abi Bakr bin Ayyub bin Saad bin Horaiz bin Makki Zaid Al-Dine Al-Zorai |
Religion |
islam sunnite, hanbalisme |
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Maître |
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Il fut particulièrement influencé par son principal maître, Ahmad ibn Taymiyya (1263-1328), dont il a suivi la voie dans la défense du Coran et de la sunna, en combattant les réactionnaires, le charlatanisme et le soufisme[1].
En partie grâce à ses dons dans de nombreux domaines intellectuels, scientifiques et religieux, tous plus ou moins liés à la sunna, il est, avec d'autres personnalités de la religion muslumane, considéré comme l'une des figures islamiques les plus importantes et l'une des plus influentes.
Enterré aux côtés de nombreuses personnalités musulmanes sunnites et chiites, Ibn Qayyim repose au cimetière musulman de Bab al-Saghir à Damas.
Ibn Qayyim est né le 7 safar de l'an 691 AH, soit le [2]. Le contexte historique est alors la prise de pouvoir par la dynastie mamelouk, en Syrie[3].
Son nom complet est Abu ‘Abd Allah Shams al-Din Muhammad ibn Abu Bakr ibn Ayyub ibn Sa‘d ibn Hariz ibn Makki Zayn al-Din al-Zur‘i al-Dimashqi al-Hanbali.
Son père, Abî Bakr ibn Ayyub, dirigeait une madrasa (école religieuse) du nom d'Al-Jawziyya à Damas, qui est alors le centre académique majeur du monde hanbalite. Cette école servit également de tribunal. C'est de là que le surnom d'al-Jawziyya est ajouté au nom d'Ibn Qayyim en arabe, indiquant qu'il est le fils du directeur d'Al-Jawziyya[4]. Plus tard, il prendra la direction de cette école.
S'il est notamment connu pour avoir été le disciple d'Ibn Taymiyya, Ibn Qayyim a eu plusieurs autres maîtres au cours de son éducation, tels que Safi al-Din al Hindi, un critique d'Ibn Taymiyya, ou Badr al-Din Ibn Jama'ah, un jurisconsulte chaféite. Ibn Qayyim se démarque par son excellence dans les études[3].
Ibn Qayyim devient une éminence dans l'exégèse du Coran (tafsir), de la jurisprudence islamique (fiqh), du hadîth et de la langue arabe, comme le rapporte le célèbre savant Al-Suyūtī[4].
Son maître le plus célèbre est bien le réformateur sunnite, le savant érudit Ahmad ibn Taymiyya[5]. Il le rejoint à l'âge de 21 ans, en 712/1313 au retour à Damas d'Ibn Taymiyya d'un voyage de six ans en Égypte. Les deux savants furent emprisonnés ensemble dans la citadelle de Damas, en 1326, pour dissidence contre la tradition établie[6],[7].
Ibn Qayyim a réalisé plusieurs fois le pèlerinage (hajj) à La Mecque.
Ibn Qayyim a été reconnu comme une éminence des sciences islamiques par les savants qui lui succédèrent.
Ibn Kathir déclare au sujet d'Ibn Qayyim : « Je ne connais personne dans ce monde de notre temps qui soit plus dédié aux actes de piété ».
Ibn Rajab rapporte qu'Ibn Qayyim observait de manière très régulière les prières nocturnes, se rappelait très souvent de Dieu, invoquant fréquemment son nom et se repentant souvent[4].
Certains voient en le wahhabisme, mouvement politique affleurant au XIXe siècle, une interprétation politique des œuvres d'Ibn Qayyim, mais surtout de son maître Ibn Taymiyya[8],[9].
Il a été très influencé par son maître, Ibn Taymiyya, qu'il a accompagné jusqu'à sa mort en 1328, à tel point que certains le considèrent comme son vulgarisateur[10].
Il a écrit de nombreux ouvrages religieux (près d'une centaine), dont :
Il est, de nos jours, devenu une référence dans le monde islamique, plus particulièrement sunnite, notamment pour les étudiants en sciences religieuses, et est communément dénommé « le savant du cœur », en raison de ses travaux précurseurs relatifs au comportement humain et à l'éthique.