Jacques-Charles Bailleul, né le à Bretteville et mort le à Paris, est un avocat, homme politique et auteur français.
Jacques-Charles Bailleul | |
Fonctions | |
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Député de Seine-Inférieure | |
– (3 ans, 1 mois et 18 jours) |
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Gouvernement | Convention nationale |
Député au Conseil des Cinq-Cents | |
– (4 ans, 2 mois et 10 jours) |
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Membre du Tribunat | |
– | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bretteville |
Date de décès | (à 80 ans) |
Lieu de décès | Paris |
Parti politique | Modérés |
Profession | Avocat Écrivain |
députés de la Seine-Inférieure | |
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Jacques-Charles Bailleul naît de l'union de Jean Bailleul et Marie Anne Vasse. Son père était cultivateur. Il reçoit une éducation sérieuse et suit des études de droit[1].
Avocat au Parlement de Paris lorsque la Révolution commença, Bailleul, se trouvant inoccupé par suite de la désorganisation des tribunaux, alla exercer à Montdidier, puis au Havre en 1790, où il fut un des principaux membres du club Saint-François de cette ville. Il est juge de paix.
Il est élu député girondin de la Convention par le département de Seine-Inférieure. Un des plus modérés parmi les Girondins, il siégea constamment parmi les membres qui composaient la Plaine, votant, lors du procès de Louis XVI, en janvier 1793, pour la réclusion, la déportation à la paix, et l’appel au peuple.
Il s’éleva encore contre la journée du 31 mai et la mise en accusation des Girondins. Ayant signé la protestation contre l’arrestation de ceux-ci le , il est arrêté, le à Provins où il se cachait et détenu à la Conciergerie, d’où il ne sortit qu’à la chute des montagnards purs.
Échappé à la mort grâce à la chute de Robespierre le 9 thermidor an II, il réapparaît à la Convention en , où il se signale par son ardeur dans sa lutte contre les restes de la Montagne. Il fit également libérer le peintre David. Membre du comité de sûreté générale en 1795, il demande la création d’une commission extraordinaire pour juger les terroristes et l’épuration de la Convention de ses éléments extrémistes, mais fait aussi arrêter et envoyer devant un tribunal militaire Cormatin et plusieurs chefs royalistes.
Élu au Conseil des Cinq-Cents par vingt-quatre départements, il est dans la ligne politique du Directoire, frappant tantôt sur la gauche tantôt sur la droite, faisant de grands discours après l’affaire du camp de Grenelle et demandant l’arrestation de cinquante-deux députés et journalistes après le coup d'État du 18 fructidor an V, journée sur laquelle il publia des notices curieuses.
Ce fut lui qui présidait l’assemblée lors de l’inauguration de la salle du Palais Bourbon. Appelé au Tribunat, une des deux assemblées législatives créées par la constitution de l'an VIII, sous le Consulat, il fait preuve d’esprit d’indépendance et est éliminé lors du renouvellement de 1802. Cependant, en 1804, il est nommé directeur des droits réunis dans la Somme, place qu’il a occupée jusqu’à la seconde restauration.
Bailleul apporta de notables améliorations dans le système financier de la France. Il fut l’un des fondateurs du Constitutionnel, ou il publia un grand nombre d’articles d’économie politique. On lui doit de nombreuses brochures, des pièces de vers et des comédies.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (1re division)[2].
Outre une réfutation de l’ouvrage de Germaine de Staël sur la Révolution française (1822), il fut l’auteur de :