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Jean-Baptiste de L'Hermite du Solier, né en 1610 au château du Solier[1], près de Janaillat dans la Marche, et mort à Paris en 1668[1] ou 1670[2], est un écrivain et gentilhomme français. Chevalier de Vauselle, poète et dramaturge, frère de François de L'Hermite dit Tristan L'Hermite, il est surtout connu comme généalogiste[3].

Jean-Baptiste de L'Hermite
Armes composées de Jean-Baptiste de L'Hermite
Nom de naissance Jean-Baptiste de L'Hermite du Solier
Alias
Tristan L'Hermite (pour certaines œuvres)
Naissance 1610
Janaillat, dans la Marche
 Royaume de France
Décès c. 1670
Paris
Royaume de France
Activité principale
Poète, dramaturge, généalogiste
Distinctions
Chevalier de l'Ordre de Saint-Michel
Ascendants
Pierre de L'Hermite,
Élisabeth Miron
Famille
de L'Hermite
Auteur
Langue d’écriture Français
Mouvement Baroque
Genres
Poésie, théâtre

Ayant épousé Marie Courtin, membre de l'Illustre Théâtre, il a également été comédien dans l'entourage des Béjart.


Biographie



Origine et naissance


Blasonnement :
d'argent à trois chevrons de gueules[4].

La devise de la famille était « Prier vaut à l'Hermite[5] ». Selon une tradition admise par les généalogistes du XVIIe siècle[6], cette maison était issue de Pierre l'Ermite, prédicateur de la première croisade populaire au XIe siècle[7]. Contesté au XIXe siècle[8], cet usage adopté par le futur chevalier de Vauselle « ne prouve pas assez que les L'Hermite du Solier descendaient de Pierre L'Hermite, mais ses adversaires ne peuvent pas prouver qu'il se trompe ou qu'il trompe[9] ».

Jean-Baptiste de L'Hermite est le frère cadet de François de L'Hermite, dit Tristan L'Hermite, né en 1601 au château du Solier, près de Janaillat dans la Marche. L'aîné porte le titre de « sieur du Solier[10] », le cadet « prendra plus tard le titre de sieur de Vauselle, qu'avait aussi porté leur père : Vauselle est un hameau situé presque au pied du Solier[10] ».

La généalogie des L'Hermite a été embrouillée par sa faute[11], en multipliant « les contradictions et les invraisemblances[12] » avec les prétentions  bien inutiles puisqu'« il est incontestable que Tristan et son frère appartenaient à une très vieille famille de la Marche[13] ». La carrière de Jean-Baptiste L'Hermite en tant que généalogiste lui assure par la suite « quelque célébrité[14] ».

Il est fait chevalier de l'ordre de Saint-Michel en 1640[15].


Un mari d'actrice


En 1634, il épouse Marie Courtin, membre de l'Illustre Théâtre[16] : « Les Béjart étaient fort liés à Tristan le poète. Ils l'étaient plus encore à son frère Jean-Baptiste L'Hermite, auteur et comédien[17] ». Les époux sont brouillés à partir de 1645[18].


Œuvres



Littérature


Comme son frère Tristan, Jean-Baptiste de L'Hermite écrit des poèmes réunis sous le titre de Mélange de poésies héroïques et burlesques en 1649, « dédiés à un ancien favori de Louis XIII, à Claude, duc de Saint-Simon, père du grand mémorialiste[19] ». Il est également l'auteur d'une Chute de Phaéton[20], « sillonnée de vols en tous sens de dieux et de chars lumineux, de passages de monstres personnifiant les constellations, pour culminer dans l'incendie de la planète et la chute de l'apprenti sorcier, et s'achever par une métamorphose[21] ».


Généalogie


Jean-Baptiste de L'Hermite a composé « une série de livres : La Toscane française, La Ligurie française, La France espagnole, Naples française, Les Corses français[22] ».

Ces ouvrages sont durement condamnés : « en vain les gens du métier, Samuel Guichenon, Charles-René d'Hozier, Jean Le Laboureur, le P. Ménestrier poussaient-ils des cris indignés et appelaient-ils la réprobation publique sur des ouvrages sans critique et sans bonne foi ; le chevalier de L'Hermite savait qu'il avait pour lui la vanité satisfaite et celle qui désirait l'être à son tour, et, sans se troubler, il faisait imprimer de nouveaux livres[22] ».

De tous ces ouvrages, l'Histoire généalogique de la noblesse de Touraine est « le plus important et le plus connu[23] ». L'Inventaire de l'histoire généalogique de la noblesse de Touraine paraît en 1669, « le second volume ne devait jamais paraître[23] ».


Édition


En 1667, Jean-Baptiste de L'Hermite publie la seconde édition du Page disgracié, qu'il présente comme un roman à clef. Jacques Prévot souligne cependant que ces notes aveuglent surtout le lecteur sur la dimension fictionnelle et moraliste de l'œuvre[24]. Les Plaidoyers historiques de Tristan lui ont parfois été attribués[25].


Bibliographie



Œuvres



Ouvrages cités



Articles cités



Références


  1. Minutier 2005, p. 215.
  2. Goujet 1754, p. 215.
  3. Roussillon 2020.
  4. Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, précédé d'un dictionnaire des termes du blason, vol. 1, Gouda, Éditions G.B. van Goor Zonen, , 1150 p. (lire en ligne), p. 936
  5. Bernardin 1895, p. 307.
  6. Bernardin 1895, p. 7-8.
  7. Bernardin 1895, p. 3.
  8. Bernardin 1895, p. 9.
  9. Bernardin 1895, p. 11.
  10. Bernardin 1897, p. 326.
  11. Bernardin 1895, p. 20.
  12. Bernardin 1895, p. 12.
  13. Bernardin 1895, p. 17.
  14. Bernardin 1897, p. 322.
  15. Minutier 2005, p. 217.
  16. Bernardin 1897, p. 327.
  17. Adam 1997, p. 616.
  18. Minutier 2005, p. 216.
  19. Bernardin 1897, p. 340.
  20. Bernardin 1897, p. 328.
  21. Rousset 1953, p. 21.
  22. Bernardin 1897, p. 346.
  23. Bernardin 1897, p. 352.
  24. Prévot 1994, p. 18.
  25. Arland 1946, p. 25.

Liens externes





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