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Jean Lacou (en occitan, Jan Lacor), né le à Mérignac[1] et mort en , est un poète d'expression française et occitane. C'est aussi un journaliste, un inventeur-mécanicien, un marchand de vins et de conserves alimentaires, un armateur de pêche.

Jean Lacou
Biographie
Naissance

Mérignac
Décès
Nationalité
Française
Activités
Poète, journaliste, inventeur

Biographie


Issu d'un milieu social modeste (son père était tonnelier), il a été scolarisé aux écoles chrétiennes de Bordeaux de 1828 à 1832. Il a appris à lire, écrire et calculer. Ne pouvant payer ses études, il a commencé à travailler comme apprenti-mécanicien. Après un séjour au Portugal (1840-1843), il a publié ses premières œuvres, Les Premiers Chants en 1845, dont il avoue les faiblesses. Dans ce recueil, on trouve Diégo, brigand portugais, composé à Lisbonne en 1840. Jean se marie à Bordeaux le [2] avec Marie Cans. Il réside à Arcachon, où il exerce les métiers de libraire, marchand de vins et de conserves alimentaires[3] puis armateur de pêche. Il a écrit en 1856 le Guide du voyageur à Arcachon[4] puis a fondé en 1858 le journal Le Phare d'Arcachon. Se disant prolétaire, profondément chrétien, Lacou est attiré, de par ses origines, par les problèmes sociaux. En 1852, les lois sur la presse de l'Empire jugent le journal non-conforme à la loi, et Lacou est emprisonné un mois au fort du Hâ à Bordeaux, après avoir payé 100 francs d'amende. Il écrit en prison Les heures d'un prisonnier [5], recueil dans lequel il s'adresse à sa muse, à ses deux enfants, aux nombreux amis qui sont venus me voir en prison. Son recueil Fleurs des Landes (1853) le voit employer l'occitan pour la première fois. Il s'agit d'un gascon girondin, celui qui se parlait à Mérignac et dans ses environs. C'est un parler avec des francismes, mais qui a l'immense intérêt d'être naturel et spontané. Il nous renseigne sur la manière dont on parlait l'occitan du côté de Bordeaux au XIXe siècle. En 1866, il fonde le Courrier de Bordeaux[6] et en 1867 le Messager des Landes et de la Gironde[7]. En 1869, ses œuvres complètes[8] sont éditées à Bordeaux, chez Auguste Bord. Il est mort en 1908, âgé de 87 ans.

En tout, nous possédons quatre poésies occitanes de lui publiées dans Fleurs des Landes : La Gouyata daou bucheroun[9], Pendèn la tempesto[10], Lous Parans[11] et Amiga perduda qu'il a extraites de son recueil lors de la publication de ses œuvres complètes en 1869.

Ses influences littéraires, pour le français, sont Béranger[12],[13], Victor Hugo, Lamartine[14],[15], peut-être de Nerval. Pour l'occitan, il semble avoir été marqué par le style de Jansemin, alors au sommet de son prestige, mais nous savons qu'il connaissait aussi son cadet et voisin Théodore Blanc (1840-1880), auquel la poésie La Gouyata daou bucheroun de Fleurs des Landes est dédiée.


L'inventeur


Jean Lacou a utilisé sa formation de mécanicien pour imaginer diverses inventions pour certaines desquelles il a déposé des brevets. Il revendique 21 inventions dans un article paru dans Le Véloce-sport (). Il est très certainement un précurseur du vélocipède à pédales (avant Pierre Michaux), mais n'ayant pas foi en cette invention, il a renoncé à développer ce projet.

« En 1846, je construisis un vélocipède à pédales, avec roues en bois, avec de larges jantes, afin d'être bien équilibré sur le sol. Mais ne trouvant pas ce système agréable ni commode, puisqu'il n'y avait place que pour une seule personne, je laissai ce projet de côté... »

 Jean Lacou, La Gironde (30 décembre 1894)

..

L'article Causerie Bordelaise du journal La Gironde du [16], expose que Lean Lacou, entre 1846 et 1848, a construit deux machines mécaniques à force humaine, l'une établie sur quatre roues, mue par deux manivelles à vilebrequin et l'autre sur trois roues, aussi à vilebrequin, actionnée par des pédales. Plusieurs témoins déclarent qu'ils sont montés sur ces machines et ont parcouru diverses campagnes des environs de Bordeaux. Jean Lacou ne dénie pas à Pierre Michaux d'avoir eu la même idée en 1861, soit 13 ans plus tard. Jean Lacou reconnaît qu'il n'a pas cru à l'avenir de son invention[17],[18],[19].

En 1873, Jean Lacou se présente comme un inventeur-mécanicien breveté dans Six inventions nouvelles : divers systèmes de machines pouvant fonctionner par des gaz combinés, par le vent et par des forces humaines, pour être appliquées aux tramways et aux chemins de fer d'intérêt local. Dans cet ouvrage, il présente un Vélocipède à gaz.

Autres inventions au crédit de Jean Lacou : une machine à vapeur sans tiroir ni détente, une machine routière circulant sur un seul rail, une couveuse artificielle à gaz[20].

Par ailleurs il a écrit différents mémoires pour proposer des chemins de fer d'intérêt local reliant Bordeaux et les communes voisines.


Œuvres



Poésies, littérature



Ouvrages sur la région de la Gironde



Inventions, ouvrages techniques



Journaux



Autres publications



Bibliographie



Notes et références


  1. mairie de Mérignac, « acte de naissance photo 11/15 », sur AD Gironde (consulté le )
  2. mairie de Bordeaux, « acte de mariage du 22/05/1852 acte no 246 photo 104 », sur AD Gironde (consulté le )
  3. L'industrie, journal littéraire, agricole et commercial, « Annonce : Maison Jean Lacou à Arcachon (04/09/1858) », sur Gallica (consulté le )
  4. Albert de Ricaudy, Oeuvres%20compl%C3%A8tes%20%20Jean%20Lacou.zoom « Les trois jalons (article) », sur Gallica - l'Avenir d'Arcachon du 22/11/1925 (consulté le )
  5. Œuvres complètes (p. 263)
  6. BNF, « Le Courrier de Bordeaux et de ses environs », sur BNF (consulté le )
  7. BNF, « Notice de périodique », sur BNF (consulté le )
  8. En deux volumes, le premier consultable sur Gallica.
  9. Œuvres complètes (p.175)
  10. Œuvres complètes (p.239)
  11. Œuvres complètes (p.259)
  12. Il lui consacre un poème A Béranger - Œuvres complètes (p.221)
  13. «Oh Béranger que j'aime tes chansons» - Œuvres complètes (p.336)
  14. Une poésie Alphonse de Lamartine' en 1848
  15. Une dédicace attachée au poème En rêvant de Laurence Œuvres complètes (p. 327)
  16. Angus, « Causerie Bordelaise », La Gironde, (lire en ligne)
  17. G.M., « Chronique », La Gironde, (lire en ligne) voir le P.S.. Il nous est agréable de rendre justice à l'inventeur de la pédale.
  18. Helvétius, « Un émule de Michaux », Le Véloce-sport, (lire en ligne).
  19. « Sport vélocipédique », L'autorité, (lire en ligne). Attestation établie sur papier timbré, enrgegistrée au Palais de Justice de Bordeaux, signée par cinq personnes. Jean Lacou a construit une voiture de trois roues, à vilebrequin, actionnée par des pédales.
  20. « Demandes de 2 brevets du 4 mais 1859 », Le Constitutionnel, (lire en ligne). Brevet pour un système de bouchage pour conserves alimentaires et fruits à jus; brevet pour un système de machine à vapeur et à gaz combinés
  21. Albert de Ricaudy, « Les trois jalons », L'avenir d'Arcachon, (lire en ligne)

Liens externes





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