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Jean Tzétzès (en grec médiéval Ἰωάννης Τζέτζης / Iôánnês Tzétzês), né vers 1110 à Constantinople, mort peu après 1180, est un grammairien et poète byzantin.

Jean Tzétzès
Biographie
Naissance
Vers
Constantinople
Décès
Vers
Constantinople
Nom de naissance
Ἰωάννης Τζέτζης
Activités
Philologue, poète, écrivain, mythographe
Fratrie
Isaac Tzétzès
Œuvres principales
Chiliades (d), Ad Lycophronem (d)

Biographie


Il est le frère d'Isaac Tzétzès. Leur grand-père Jean Tzétzès, selon ses propres dires, était analphabète, mais pourvu d'une solide fortune, puisqu'il « régalait à tout moment des savants dans sa maison à cinq étages », apparemment un riche parvenu ami des lettrés. L'arrière-grand-père était déjà citoyen de Constantinople, inhumé au monastère d'Euphrosyne. Leur mère Eudocie était une petite-fille du sébaste et grand drongaire Constantin, neveu du patriarche Michel Cérulaire et cousin de l'impératrice Eudocie Makrembolitissa (et ami proche de Michel Psellos) ; ce Constantin avait épousé en secondes noces, entre 1074 et 1078 (mariage évoqué dans trois lettres de Psellos), une Géorgienne venue à Constantinople dans la suite de l'impératrice Marie d'Alanie (étant sa « parente », ou selon les mauvaises langues sa « servante », dit Jean Tzétzès lui-même)[1]. Isaac et Jean Tzétzès avaient donc une arrière-grand-mère géorgienne et une parenté princière du côté maternel.

Il dit que son principal professeur a été son père Michel, qui passait beaucoup de temps, y compris la nuit, à l'instruire dans toutes les disciplines. À l'âge de quinze ans, il eut d'autres instructeurs, qui lui apprirent entre autres choses l'hébreu et le syriaque. Ses écrits montrent assez l'ampleur et la diversité de sa culture, accompagnée d'ailleurs chez lui d'une vanité et d'une morgue sans pareilles (il prétendait notamment savoir des livres entiers par cœur, et se plaignait amèrement que ses contemporains ne reconnaissent pas son génie).

Secrétaire du gouverneur de Béroia en Macédoine, il fut congédié brutalement pour avoir poursuivi la femme de son patron de ses assiduités. Il traversa alors une période difficile et dut vendre presque tous ses livres pour subvenir à ses besoins. Il gagna sa vie comme scribe et secrétaire dans des services, puis comme professeur (grammatikos) à Constantinople à partir de 1139. Il accéda aux cercles lettrés proches du palais impérial et jouit du patronage de grands personnages ecclésiastiques ou civils, telle la sébastokratorissa Irène († 1151), épouse du prince Andronic Comnène et protectrice de lettrés[2]. Cependant, les thèmes de la pauvreté et de l'insatisfaction devant le sort qui lui était fait traversent son œuvre.


Œuvre


On a conservé de lui une œuvre abondante et variée, expression surtout de sa grande érudition. Il écrit très souvent en vers, quel que soit le sujet (dans les textes de type scolaire, il peut s'agir d'un procédé de mémorisation).

Trois éléments de cette œuvre sont liés l'un à l'autre, en formant la partie la plus importante et la plus connue :

Les autres ouvrages principaux de Jean Tzétzès sont les suivants :

Jean Tzétzès est l'auteur d'autre part de nombreux commentaires, sous forme de traités ou de scholies, sur des auteurs très divers de l'Antiquité : des poètes (Homère, Hésiode, Pindare, Eschyle, Euripide, Aristophane, les Halieutiques d'Oppien de Corycos) et des prosateurs (Thucydide, le Canon de Ptolémée). Un commentaire sur la Cassandre de Lycophron est attribué par les manuscrits à son frère Isaac Tzétzès, mais pourrait être de lui. Il a contribué notamment à la redécouverte des règles de la poésie grecque antique, et a ouvert la voie au mouvement d'érudition humaniste de l'époque paléologue. Son œuvre est aussi un grand conservatoire de citations d'auteurs et de textes perdus, quelques décennies avant le sac de Constantinople en 1204. Ses commentaires et ses scholies s'appuient en effet sur les œuvres des grammairiens et philologues d'Alexandrie et préservent donc des débats et des explications bien plus anciens.

Jean Tzétzès est aussi l'auteur d'épigrammes et autres textes variés, dont :


Œuvres



Notes et références


  1. Treadgold 1997, p. 610.
  2. Kazhdan 1991, vol. 3, « John Tzétzès », p. 2136.
  3. Kazhdan 1991, vol. 3, « Scholia », p. 1852.

Bibliographie



Articles connexes



Liens externes



На других языках


- [fr] Jean Tzétzès

[ru] Иоанн Цец

Иоанн Цец (Цеца, Цецес) (греч. Ἰωάννης Τζέτζης; около 1110, Константинополь — около 1180, там же) — византийский филолог, плодовитый комментатор античных авторов.



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