Jean de La Ville de Mirmont (Yvon, Alexandre, Jean, pour l'état civil), né à Bordeaux le et mort pour la France le 28 ou [1] à Verneuil sur le Chemin des Dames[2], est un poète et homme de lettres français.
Acte de naissance de Jean de La Ville de Mirmont.
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Plaque avec citation sur la rive droite de Bordeaux.
Jean de La Ville de Mirmont est né dans une famille protestante bordelaise. C’était le fils d'Henri de La Ville de Mirmont et de Sophie Malan, qui eurent six enfants. Son père, enseignant la littérature latine à la faculté des Lettres de Bordeaux reconnu pour ses traductions de Cicéron, fut conseiller municipal, adjoint au maire de Bordeaux.
À 22 ans, Jean s’installe à Paris où il retrouve son ami d'enfance François Mauriac (le dernier a d'ailleurs souvent évoqué le premier, notamment dans La Rencontre avec Barrès, 1945). Jean occupe un emploi de fonctionnaire à la préfecture de la Seine où il est chargé de l'assistance aux vieillards.
A l'été 1914, quoique réformé pour raisons de santé, il fait tout pour être engagé, il est finalement mobilisé avec le grade de sergent au 57erégiment d'infanterie.
Il meurt, enseveli par un obus en novembre de la même année, sur le Chemin des Dames; en 1920 son corps est exhumé puis rapatrié de l'Aisne par sa famille; il repose dans le caveau familial H.42 du cimetière protestant de la rue Judaïque à Bordeaux.
Œuvres
Jean de La Ville de Mirmont est un poète romantique, proche par son style de Baudelaire et Mallarmé, qui chante la mer et les vaisseaux, l'ennui du port désert de Bordeaux et ses "rêves de grands départs inassouvis."
Les Dimanches de Jean Dézert (1914), roman inspiré en partie par sa carrière de fonctionnaire à la préfecture de la Seine (réédition chez Quai Voltaire (édition) 1994, avec une préface de Dominique Joubert, à La Table Ronde; en 1998, avec une préface de François Mauriac; en 2011, avec une préface d'Arthur Bernard aux Éditions Cent Pages; en 2019, avec la préface de François Mauriac, La Petite Vermillon).
L'Horizon chimérique, recueil de poèmes publié à titre posthume par sa mère en 1920 avec une préface de François Mauriac; le recueil comprend le célèbre « Vaisseaux, nous vous aurons aimés en pure perte », mis en musique par Gabriel Fauré (dans son cycle de mélodie L'Horizon chimérique), et plus récemment par Julien Clerc (sur l'album Si j'étais elle)[3],[4]
En 2006 les éditions Grasset ont reproduit en fac-similé ces deux œuvres suivies des Contes, dans la collection « Les Cahiers rouges »
Œuvres complètes, Michel Suffran (éd.), éditions Champ Vallon, 1992
Lettres de guerre, Éditions Cent Pages, Grenoble, 2014 (ISBN978-2-9163-9044-4)
« Jean de la Ville de Mirmont, voyageur de troisième classe », in Patrice Delbourg, Les Désemparés - 53 portraits d'écrivains, Le Castor Astral, 1996
Le jeune homme éternel », article de Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur du , p. 94
Mathieu Larnaudie, Strangulation, Gallimard, 2008 Roman qui met en scène un personnage largement inspiré par la vie de Jean de la Ville de Mirmont.
Jérôme Garcin, Bleus horizons, Gallimard, 2013 Roman évoquant à travers les souvenirs d'un imaginaire compagnon d'armes, la vie et le destin brisés de Jean de La Ville de Mirmont.
« Les départs inassouvis de Jean de La Ville de Mirmont (1886-1914) », article de Jean-Noël Cordier, revue de l'AMOPA, n° 207, janvier, février, , p. 5-8
Cyril Piroux, Le Roman de l'employé de bureau ou l'art de faire un livre sur (presque) rien, Éditions universitaires de Dijon, coll. « Écritures », 2015
Les illustres de Bordeaux: catalogue, vol.1, Bordeaux, Dossiers d'Aquitaine, , 80p. (ISBN978-2-84622-232-7, présentation en ligne)
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