Il passe une vingtaine d'années dans un petit bourg de la Margeride, aux confins de la Haute-Loire et de la Lozère[2], vivant entre une ferme et une maison de village. Il effectue ses années de lycée au Puy-en-Velay où il est interne. Il entre ensuite à l'Université de Lyon où il entreprend des études de philosophie, de psychologie et de sciences politiques.
Dès les années 1970, il entreprend plusieurs voyages à travers le monde, plutôt des sortes de vagabondages qui le conduiront en Afrique, Asie, Europe, dans le désert saharien[2] et dans le nord du Mali, à Gao, d’où il ne reviendra jamais tout à fait.
Il rencontre l’écrivain malien Amadou Hampâté Bâ à Abidjan, qui l’invite - sans succès - à se convertir à l’islam. Il vit alors à Treichville, quartier populaire d’Abidjan et partage la vie de quelques amis africains. C'est l'époque de ses premières tentatives d’écriture. Dans les années 1980, il voyage en Égypte et au Soudan.
Il découvre l’œuvre de François Augiéras[3] et commence à produire des émissions pour France Culture[4].
Il crée en 1986 avec Philippe Arbazaïr, conservateur à la BNF, la revue Noir sur Blanc dans laquelle de nombreux artistes contemporains du monde entier, poètes, peintres et photographes, ont été publiés.
Dès 1988, il commence à publier ses premiers livres grâce à Michel Camus et Claire Tiévant chez Lettres Vives, Bruno Roy[5] (1940-), directeur des éditions Fata Morgana. Il rencontre le peintre Jean-Gilles Badaire, les photographe Bernard Plossu, Francoise Nunez, Michel Castermans, Jean-Luc Meyssonnier, le poète Vincent La Soudière (chez qui il habite quelque temps), Pierre Verger et d’autres artistes avec lesquels il entamera des aventures fécondes.
À l’automne 1997, il séjourne trois mois à Montréal, à l’invitation de l’Agence Rhône-Alpes du livre et de l’Union des écrivains québécois.
Il vit pendant deux ans à Alep[2] à partir de l’automne 1999, découvrant l’est de la Turquie et le désert syrien. En 2001, il obtient la bourse d’année sabbatique du Centre national du livre pour l’ensemble de son œuvre.
Il retourne au Québec en 2003 à l’invitation de la Maison de la Poésie de cette ville. En , il est invité par le service culturel de l’Ambassade de France au Bahreïn pour une série de lectures et conférences.
En 1999, il publie Lettre pour un très lent détour. Voyages au Mali, avec des photographies de Bernard Plossu. En 2005, paraîtra, avec des photographies de Michel Castermans, La Montagne dans le dos, Impressions du pays dogon[6], livre qui est le fruit de ses années de voyages dans cette partie du monde.
Il a dirigé un numéro des éditions Autrement consacré aux Pays du Sahel (entretiens avec Théodore Monod, René Dumont et d’autres africanistes de renom).
En , il édite avec Marie-Ange Sébasti, chercheuse à La Maison de l’Orient de Lyon, un livre collectif sur le site d'Ougarit en Syrie: Ougarit, la Terre, le ciel[7], à l’occasion de l’exposition que le Musée des Beaux-Arts de Lyon a consacrée à Ougarit.
Il a publié plusieurs livres chez Lettres Vives, Fata morgana, Cadex Éditions, L’Escampette, Le Temps qu’il fait, La Part commune, La Part des anges, tous livres inclassables, ni poèmes véritables ni journaux de voyages, où sont célébrés le minuscule et l’immense.
«Désormais, c'est certitude, pour en avoir vécu l'épreuve, chaque instant nous porte au sommet, chaque défaite nous permet d'atteindre les cimes et, à l'instar des peintres les plus grands, nous avons appris à découvrir la beauté, toute la beauté du monde, parmi les choses les plus pauvres, les plus délaissées, les plus indigentes. Bien entendu, nous n'avons pas remisé les voyages au grenier. Mais le plus proche sait nous nourrir tout comme le plus lointain. Nous n'allons plus forcément chercher de l'or à l'étranger puisque nous l'avons sous la main, dans la fragilité de quelques mots, dans l'éclat de quelques rires, dans le lit même des solitudes. Nous lançons nos filets dans les rues immédiates et ramenons sans effort les beautés de la vie nue. Pour cela, tout simplement, il nous suffit d'habiter les heures sans gloire et les jours solitaires, il nous suffit d'être là, aux aguets avec, pour seul souci, la merveille de cette vie.» (La Journée vide, Ed. Lettres vives, 2001)
En 2015, il publie Cœur sauvage, lettre à Marina Tsvetaeva, sur les traces de la poète russe Marina Tsvetaeva[8] (1892-1941).
Méconnue d'un large public, à l'écart des modes, l'œuvre de Joël Vernet s'impose néanmoins comme l'une des voix importantes de la poésie française contemporaine[9].Traductions en allemand, arabe, macédonien, persan.
Œuvres
Sète, 2014
J'ai épuisé la ville, Éditions Brandes, 1985
Lettre de Gao, Lettres Vives, 1988
Lâcher prise, Noël Blandin, 1992
Lettre d'Afrique à une jeune fille morte, Noël Blandin, 1992
Lettre à l’abandon dans un jardin, Fata morgana, 1994
Totems de sable, Fata morgana, 1995
La main de personne, Fata morgana, 1997
Petit traité de la marche en saison des pluies[10], Fata Morgana, 1999; et rééd.
Les jours sont une ombre sur la terre, Lettres Vives, 1999
Lettre pour un très lent détour, Voyages au Mali (Photographies Bernard Plossu), Éditions Filigranes, 1999
Le silence n'est jamais un désert, Lettres Vives, 2000
Sous un toit errant, Fata morgana, 2000
Au bord du monde - Entre Haute-Loire et Lozère, éditions du Laquet, puis Éditions Tertium, 2001
La journée vide, Lettres Vives, 2001
Lettre d'Afrique à une jeune fille morte, Fata morgana/Cadex, 2002
Il lui a consacré un livre: François Augiéras, l'aventurier radical, Jean-Michel Place, 2004
Émissions pour France Culture de 1986 à 1987: Les Nuits Magnétiques, Les chemins de la connaissance. Il a consacré notamment des émissions à l'écrivain malien Amadou Hampâté Bâ en direct de Bandiagara (Mali), au Burkina Faso
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