Kim Iryop (Kim Il-yeop) (1896-1971) est une poétesse coréenne. Une des premières féministes dans les années 1920, elle a exprimé sa position dans de nombreux articles avant de se retirer dans un temple bouddhiste. Née sous le nom de Kim Won-ju (김원주, 金元周), Il-yeop (une feuille) est son nom de plume.
Kim Il-yeop | ||
![]() | ||
Hangeul | 김일엽 | |
---|---|---|
Hanja | 金一葉 | |
Romanisation révisée | Kim Il-yeop | |
McCune-Reischauer | Kim Iryŏp | |
modifier ![]() |
Kim Iryop est née le à Ryonggang (Pyongan du Sud, actuelle Corée du Nord) dans une famille très chrétienne : elle est la fille d'un des premiers pasteurs protestants du pays. Issue d'une famille ouverte aux nouvelles idées, c'est surtout sa mère qui la pousse et attache de l'importance à son éducation. Son premier poème publié a été écrit alors qu'elle avait onze ans et concerne la mort de sa petite sœur. Ses autres frères et sœurs sont aussi morts jeunes et plus aucun autre membre de sa famille était encore vivant lorsqu'elle a atteint ses 21 ans.
Kim Iryop fait ses études à l'école Ewha. En 1919, elle participe au mouvement pour l'indépendance contre l'occupation japonaise en fabriquant et distribuant des tracts puis elle part faire un séjour à l'institut anglais de Tokyo, peut-être pour échapper à son premier mariage qui avait mal tourné.
À son retour à Séoul, elle édite Sinyeosa (nouvelle femme), le premier magazine pour les femmes. Cette revue n'exista qu'entre mars et . Seuls quatre numéros ont été publiés. Ils comprennent 17 contributions d'Il-yeop qui insiste alors sur la libération de la femme des traditions oppressantes et sur la nécessité de s'émanciper en se débarrassant du vieux système familial. Plus tard, elle publie ses textes dans les grands quotidiens, le Dong-a Ilbo et le Chosun Ilbo, mais aussi dans les revues littéraires telles que Kaebyok et Choson Mundan. Elle fait également partie du groupe littéraire qui publie le journal Pyebeo (Ruines), elle y est la seule femme. À cette époque, sa vie privée fait scandale. En effet, après avoir quitté son mari, elle entretient deux ou trois relations amoureuses. Ces scandales et cette période d'intense activité littéraire s'arrêtent en 1928 lorsqu'elle devient nonne bouddhiste puis rejoint le temple de Sudeok, situé dans les montagnes de Yesan. Dès lors, elle n'écrit plus que des poèmes. Elle meurt dans ce temple le .
Il-yeop a écrit 58 poèmes et 16 nouvelles.