Laurent Drelincourt, né le à Paris et mort le à Niort, est un poète et pasteur français. Il est le fils du pasteur Charles Drelincourt, figure importante de la communauté réformée en France.
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Fils aîné du pasteur Charles Drelincourt qui voit rapidement en lui une vocation de pasteur, Laurent Drelincourt est formé dans un collège protestant et fait des études de philosophie et de théologie entre 1645 et 1650 dans l'académie de Saumur[1].
En , il devient pasteur à La Rochelle. Il va rester dix ans dans cette ville, où ses talents de prédicateur sont vite reconnus. Les tensions avec les catholiques sont vives et, en 1661, il est contraint de s'exiler à Paris. Il continue de jouer un rôle dans les cercles culturels, et fréquente la noblesse protestante. Il est notamment le protégé de Valentin Conrart, premier secrétaire de l'Académie française. Il participe au projet de révision des traductions française de la Bible. Et il commence à écrire les sonnets chrétiens qui feront sa réputation[2],[1].
En 1663, il s'installe à Niort, où il seconde le pasteur principal. Sa santé, fragile, l'empêche de donner sa pleine mesure. Il poursuit pourtant son œuvre de prédication. En 1677, il publie, à Niort, un recueil, "Sonnets Chrétiens sur divers sujets", qui obtient un succès immédiat. Cette œuvre poétique sera plusieurs fois rééditée après sa mort. Il meurt à Niort, le [1].
Mais, quand dois-je aborder cette Mer Pacifique,
Sans tempête, sans flots ; où dans l'Eternité,
L'on voit ce que la Gloire a de plus-magnifique[3]?
Prière pour le soir[4]
Ainsi, pour le Travail, tes Bontez paternelles
Font régner la Lumiére[5] au terrestre Sejour :
Et, par tes sages Lois, la Nuit vient, à-son-tour,
Aporter[5] le Repos, sous l'ombre de ses ailes.
Mais, si le noir Sommeil doit couvrir mes prunelles,
Ouvre sur moy, mon Dieu ! les yeux de ton Amour :
Dissipe mes Péchez ; sois mon Astre et mon jour :
Et que tes Anges saints soient mes Gardes fidèles
Le Jour, incessamment englouty par la Nuit,
De la fin de ma vie incessamment m'instruit :
Et je dois, nuit-et-jour, saintement m'y résoudre.
Fai que, pour moy, la Mort ne soit qu'un dous Sommeil
Où, l'Ame entre tes Bras, et le corps dans la poudre,
De l'éternel Matin, j'atende[5] le Réveil