Louis-Jules Mancini-Mazarini 3e et dernier duc de Nevers, dit de Nivernais ( - ) est un ambassadeur, ministre d'État, épistolier, poète, académicien et auteur dramatique français.
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Louis-Jules Mancini-Mazarini
Portrait par Louis Vigée, École française, XVIIIesiècle, Palais de Versailles
Titre
Duc de Nivernais (et pair de France) (1768-1798)
Autres titres
Grand d'Espagne
Prédécesseur
François Mancini
Grade militaire
Brigadier des armées du Roi
Distinctions
Chevalier du Saint-Esprit Chevalier de Saint-Louis[1] Académicien
Il est né le à l'Hôtel Mazarin (rue de Richelieu[2]), fils du 2e duc de Nevers Philippe Jules François Mancini, pair de France, et de Marianna Spinola. D'abord connu sous le nom de marquis de Donziois, puis de duc de Donziois au moment de la démission en sa faveur de sa pairie par son père (1730), il devient le duc de Nivernais au décès de ce dernier (1768).
Il est le petit-fils du 1er duc de Nevers Philippe Mancini (neveu du Cardinal Mazarin) dont les sœurs furent célèbres à la cour de Louis XIV.
Auteur de théâtre, il est élu membre de l'Académie française sous Louis XV, le , âgé de 27 ans. Il est également membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres et de la Royal Society de Londres.
Après une carrière militaire qui l'amène au grade de brigadier d'infanterie (1743), il est ambassadeur à Rome en 1748, à Berlin en 1756, à Londres en 1762 (avec comme ministre plénipotentiaire le chevalier d'Éon) et ministre d'État du Roi Louis XVI en 1787.
Il est aussi gouverneur et lieutenant général en nivernais (1768).
Il est emprisonné sous la Terreur (1793-1794) et disparaît le à Paris à l'âge de 81 ans.
Mariages et descendance
Le duc de Nivernais épouse en premières noces Hélène Françoise Angélique Phélypeaux de Pontchartrain (1715-1781), fille de Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain, secrétaire d'État, et d'Hélène Angélique Rosalie de Laubespine. De leur union naissent trois enfants morts en bas âge et deux filles:
Hélène Julie Rosalie Mazarini Mancini (1740-1780), qui épouse en 1753 Louis-Marie Fouquet de Belle-Isle, comte de Gisors (1732-1758), fils du duc de Belle-Isle, puis en 1759, Louis-Camille de Lorraine, prince de Marsan. Elle meurt sans postérité;
Adélaïde Diane Hortense Mazarini Mancini (? 1744-1808)[3], qui épouse en 1760 Louis-Hercule de Cossé-Brissac, duc de Cossé puis de Brissac, amant de la comtesse du Barry, qui meurt massacré par la foule en 1792.
Le , sept mois après le décès de son épouse, il se remarie avec sa grande amie, la comtesse de Rochefort: Marie-Thérèse de Brancas est la fille de Louis de Brancas, marquis de Céreste, maréchal de France, gouverneur de Nantes, ambassadeur en Espagne, et d'Elisabeth Charlotte Candide de Brancas, elle était veuve de Jean Anne de Larlan de Kercadio, comte de Rochefort, marquis de La Dobiaye[4]. La nouvelle duchesse de Nivernais meurt un mois et demi plus tard, le 4 décembre 1782.
Œuvres
1746 (10 mars): La Coquette fixée, comédie en 3 actes, en vers, avec un divertissement, avec Charles-Antoine Leclerc de La Bruère et Claude-Henri de Fusée de Voisenon, Paris, Comédiens italiens ordinaires du Roy.
1785: Essai sur l'art des jardins modernes de Horace Walpole, traduit de l'anglais par le duc de Nivernois.
1796: Fables de Mancini-Nivernois, publiées par l'auteur.
1796: Œuvres de Mancini-Nivernois. Contient: Fables (vol. 1-2), Mélanges de littérature en vers et en prose (vol. 3-6), Richardet, poème italien de Carteromaco Niccolò Forteguerri, traduit en vers français (vol. 7-8).
1807: Œuvres posthumes du duc de Nivernois. Contient: Éloge, suivi de remarques, et les discours académiques (vol. 1), Lettres familières. Théâtre de société (vol. 2)
Écartelé: aux 1 et 4 d'azur, à un faisceau des licteurs d'or, lié d'argent, la hache du même, à la fasce de gueules, brochant sur le tout et chargé de trois étoiles d'or (de Mazarin(it)); aux 2 et 3 d'azur, à deux poissons d'argent (adossés selon le père Anselme[6]) en pal (de Mancini).[7],[8],[6],[9]
Selon Rietstap
Écartelé: aux 1 et 4, d'azur, à une hache d'armes d'argent dans son faisceau de licteurs d'or lié aussi d'argent (de Mazarin(it)); aux 2 et 3, d'azur, à deux brochets nageants d'argent, l'un sur l'autre (Mancini).[10]
Iconographie
Miniature sur ivoire [11], École française, XVIIIesiècle (tabatière), musée du Louvre.
Gravure manière noire [12], James Mac Ardell (graveur), d'après Allan RamsayXVIIIesiècle, musée municipal Frédéric Blandin (Nevers)
Gravure manière noire [13], Marie de Clamecy (dessinateur), d'après Allan Ramsay, XVIIIesiècle, musée municipal Frédéric Blandin (Nevers)
Eau-forte, Esnauts & Rapilly, d'après Vigié, XVIIIesiècle, château de Versailles
Louis de Loménie, La comtesse de Rochefort et ses amis: études sur les mœurs en France au XVIIIe siècle, avec des documents inédits, Paris, 1870. Ouvrage numérisé sur gallica.
Christophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l'époque moderne: 1519-1790, Paris, Maisonneuve & Larose, , XXVI+1218 (ISBN2-7068-1219-2), p.813-815
Le marbre a été victime, en 1793, du vandalisme jacobin. Il existe plusieurs exemplaires de cette œuvre: à Paris, musée du Louvre (département des sculptures, surmoulage, probablement ancien, d'un plâtre ou d'une terre cuite portant un cachet d'atelier, et dont le modèle date de 1787 environ. Notice noM5037000576, base Joconde, ministère français de la Culture. À Nevers, musée municipal Frédéric Blandin Notice no01550000484, base Joconde, ministère français de la Culture. Au musée des arts décoratifs de Paris. Palais de Potsdam, Allemagne. Musée de Schwerin, Allemagne.
Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit: d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204p. (ISBN2-86377-140-X);
Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t.1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887«et ses Compléments», sur www.euraldic.com (consulté le );
Borel d'Hauterive, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, vol.15, Bureau de la publication, (lire en ligne);
M. Dupin, Éloge de M. le duc de Nivernois, pair de France: prononcé dans la séance de l'Académie du , N°9, rue de Vaugirard, Imprimerie de Crapelet, , 56p. (lire en ligne);
Père Anselme, Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, des pairs, grands officiers de la couronne & de la maison du roi, & des anciens barons du royaume, etc., Firmin Didot frères, fils et Cie, , 3eéd. (lire en ligne);
Louis Mathieu Poussereau, Louis Jules Barbon Mancini-Mazarini article sur Les Derniers ducs de Nevers: depuis 1659 dans: Revue du Nivernais du , p.46-48.
Lucien Perey, La Fin du XVIIIe siècle - Le duc du Nivernais, Tome 1 et 2, Paris, Calmann Lévy, 1891.
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