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Louis Calaferte, né le à Turin et mort le à Dijon, est un écrivain français.

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Louis Calaferte
Biographie
Naissance

Turin
Décès
(à 65 ans)
Dijon
Nationalité
Française
Activités
Écrivain, diariste, poète, dramaturge
Œuvres principales
  • Requiem des innocents
  • Partage des vivants
  • Septentrion
  • Promenade dans un parc
  • La Mécanique des femmes
  • C'est la guerre
  • Carnets (1956-1994)

Biographie


Louis Calaferte, fils d'un père immigré italien, maçon, et d'une mère stéphanoise, couturière à domicile, passe son enfance – à la fin de laquelle son père meurt de tuberculose – et son adolescence – correspondant aux années de guerre 1939-1945 – entre Lyon et la Haute-Loire.

Après l'obtention du certificat d'études, il travaille tour à tour comme garçon de courses, manutentionnaire dans une entreprise textile, manœuvre dans une usine de piles électriques, puis apprenti dessinateur dans un cabinet de dessins sur soierie. À cette époque, grâce à des retransmissions radiophoniques, il découvre le théâtre et s'essaie à l'écriture de nombreuses pièces[1].

En , il quitte Lyon pour Paris, espérant devenir comédien. S'ensuivent quatre années de misère et de doute pendant lesquelles il continue néanmoins d'écrire. Des rencontres décisives ont lieu : en 1949, avec Guy Rapp, comédien et metteur en scène, qui lui apportera son amitié et l'encouragera à écrire ; en 1950, avec Guillemette, qui partagera sa vie ; avec Joseph Kessel, à qui il soumet, en 1951, le manuscrit de Requiem des innocents. Ce « père en littérature », lui prodigue ses conseils, et après l'avoir fait retravailler, le présente à l'éditeur René Julliard. Le livre est aussitôt accepté, publié en 1952 et suivi, en 1953, de Partage des vivants, qui connaît un réel succès critique.

En 1956, il s'installe, avec Guillemette, à Mornant, dans les Monts du Lyonnais, et y écrit Septentrion[2],[3],[4]. L'été 1962, il en achève l'écriture six semaines après la disparition de René Julliard qui attendait impatiemment ce manuscrit en vue de sa publication.

Le Cercle du livre précieux (Claude Tchou) en assurera l'édition, en 1963, le proposant en souscription privée, avant même que ne tombent deux interdictions – de vitrine et de vente en librairie – émanant du ministère de la Santé, puis du ministère de l'Intérieur. Il faudra alors vingt ans pour que, sous l'égide de Gérard Bourgadier, le livre soit enfin édité aux Éditions Denoël.

Dans ce récit largement autobiographique, Calaferte relate à la première personne les errances d'un apprenti écrivain, ses premières lectures clandestines au cours de son travail d'ouvrier, et ses rencontres avec les femmes, dont la plus importante, dans le récit, est sans conteste Nora la Hollandaise, figure de l'émancipation féminine et de la réussite sociale. Ce livre subversif est un hymne au désir créateur et à la liberté de l'artiste, dans un contexte social à la fois rigide et fluctuant, celui de l'Après-Guerre.

De 1957 à 1972 – année où le couple quitte Mornant pour Lyon – Louis Calaferte collabore à la Radiodiffusion-télévision française, puis à l'ORTF, au titre de producteur-animateur.

Dans le même temps, il continue de publier chez Denoël, de façon très régulière, des récits à l'atmosphère intimiste – parfois onirique – quelquefois liés au monde de l'enfance. Ainsi que des recueils de poésie, chez différents éditeurs. En 1980, avec la protection bienveillante de Georges Piroué, commencera la parution des Carnets (1956-1977).

L'ensemble de ces notes[5], prises sur près de quarante années, nous offre le témoignage unique de la vie d'un écrivain volontairement en marge, en même temps que celui d'un créateur en proie à l'angoisse et à la maladie, adorateur de Dieu, des femmes et de la nature. Ils nous renseignent également sur l'autre facette artistique de l'écrivain, passionné de peinture, et sur ses goûts littéraires, qui vont de Stendhal, Paul Léautaud et Marcel Jouhandeau, aux moralistes français et à Franz Kafka.

Auteur dramatique jusqu'alors inconnu, Calaferte rencontre Jean-Pierre Miquel, directeur artistique du Théâtre national de l’Odéon, qui met en scène Chez les Titch, en 1973 – un réel compagnonnage créatif, ensuivi d'une amitié sincère, les amènera, l'un et l'autre, à une riche expérience théâtrale – et, un peu plus tard, les comédiens Sylvie Favre et Victor Viala, qui créeront et joueront aussi bien le théâtre intimiste que baroque.

Usant d'une tonalité comique très personnelle, Louis Calaferte exploite souvent dans ses pièces le thème de la relation familiale. Selon le metteur en scène Patrick Pelloquet, actuel directeur du Théâtre régional des Pays de la Loire : « ...les personnages de Louis Calaferte sont davantage des stéréotypes de comportements que des personnages au sens restrictif du terme, évoluant dans un décor en huis clos » [6].

Guillemette et Louis Calaferte acquièrent une petite maison[7] en Bourgogne, et s'installent dans le village de Blaisy-Bas, en 1982.

En 1988, Louis Calaferte « suit » Gérard Bourgadier quand ce dernier crée L'Arpenteur – Memento mori, inaugure cette nouvelle unité éditoriale Gallimard – qu'il ne quittera qu'à la publication du seizième et dernier tome des Carnets de l'écrivain.

C'est un peu plus tard que le livre d'artiste Danse Découpage – dans lequel Philippe Cognée s'approprie la poésie de Calaferte – initié par Tarabuste éditeurs, semble être à l'origine de la publication intégrale de cette veine, largement ignorée jusqu'alors, travail éditorial de près d'une vingtaine d'années.

Publié en 1992, le livre sur le désir féminin, La Mécanique des femmes, est mis en scène au théâtre[8], puis mis en images par Jérôme de Missolz en 2000, et reçoit, sous cette forme (La Mécanique des femmes), un accueil très mitigé.

Pourtant, cela reste une des neuf Merveilles de folio en 2017, et, republié sous quatre couvertures différentes, son succès en littérature ne se dément pas depuis vingt-cinq ans.

Quelques années auparavant, en 1987, Sotha, José Pinheiro et Louis Calaferte, ont signé un premier film, Mon bel amour, ma déchirure.

De 1993 à 1999 les Éditions Hesse publient le Théâtre complet de Louis Calaferte.

Durablement marqué par ses souvenirs d'enfance liés à la Guerre, à l'Occupation et à la Libération, il en donne son récit en 1993 dans C'est la guerre, ouvrage publié six mois avant sa disparition, le , à Dijon.

L'inhumation a lieu au cimetière de Blaisy-Bas, où lui sera présenté, dernier hommage, un livre d'artistes, Nativité, sur lequel travaillait Tarabuste éditeurs.

Parallèlement à l'écriture, Louis Calaferte a consacré un large temps à une œuvre graphique très en relation avec son univers, parfois empreinte de poésie, mais aussi faite d'« essais », de fulgurances, de réminiscences... Il entretient une relation très suivie – le rencontrant souvent dans son atelier – avec le peintre Jacques Truphémus, qui illustre quelques-uns de ses livres.

Régulièrement exposés de son vivant, ses dessins, peintures glycérophtaliques, objets poétiques, collages font maintenant partie des collections de l'Association S.Ca.r.a.b.é.e[9], les amis de Louis Calaferte, aujourd'hui présidée par son épouse Guillemette – elle a permis et contribué à la parution des écrits inédits de l'écrivain (récits et poésie) et des volumes restants du Théâtre complet et des Carnets (Le Jardin fermé (1994), tome XVI et dernier, est paru en 2010).

Comme le souhaitait Louis Calaferte, l'ensemble des manuscrits et des archives littéraires de l'écrivain[10] a été confié à la Bibliothèque municipale de Lyon.


Citations


Septentrion, Cercle du Livre Précieux, (1963), Denoël (1983), Gallimard Folio (1990)
Paraphe, Denoël, (1973), Arléa, (2011)
Droit de cité, Manya, (1992), Gallimard Folio (1995)
Petit dictionnaire à manivelle, L’Œil de la lettre, (1993)
Septentrion, Folio no 2142

Sur quelques ouvrages



Requiem des innocents


Le récit autobiographique relate la malvie d'un enfant de 10-14 ans dans une zone de la banlieue (lyonnaise) : cabanes, terrain vague, sous-nutrition, alcoolisme, larcins, poux, violences, sexualité, « embrigadement scolaire » de jeunes « loups affamés » de vie. Les personnages jeunes (Calaferte, Schborn, Julius Lédernacht, Lubresco, Lucien, Blaise, Victor, Debrer, Emmy...) et les adultes (dont les parents (globalement ravagés par la misère), et les enseignants (Delbos, Loucheur Glosse, Lobe...) sont dans la lignée de Jules Vallès et de Christiane Rochefort, qui essaient de ne pas être seulement des innocents, des « déchets », des « sous-hommes ».


Publications



Récits



Essais



Carnets



Théâtre



Poésie



Livres d’artiste



Entretiens, correspondance



Récompenses



Notes et références


  1. Simon Dupont-Gellert, zigmoon.com, 2points13.fr, « Louis Calaferte — Éditions Hesse », sur editionshesse.com (consulté le )
  2. Luc pérez, « Louis Calaferte », (consulté le )
  3. (en) « Septentrion de Louis Calaferte », sur Zone critique, (consulté le ).
  4. Mapero, « Louis Calaferte : Septentrion », sur blog.com, W O D K A, (consulté le ).
  5. Pierre Drachline, « Calaferte, innocent et anarchiste », Le Monde, (lire en ligne , consulté le ).
  6. « Entretien avec Patrick Pelloquet autour de Calaferte... - vidéo Dailymotion », sur Dailymotion, (consulté le )
  7. bmlvideo, « Exposition « La poésie ça ne s'invente pas » Louis Calaferte - Bibliothèque municipale de Lyon », (consulté le )
  8. https://www.theatreonline.com/Spectacle/La-mecanique-des-femmes/3516
  9. « S.ca.r.a.b.e.e. Les amis de louis calaferte (saluons Calaferte, réunir, archiver, bio-bibliographier, éditer, exposer) association Promotion de l'art et des artistes », sur Gralon (consulté le )
  10. « Fonds Louis Calaferte », sur pleade.bm-lyon.fr (consulté le )

Voir aussi


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Bibliographie



Vidéo



Adaptation



Liens externes



На других языках


[en] Louis Calaferte

Louis Calaferte (French pronunciation: [lwi kalafɛrt] ; 14 July 1928 - 2 May 1994) was a French novelist. He was born in Turin, Italy, but emigrated to France with his parents when he was very young,[1] settling in a Lyon suburb where he spent the majority of his childhood and adolescence.[2] In 1947, he set out for Paris to pursue his dream of becoming an actor, where he found a love for writing instead.[2] Over the span of his career, he published a variety of works, including “a fantastic profusion of novels, short stories, essays, plays, poems and erotica of a particularly distinguished vulgarity that created genuine excitement in the most blase connoisseur”.[1] This writing style resulted in a variety of literary prizes, including the Prix de l’Academie Française for Ebauche d’un autoportrait in 1983; for a collection of poems, Londoniennes in 1985; and for a collection of short stories, Promenades dans un parc in 1987.[1] Calaferte died in Dijon, France on 2 May 1994.[2]
- [fr] Louis Calaferte



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