Il passe son enfance à Bréhat puis devient enseignant à Paris et passe sa retraite à Biarritz.
Biographie
Louis Guillaume naît à Paris le . Le il arrive à Bréhat. Jusqu’en 1914 il vit dans cette île bretonne la plus heureuse partie de son enfance chez sa grand-mère maternelle: le souvenir de cette enfance perdue est la première source de sa poésie.
Jeune instituteur (Créteil) puis professeur de lettres (Charenton) et directeur de collège (Paris), il publie son premier recueil dès 1928: Sônes d’Armor. D’un premier mariage naît en 1931 son fils Yves. En 1935, il rencontre Marthe qui devint sa compagne et son inspiratrice. Il commence alors son Journal (entièrement inédit: 47 cahiers) qu’il tient régulièrement, sans un jour d’interruption, jusqu’à sa mort.
Il fait la connaissance de Max Jacob avec qui il échangera une longue et importante correspondance. La lecture de L’âme romantique et le rêve par Albert Béguin en 1937, puis celle des livres de Gaston Bachelard à partir de 1940, marquent des dates décisives pour son évolution poétique.
Non violent, le soldat Louis Guillaume est pendant la guerre, infirmier à bord d’un train sanitaire; cette approche avec la mort lui dicte des pages émouvantes de son journal.
Plaque sur la façade de sa maison natale, rue Charles-Bossut, dans le 12earrondissement de Paris.
Il ne publie que très peu pendant l’Occupation. Il poursuit sa carrière d’enseignant. En 1942 il devient professeur de lettres, et en 1948 il est nommé directeur de collège dans le quatrième arrondissement de Paris, dans le Marais, au cloître des Billettes, poste qu’il occupera jusqu’à sa retraite en décembre 1962. Une plaque apposée rue de Moussy rappelle sa mémoire.
Il se retire à Biarritz, se consacrant entièrement à son œuvre qui atteint alors toute son ampleur. Un abondant courrier maintient un contact régulier avec de nombreux amis. Accueillant à tous, et particulièrement aux jeunes, il prodigue sans compter son temps et ses conseils.
Du au , il vit l’extraordinaire aventure poétique et spirituelle dont son recueil Agenda constitue le journal. (3eédition 1996).
En 1968, Louis Guillaume rencontre le peintre Marcel Genay de passage à Biarritz. Séduit par l'univers fantastique de ce dernier, il écrit au sujet de ce dernier: « Pour lui comme pour nous, l’œuvre de cet artiste qui se réserve la surprise de la création et nous communique sa délicieuse angoisse cosmique, est une aventure spirituelle. Je n’ai pas encore avancé le mot «poésie», mais est-il nécessaire de le faire? ».[réf.nécessaire] Marcel Genay illustra d'une gravure les vingt premiers exemplaires de l'œuvre de Louis Guillaume publiée en 1970, La Montagne de sable.
Il disparaît à l’aube du jour de Noël 1971, laissant une œuvre — parue ou à paraître — dont le retentissement ne cesse de croître, comme l’attestent déjà de nombreux colloques, études, expositions, traductions, projections, émissions, etc. Il est inhumé au cimetière de Créteil.
Les archives de Louis Guillaume, composées de manuscrits de ses œuvres et des correspondances sont conservées à la Bibliothèque historique de la ville de Paris, par le don de sa belle-fille, Lazarine Bergeret en 1991.
Œuvres
Sônes d'Armor, Éditions Gloria, 1928
Jour et nuit, Éditions Demain, 1931
Déroutes, Éditions Demain, 1934
Sirènes de brume, Éditions Demain, 1936
Panaït Istrati, Haïdouc des lettres, Éditions Mediterranea, 1936
Occident, essai, Éditions La Hune, 1936
Regards simples, Éditions Mediterranea, 1937
Piliers de l'oubli, Éditions Mediterranea, 1938
Coffret sous cendres, Éditions Messein, 1938 (Prix "La Proue")
Les Pistes entravées, Feuillets de l'îlot, 1939
Écobues, La Tour de feu, 1942
La Route, Cahiers de Rochefort, 1942
Souvenirs sur Marcel Lémar et Gaston Chopard, La Pipe en écume, 1942
Les Animaux sauvages, Willeb, 1945
Le Rivage désert, roman, Le Pavois, 1946
Enfant de mon sang, La Tour de feu, 1946
Pleine absence, Les Lettres, 1947
Écrit de Babylone, La Presse à bras, 1950
Noir comme la mer, Les Lettres, 1951 (premier des Prix "Max Jacob")
Chateaubriand, maximes et pensées, André Silvaire, 1963
Fortune de vent, José Corti, 1964, prix Jean-Marc-Bernard de l’Académie française en 1965
Robert Prade, poète, La Pipe en écume, 1964
En ce temps-là, L'Ancre de lumière, 1965
Le sillage seul..., Barberousse, 1967
Mon Nil et autres histoires, Rougerie, 1968
Lux, La Presse à poèmes, 1968
L'Île de l'enfance, Les Cahiers de l'Iroise, 1968
La Montagne de sable, Rougerie, 1970
Agenda, Subervie, 1970
Vivre, Club du poème, 1971
La Hache du silence, Rougerie, 1971
Au jardin de la Licorne, Delachaux et Niestlé, 1973
En trois coups d'aile, Périples, 1974
Poèmes choisis, Rougerie, 1977
Fortune de vent, deuxième édition, José Corti, 1986
Agenda, deuxième édition, enrichie de notes manuscrites de Louis Guillaume, José Corti, 1988
Lumière d'écume, Lire-image, Biarritz, 1993
Agenda, troisième édition, augmentée de préface et postface, L'Arbre à paroles, 1996
Chaumière, deuxième édition, L'Arbre à paroles, 1999
Hans ou les songes vécus, roman (deuxième édition) suivi du "Journal de Hans", Phénix éditions, 2003
Noir comme la mer, deuxième édition, l'Arbre à paroles, 2002
Résurgences du rêve, Phénix éditions, 2003
La nuit parle, deuxième édition, L'Amourier, 2007
Étrange forêt, deuxième édition, La Part commune, 2007
Source biographique
«Les Amis de Louis Guillaume», association dont le but est de garder vivant le souvenir du poète, de mieux faire connaître son œuvre en contribuant à son rayonnement et à sa diffusion. Elle décerne, chaque année, le Prix Louis-Guillaume ("Prix du Poème en Prose Louis Guillaume").
Bibliographie critique
Yves Leclair, "Agenda de Louis Guillaume", La Nouvelle Revue Française no431, éd. Gallimard, .
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