Louise Dupré, née le à Sherbrooke, est une poète, romancière et professeure québécoise à la retraite. Son livre La Memoria a reçu plusieurs prix, dont le Prix Hervé-Foulon pour du livre oublié. Elle est membre de l'Académie des lettres du Québec et de la Société royale du Canada.
Elle fait des études supérieures à l'Université de Sherbrooke, puis à l'Université de Montréal, où elle décroche un doctorat en lettres grâce à une thèse sur la poésie québécoise au féminin. Entre 1981 et 1984, elle travaille au sein du comité de lecture des éditions Remue-Ménage, puis entre au comité de rédaction de la revue universitaire Voix et Images. Elle en est la directrice de 1995 à 1998[1],[2].
Elle rencontre Denise Desautels lorsqu'elle travaille à La nouvelle barre du jour. Elle développe avec elle une grande amitié qui grandira dans le temps[3].
Après plusieurs recueils de poésie, elle publie en 1996 son premier roman La Memoria, sur la difficile acceptation d'une rupture amoureuse et d'un abandon. Le roman, qui reçoit un excellent accueil public et critique, remporte le Prix de la Société des écrivains canadiens et le Prix Ringuet de l'Académie des lettres du Québec.
Également dramaturge, elle écrit en 2006 la pièce Tout comme elle, où 50 comédiennes évoluent dans une mise en scène de Brigitte Haentjens[4].
Elle est une participante de longue date au festival littéraire Metropolis bleu[5].
Elle a enseigné la littérature au Cégep de Thetford avant de devenir professeure à l'Université du Québec à Montréal[6],[7].
Ses textes poétiques, ses fictions et ses critiques littéraires sont parus dans différentes revues et anthologies au Québec et à l’étranger; plusieurs ont aussi été traduits[2].
L’écrivaine propose une œuvre ancrée dans le quotidien, mais néanmoins traversée par des thèmes forts tels que le deuil et la souffrance. Elle s’attarde à la manière de composer avec les épreuves dans l’immédiat et la durée[8].
Elle est membre de l'Académie des lettres du Québec depuis 1999 et membre de la Société royale du Canada depuis 2002.
Style littéraire
Dans l'Anthologie de la poésie actuelle des femmes au Québec, sa poésie est décrite ainsi:
«Remplis d’humanisme et du désir de rejoindre l’autre, ses poèmes sont souvent une manière de recentrer le monde, d’entrer en contact avec lui. Les thèmes de la sororité, de la filiation, de la mémoire collective, de la lumière et de l’enfance traversent son œuvre. Son désir de changer le monde creuse un espace dans son travail pour mettre en scène des injustices, les dénoncer avec une colère toujours plus forte que la douleur. Il y a dans son travail quelque chose de fantomatique, qui tient au sentiment d’être hantée.»
—Anthologie de la poésie actuelle des femmes au Québec 2000 | 2020, Vanessa Bell et Catherine Cormier-Larose, Montréal, Les éditions du Remue-Ménage, 2021,
288 p. (ISBN9782890917347)
Impact et rayonnement
Elle est considérée par ses pairs comme une monument de la littérature québécoise et de la cause féministe, notamment en raison de son implication dès la fondation aux édition du remue-ménage[9]. Elle contribue également à l'établissement de voix poétiques féminines au Québec en enseignant la création littéraire à l'Université du Québec à Montréal pendant 20 ans[9].
Œuvre
Poésie
La Peau familière, Éditions du Remue-ménage, Montréal, 1983, 125 p. (ISBN2890910431 et 9782890910430)
Où, Nouvelle Barre du Jour, Montréal, 1984, 114 p. (ISBN2892950252 et 9782892950250)
Chambres, Éditions du Remue-ménage, Montréal, 1986, 90 p. (ISBN2890910636 et 9782890910638)
Quand on a une langue, on peut aller à Rome (en collaboration avec Normand de Bellefeuille), Nouvelle Barre du Jour, Montréal, 1986, 61 p. (ISBN2893140785 et 9782893140780)
Bonheur, Éditions du Remue-ménage, Montréal, 1986, 101 p. (ISBN2890910784 et 9782890910782)
Noir déjà, Éditions du Noroît, Montréal, 1993, 92 p. (ISBN2890182657 et 9782890182653)
Tout près, Éditions du Noroît, Saint-Hippolyte, 1998, 93 p. (ISBN289018403X et 9782890184039)
Les Mots secrets (avec des eaux fortes de Jean-Benoît Pouliot), La Courte échelle, Montréal, 2002, 39 p. (ISBN2890215598 et 9782890215597)
Une écharde sous ton ongle, Éditions du Noroît, Montréal, 2004, 98 p. (ISBN2890185273 et 9782890185272)
Plus haut que les flammes, Éditions du Noroît, Montréal, 2010, 105 p. (ISBN9782890186811 et 2890186814)
Plus haut que les flammes, réédition, Éditions Bruno Doucey, Paris, 2015, 105 p. (ISBN9782890186811 et 2890186814)
La Main hantée, Éditions du Noroît, Montréal, 2016, 113 p. (ISBN9782897660260 et 2897660260)
Nous ne sommes pas des fées, Mémoire d'encrier, Montréal, 2022, 113 p. (ISBN9782897128319 et 2897128313)
Romans
La Memoria, XYZ, Montréal, 1996, 217 p. (ISBN289261158X et 9782892611588)
La Voie lactée, XYZ, Montréal, 2001, 211 p. (ISBN9782894063132 et 289406313X)
L'Été funambule (recueil de nouvelles), XYZ, Montréal, 147 p. (ISBN9782892615128 et 2892615127)
L'Album multicolore (roman), Héliotrope, Montréal, 2014, 270 p. (ISBN9782923975375 et 2923975375)
Théo à jamais (roman), Héliotrope, Montréal, 2020, 233 p. (ISBN9782924666968 et 2924666961)[10]
Théâtre
Si Cendrillon pouvait mourir, Éditions du remue-ménage, Montréal, 1980, 79 p. (ISBN978-2-89091-005-8)
Tout comme elle, Montréal, Québec Amérique, 2006, 112 p. (ISBN978-2-7644-0454-6)
Essai
Stratégies du vertige. Trois poètes: Nicole Brossard, Madeleine Gagnon, France Théoret, Montréal, Remue-Ménage, 1989, 127 p. (ISBN9782890910843)
Prix et honneurs
1984 - Prix Alfred-Desrochers (pour La Peau familière)
1986 - Nomination pour le Prix du Gouverneur général
1988 - Nomination pour le Prix du Gouverneur général
1993 - Grand Prix du Festival international de la poésie (pour Noir déjà)
1996 - Prix de la Société des écrivains canadiens (pour La Memoria)
1997 - 2eprix au Prix littéraires Radio-Canada[11]
1997 - Prix Ringuet de l'Académie des lettres du Québec (pour La Memoria)
2004 - Nomination pour le Prix du Gouverneur général
2011 - Lauréate du Prix littéraires du Gouverneur général 2011 (pour Plus haut que les flammes)
2011 - Grand prix Québecor du Festival international de la poésie
2017 - Lauréate du Prix littéraire du Gouverneur général 2017 (pour La main hantée)
2018 - Lauréate du Prix Vénus Khoury-Ghata (pour La main hantée)
2021: Finaliste Prix Hervé-Foulon du livre oublié (pour son roman La Memoria, initialement paru en 1996)[12].
Notes et références
Kevin Lambert, «Les pratiques de la théorie: créer à l’université, entretien avec Louise Dupré et Martine Delvaux», Spirale: arts • lettres • sciences humaines, no270, , p.24–29 (ISSN0225-9044 et 1923-3213, lire en ligne, consulté le )
Vanessa Bell et Catherine Cormier-Larose, Anthologie de la poésie actuelle des femmes au Québec 2000 | 2020, Montréal, Les éditions du Remue-Ménage, , 288p. (ISBN9782890917347)
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