Marie-Claire-Marguerite-Priscille de Catellan est une poétesse et femme de lettres française née en 1662 à Narbonne et morte en 1745 à Lamasquère, connue pour être la première maîtresse ès jeux floraux de l'histoire.
Marie-Claire-Marguerite-Priscille de Catellan naît à Narbonne[1],[2], le [3].
Comme poétesse et femme de lettres, elle s'illustre en étant couronnée quatre fois à l'Académie des jeux floraux, en 1713, 1715 et 1717, avec respectivement l'élégie Plainte sur l'indifférence recouvrée en 1713, un prix d'élégie en 1715, et en 1717 le prix pour l'ode À Clémence Isaure, «son plus bel ouvrage», ainsi qu'un prix pour une églogue[1],[4],[5].
Connue également comme Mademoiselle de Portel[6], et surnommée en son temps «la moderne Corinne»[6],[7], elle est la première femme nommée «maîtresse ès Jeux floraux»[1],[7], en 1717[4]. À cette date, Mademoiselle de Catellan possédait en effet les trois récompenses nécessaires pour prétendre à ce titre (dont l'amarante d'or dévolue au prix pour une ode)[3].
Membre de la famille de Jean de Catellan, elle est parente du chevalier de Catellan, secrétaire perpétuel de l'Académie des Arts floraux[1],[8], et s'installe chez lui en 1697, au château de Lamasquère près de Muret[9]. Dès lors, introduite dans les milieux littéraires toulousains, elle se consacre à la poésie[9].
Maîtresse ès Jeux floraux depuis 1717, elle ne peut plus concourir. En 1723, elle écrit le traditionnel discours en l'honneur de Clémence Isaure pour la fête du 3 mai, mais ne peut, en raison de son sexe et d'après le règlement, le lire en séance (car si les femmes pouvaient à l'égal des hommes obtenir leurs lettres de maîtrise, «la pudeur de leur sexe leur interdisait [...] d'assister aux assemblées des jeux et d'y avoir rang, siège ni droit de suffrage»)[10].
En 1730, elle publie une Ode sur la naissance de Monseigneur le Dauphin[10].
Elle meurt à Lamasquère[1],[2], le [11]. Elle ne s'est jamais mariée[12].
Son tombeau, situé dans la chapelle Notre-Dame de l'église de la ville, porte comme épitaphe[11]:
«Hic Jacet
Maria Clara Priscilla
Margarita de Catellan
Domina de Portel,
Ludorum floralium
Magistra, Virginum Deus,
Amoenitate morum,
Elegantis ingenii,
laude carminis inclyta
obiit dii 19 novembris 1745
R.I.P.A.»
Hommages
Un portrait de Mademoiselle de Catellan, offert à l'Académie en 1743, orne les salons de l'hôtel d'Assézat[13].
Un portrait de Mademoiselle de Catellan, réalisé par Jean Jalabert en 1851, est exposé à la Préfecture de l'Aude[14].
À Toulouse, la rue Marie-Claire de Catellan est nommée en son honneur.
Références
Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle (Michaud) ancienne et moderne, t.VII, Paris, , nouvelleéd., sur books.google.fr (lire en ligne), p.204.
Jules Villain, La France moderne, t.III: Haute-Garonne et Ariège, Montpellier, Firmin, Montane et Sicardi, , sur gallica (lire en ligne), p.238.
John R. Iverson, ««Toutes personnes [...] seront admises à concourir». La participation des femmes aux concours académiques», Dix-Huitième Siècle, vol.36, no1, , p.313–332 (DOI10.3406/dhs.2004.2615, lire en ligne[sur persee], consulté le ).
Jeremy L. Caradonna (trad.Justine Huet & Nicolas Valazza), «Prendre part au siècle des Lumières: Le concours académique et la culture intellectuelle au XVIIIesiècle», Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol.64, no3, , p.633–662 (ISSN0395-2649, lire en ligne[sur cairn.info], consulté le ).
Henri Gabriel Ogilvy, Nobiliaire de Guienne et de Gascogne: revue des familles d'ancienne chevalerie ou anoblies de ces provinces, antérieures à 1789, Typographie G. Gounonilhou, , sur books.google.fr (lire en ligne).
Félix Lacointa, «À propos des poëtes toulousains (réponse à une lettre adressée au directeur de la revue», Revue de Toulouse et du Midi de la France, , p.375-384 (lire en ligne, consulté le ), voir p.379.
Encyclopédie méthodique. Histoire, t.II, Panckoucke, (lire en ligne), p.3.
Femme en pays d'Aude, , 21p. (lire en ligne[PDF] sur archivesdepartementales.aude.fr), p.14.
Thérèse Lassalle-Maraval, «La première maîtresse ès Jeux: Mademoiselle de Catellan», dans Société des études du Comminges et Académie Julien-Sacaze, Revue de Comminges, vol.CVII, 4e trimestre 1992 (lire en ligne), p.503-510.
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