Maya Cousineau Mollen est une autrice et poète engagée innue d'Ekuanitshit (Mingan)[1].
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Maya Cousineau Mollen est née à Ekuanitshit (Mingan)[1]. Ses parents biologiques sont innus[2] et ses parents adoptifs québécois : dès le jeune âge, elle est plongée dans un mélange intime de ces cultures[3]. Sa famille adoptive garde le lien entre Maya Cousineau Mollen et sa famille biologique et veut lui permettre d'être connectée avec la nature[4]. Également, son grand père adoptif Jack Monoloy entretenait un lien avec Sylvestre Mollen, son grand père biologique à qui il écrivait et parlait[3],[4].
Activiste et engagée, Maya Cousineau Mollen œuvre dans diverses domaines afin de défendre la cause des femmes autochtones et celle de son peuple Innu[2]. Elle détient un baccalauréat en sciences politiques et études autochtones de l'Université Laval[5]. À l'université, elle fonde l'association autochtone de l'université[2].
De 2007 à 2013, elle travaille en tant qu'agente de liaison des Affaires Autochtones pour la Commission de la construction du Québec[6]. De 2013 à 2016, elle devient agente de développement en projet communautaire à la Commission de la Santé et des Services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador[7]. En 2016, Cousineau Mollen se joint à l'équipe derrière l'Enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues ou assassinées[8]. Dès 2017, Cousineau Mollen s'implique chez Projets autochtones du Québec en tant qu'administratrice[9]. Elle a également été co-présidente de RÉSEAU, un organisme qui « soutient l’éco-système formé d’individus et organismes engagés à améliorer la qualité de vie de la communauté autochtone à Montréal »[10]. Elle s'implique aussi, dès 2018, en tant que bénévole chez Wolf Pack Street Patrol, une OSBL venant en aide aux personnes itinérantes la nuit[7]. Cousineau Mollen est aujourd'hui conseillère en développement communautaire pour les Premières Nations et les Innus chez la firme d'architecture montréalaise EVOQ et ce, depuis 2017[11].
Conférencière, Cousineau Mollen sensibilise différentes communautés à la réalité autochtone[12]. En février 2020, elle présente « L'architecture, la diversité oubliée des peuples autochtones » au Salon Tedx à Montréal[13]. Elle parle de l'architecture innue et démontre des exemples de projets architecturaux nés d'un mélange des cultures autochtone et québécoise. Elle participe également à divers événements telle que les conférences hors mur du Salon du Livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean[14].
Poète, Maya Cousineau Mollen écrit depuis l'âge de quatorze ans[3]. En 2007, elle participe à une résidence d'écrivains à Banff, en Alberta[6]. Elle offre souvent des performances audio et/ou vidéo en plus de ses textes écrits. Par exemple, elle performe à CIBL 101.5 en 2017, au Festival Présence autochtone en 2019 et à la deuxième émission de la série sur la solitude « C'est Fou », émission de ICI Première en 2019[2],[15]. En 2019, Cousineau Mollen publie son premier recueil de poésie où elle écrit sur la femme, la colère identitaire, le corps de la femme innue, l'amour des amants et la colonisation[16]. Son recueil est écrit en français avec plusieurs mots innus et quelques anglais[16]. En 2020, elle prend part à une autre résidence d'artiste au Théâtre du Soleil à Paris où elle poursuit l'écriture d'un roman[17]. En juin 2020, elle participe à la résidence Acadie-Québec, dont le spectacle final sera annulé, mais la performance de textes est publiée en ligne[18].
En 2020, Maya Cousineau Mollen a été lauréate aux prix Voix Autochtones (Indigenous Voices Awards), dans la catégorie Poésie publiée en français, grâce à son recueil de poésie Bréviaire du matricule 082[19]. Ce dernier recueil reçoit également la mention de prix coup de cœur de la libraire Renaud-Bray[20].