Micheline Maurel, née à Toulon le et morte dans cette même ville le est une écrivaine et poétesse française, résistante déportée à Ravensbrück en 1943.
Petite fille de l'architecte Charles Maurel et fille d'Edouard Maurel, pionnier de la radio dans le Var, Micheline Maurel est l'aînée d'une fratrie de six enfants. À la fin de sa scolarité au collège de jeunes filles de Toulon (actuel Lycée Bonaparte) où chaque année elle a engrangé les prix, elle poursuit des études supérieures en lettres classiques à Lyon puis à Aix-en-Provence et obtient sa licence. En 1940, elle entre dans la Résistance française où elle fait partie du réseau Marco Polo, et pleine d'enthousiasme elle est à Lyon avec une bourse d'agrégation. En 1941 et 1942, elle y exerce comme professeur de lettres.
Le , arrêtée par la Gestapo, elle est internée au fort de Romainville. Le , elle est déportée au Neubrandenbourg, annexe du camp de Ravensbrück, matricule 22410, et va y survivre durant 20 mois avant d'être libérée par l'avancée des troupes russes en . En mai 1945, elle est de retour à Toulon. Des privations et sévices subis au camp, elle gardera toute sa vie les séquelles.
Après la guerre, elle occupe un poste dans l'enseignement de septembre 1946 à juin 1948, avant d'obtenir un emploi de traductrice à l'Organisation mondiale de la santé et au siège de la Croix-Rouge internationale à Genève. Parallèlement, à la fin des années 1950, elle se lance dans l'écriture et publiera plusieurs ouvrages : souvenirs des camps, contes pour enfants, poésies. Très affectée par le suicide de sa fille adoptive, Magali Maurel (1961-1990), elle publiera aussi en 1999 un recueil de poèmes à sa mémoire. Micheline Maurel est titulaire de la croix de guerre avec palme, de la médaille commémorative des services volontaires dans la France libre et chevalier de la Légion d'honneur.