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Miguel Hernández Gilabert ( à Orihuela, province d'Alicante - à Alicante) est un poète et dramaturge espagnol.

Miguel Hernández
Miguel Hernández en 1939.
Nom de naissance Miguel Hernández Gilabert
Naissance
Orihuela
Royaume d'Espagne
Décès (à 31 ans)
Alicante
 État espagnol
Activité principale
Poète, dramaturge
Auteur
Langue d’écriture Espagnol
Mouvement Génération de 27

Biographie


Membre d'une fratrie de sept enfants, dont trois meurent en bas âge, Miguel Hernández passe son enfance et son adolescence entre l'école et le troupeau de son père. Il lit beaucoup, malgré les persécutions d'un père despotique (qui ne viendra pas le voir sur son lit de mort, une vingtaine d'années plus tard[1]). Durant la courte période où il est scolarisé, il a aussi l'occasion de rencontrer José Marín Gutiérrez, dit Ramón Sijé (es), qui jouera plus tard dans sa vie un rôle déterminant.

À 14 ans, il doit abandonner l'école pour aider son père. Cependant, son enthousiasme pour la littérature et la poésie l'incite à passer de longs moments à la bibliothèque, absorbé dans la lecture de l'œuvre des grands auteurs du Siècle d'or espagnol comme Cervantes, Lope de Vega, Calderón de la Barca ou Góngora.

Hernández continue à étudier sans maître et publie en 1929 son premier poème dans l'hebdomadaire local d'Orihuela El Pueblo. Un quotidien d'Alicante, El Día, le publie aussi à ses débuts.

En 1932, Hernández se rend pour la première fois à Madrid, sans grand succès. Mais lors de son deuxième séjour dans la capitale, il rencontre Pablo Neruda et Vicente Aleixandre.

A l'été 1936, quand la Guerre d'Espagne éclate, Miguel Hernández s'engage avec l'armée aux côtés des Républicains (cinquième régiment), avec le Parti communiste d'Espagne et participe à la défense de Madrid, de l'Andalousie, de l'Extrémadure et de Teruel[2].

Le , il épouse Josefina Manresa, une femme de son village natal, dont il a un fils ; ce fils meurt prématurément en 1938. Hernández écrira aussi bien pour ce fils, comme dans Hijo de la luz y la sombra, que pour son second enfant, Manuel, né en 1939.

À l'été 1937, il prend part au 2e congrès international des auteurs antifascistes[3]. Il compose la même année le poème Rosario, dinamitera en hommage à Rosario Sánchez Mora, militaire républicaine dévolue à fabrication des explosifs qui perd une main pendant la guerre[4].

Le , Franco annonce la fin de la guerre ; Hernández essaie de fuir l'Espagne et de rejoindre le Portugal, mais il est arrêté à la frontière par la police portugaise et remis à la Garde civile. Transféré de Huelva à Madrid, il y purge une partie de sa peine. C'est durant cette période qu'il écrit Nanas de la cebolla. Il séjourne aussi dans une prison de Séville.

En , il est condamné à mort[5]; la sentence est commuée en 30 ans d'emprisonnement peu après. Mais Hernández, atteint de tuberculose, meurt le dans la prison Reformatorio de Alicante. Son épouse, Josefina Manresa, et leur enfant vivent dans un dénuement absolu[6].


Place dans l'histoire et postérité


On associe traditionnellement Hernández à la Génération de 36, même s'il fut sans doute plus proche — un parfait épigone selon Dámaso Alonso — de la Génération de 27 (dont font aussi partie Luis Cernuda, García Lorca ou Vicente Aleixandre). Il se distinguait de ces poètes en ce qu'il n'était pas issu de la bourgeoisie et n'avait reçu aucune formation académique.

Plusieurs de ses poèmes ont été mis en musique par Paco Ibáñez, Joan Manuel Serrat. Le poème Andaluces de Jaén est ainsi devenu un hymne de colère contre les grands propriétaires des oliveraies et l'exploitation des journaliers. Le poète les appelle à « se lever courageusement », à refuser l’esclavage au milieu de « tant d’oliviers » aux troncs noueux, aux olives généreuses, qui poussent « non pas grâce à l’argent, ni à la sueur du maître », mais au travail éreintant des ouvriers agricoles. « Combien de siècles la servitude va-t-elle encore durer ? »[6].

Le pianiste Agustí Fernández a donné le titre d'une de ses œuvres, El rayo que no cesa (dans sa traduction catalane) à l'un de ses albums, qui recueille une improvisation en trio au festival de Sigüenza en 2007 : Un Llamp Que No S'Acaba Mai. Le guitariste Manolo Sanlúcar lui a rendu hommage par un disque (... y regresarte) paru en 1978 chez RCA.

L'université d'Elche a reçu le nom Miguel Hernández.

Léo Brouwer a composé six pièces pour guitare seule sur les poèmes d'Hernández : Preludios Epigramáticos (1981).


Œuvres choisies



Traductions



Notes et références


  1. Antonio Muñoz Molina, Miguel Hernández, Nacido para el luto, article publié dans le quotidien El País, le 7 mars 2010
  2. (es) Comité Ejecutivo del PCE, « Resolución del Comité Ejecutivo del PCE sobre el centenario del nacimiento de Miguel Hernández 1910/2010 », sur pce.es, (consulté le )
  3. Sur ce Congreso Internacional de Escritores Antifascistas, voir Enrique Falcón, En los 70 años del Congreso de Escritores Antifascistas.
  4. (es) « Muere 'Rosario la dinamitera', la miliciana que inmortalizó Miguel Hernández », El País, (ISSN 1134-6582, lire en ligne)
  5. Voir Antonio Luis Baena Tocón.
  6. « Miguel Hernandez La poésie reste « une arme chargée de futur » », sur L'Humanité,

Bibliographie en français



Liens externes


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На других языках


[en] Miguel Hernández

Miguel Hernández Gilabert (30 October 1910 – 28 March 1942[1][2]) was a 20th-century Spanish-language poet and playwright associated with the Generation of '27 and the Generation of '36 movements. Born and raised in a family of low resources, he was self-taught in what refers to literature, and struggled against an unfavourable environment to build up his intellectual education, such as a father who physically abused him for spending time with books instead of working, and who took him out of school as soon as he finished his primary education. At school, he became a friend of Ramón Sijé, a well-educated boy who lent and recommended books to Hernández, and whose death would inspire his most famous poem, Elegy.

[es] Miguel Hernández

Miguel Hernández Gilabert (Orihuela, 30 de octubre de 1910-Alicante, 28 de marzo de 1942) fue un poeta y dramaturgo de especial relevancia en la literatura española del siglo XX. Aunque tradicionalmente se le ha encuadrado en la generación del 36, Miguel Hernández mantuvo una mayor proximidad con la generación anterior hasta el punto de ser considerado por Dámaso Alonso como «genial epígono» de la generación del 27.[3][4] Actualmente —y tras las interesantes aportaciones de A. Sánchez Vidal— se le asocia a la Escuela de Vallecas.[5] .mw-parser-output .flexquote{display:flex;flex-direction:column;background-color:#F9F9F9;border-left:3px solid #c8ccd1;font-size:90%;margin:1em 4em;padding:.4em .8em}.mw-parser-output .flexquote>.flex{display:flex;flex-direction:row}.mw-parser-output .flexquote>.flex>.quote{width:100%}.mw-parser-output .flexquote>.flex>.separator{border-left:1px solid #c8ccd1;border-top:1px solid #c8ccd1;margin:.4em .8em}.mw-parser-output .flexquote>.cite{text-align:right}@media all and (max-width:600px){.mw-parser-output .flexquote>.flex{flex-direction:column}}
- [fr] Miguel Hernández

[ru] Эрнандес, Мигель

Миге́ль Эрна́ндес Хилабе́рт (исп. Miguel Hernández Gilabert; 30 октября 1910, Ориуэла, Аликанте — 28 марта 1942, Аликанте) — испанский поэт и драматург.



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