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Mikhaïl Alexandrovitch Zenkevitch (russe : Михаи́л Алекса́ндрович Зенке́вич), né 9 mai 1886 ( dans le calendrier grégorien), dans le village de Nikolaievski Gorodok, aujourd'hui Oktiabrski Gorodok, dans le Gouvernement de Saratov et mort le , à Moscou) est un poète, écrivain, traducteur et journaliste russe et soviétique. Figure de l'acméisme, il est aussi considéré comme l'un des fondateurs de l'école soviétique de traduction poétique.

Mikhaïl Zenkevitch
Biographie
Naissance

Oktiabrski Gorodok (d)
Décès
(à 87 ans)
Moscou
Sépulture
Cimetière Khovanskoïe
Nom dans la langue maternelle
Михаил Александрович Зенкевич
Nationalité
Soviétique
Formation
Gymnasium masculin de Saratov (d) (jusqu'en )
Faculté de droit de l'université d'État de Saint-Pétersbourg (en) (jusqu'en )
Activités
Poète, prosateur, traducteur
Autres informations
Mouvement
Genres artistiques
Poésie, prose
Distinction
Ordre du Drapeau rouge du Travail

Biographie


Mikhaïl Zenkevitch est né dans un village de la région de Saratov. Son père Alexandre Ossipovitch Zenkevitch enseigne les mathématiques au collège agricole de Marinski, sa mère Evdokiia Semionovna (née Neshcheretova) était professeur de lycée. En 1904, diplômé du lycée de Saratov, Mikhaïl Zenkevitch part à l'étranger, passe deux ans en Allemagne, et étudie dans les Universités d'Iéna et de Berlin[1],[2].

Il publie en 1906 ses trois premiers poèmes dans une revue de Saratov, (ru) Жизнь и Школа (Vie et École). En 1907 après avoir emménagé à Saint-Pétersbourg, il commence à écrire pour différents magazines. En 1910, il rencontre Nikolaï Goumilev qui lui fait publier certains de ses vers dans la revue Apollon (N ° 9, 1910). À partir de 1911, il participe activement à l'Atelier des poètes, intègre les cercles acméistes, et se lie d'amitié avec Vladimir Narbout[2].

Couverture de La porphyre sauvage de Mikhaïl Zenkevitch, éditée par l'Atelier des poètes en 1912
Couverture de La porphyre sauvage de Mikhaïl Zenkevitch, éditée par l'Atelier des poètes en 1912

Il s'inscrit alors à la faculté de droit de l'Université d'État de Saint-Pétersbourg dont il est diplômé en 1915. Il publie en 1912, avant la fin de ses études, son premier recueil de poésies, (ru) Дикая порфира (La porphyre sauvage), également un des deux premiers édités par l'Atelier des poètes, avec Le soir, d'Anna Akhmatova[3]. Proche de Nikolaï Goumilev, Valéri Brioussov, Viacheslav Ivanov ou Sergueï Gorodetski, il y applique les principes de l'acméisme, mais y mêle un regard tourné vers les objets matériels, terre, feu, eau, pierre et métaux, à une inspiration historique et une bestiaire fantastique. L'accueil de la critique est positif, et Boris Sadovskoï en fait l'éloge[2].

En Zenkevitch retourne dans sa région natale pour intégrer l'équipe du journal local (ru) Саратовские известия (Les nouvelles de Saratov). Il y rencontre l'historien et philosophe Gueorgui Fedotov (ru), qui aura une influence sur sa pensée. En 1918, son deuxième recueil, (ru) Четырнадцать стихотворений, (Quatorze Poèmes) est publié. Un an plus tard il est appelé dans l'Armée Rouge, où il a sert pendant trois ans, d'abord comme secrétaire d'un tribunal de régiment et dans celui du quartier général du Front du Caucase comme secrétaire-greffier, puis comme instructeur militaire[2].

Il continue à écrire et en 1921, publie (ru)Пашня танков (Labours de chars). Deux recueils sont prêts à être publiés mais ne le seront pas : (ru) Лирика (Paroles) et (ru) Порфибагр (Porphybagr), dans lequel il rassemble des vers écrits de 1909 à 1918, dont Le porphyre pourpre et (ru) Под мясной багряницей (La couleur de la viande). Ils sont dans la continuité de son picturalisme « flamand » antérieur. Il repasse alors brièvement à Saint-Pétersbourg, et y rencontre Akhmatova, Mikhaïl Lozinski, et Fiodor Sologub. Lui vient l'idée d'un livre-mémoire, Мужицкий сфинкс (Le sphinx de Moujitski), auquel il travaille de 1922 à 1928, et qui sortira seulement en 1991[2],[3]. Il est traduit en français sous le titre d'Elga, roman-souvenir[4].

Zenkevitch vit jusqu'en 1923 à Saratov, où il est chef du bureau de Rosta, l'agence télégraphique russe et donne des conférences, sur Alexandre Blok, Velimir Khlebnikov et d'autres poètes. Il écrit à cette époque le drame (ru) Альтиметр (Altimètre), qu'il qualifie de « trago-relief en prosovers[5] ».

En 1923, il s'installe à Moscou et rejoint la revue Работник просвещения (L'ouvrier de l'instruction), comme secrétaire, puis chez les éditeurs (ru)Земля и фабрика (Terres et fabriques) et Goslitizdat (ru), où il s'occupe des publications étrangères. En 1934-1936, il intègre Novy Mir comme éditeur au département de poésie Il traduit depuis le français, l'allemand et l'anglais. Sa première traduction, ,de Victor Hugo, est publiée en 1923. Il participe à l'édition de l'anthologie Jeune Allemagne (1926), des Premières chansons de la révolution française (1934), du Folklore de Kabardie (1936), de l'anthologie des Poètes de l'Amérique (1936), de l'Anthologie de la nouvelle poésie anglaise (1937). Il se concentre ensuite sur la traduction des poètes américains classiques et contemporains. Il traduit également Mesure pour mesure, Jules César et Le marchand de Venise de William Shakespeare[2],[3]. Il est également le traducteur de Taras Chevtchenko[6].

Il continue à publier de la poésie : en 1926 (ru) Под пароходным носом (Sous le nez du vapeur), en 1928 (ru)Поздний пролёт (Survol tardif) et en 1931 (ru) Машинная страда (Moisson mécanique). Un grand poème (ru)Торжество авиации (la gloire de l'aviation) n'est pas publié, mais une biographie des frères Wright l'est en 1934. Il se détache de l'acméisme, s'intéresse à d'autres courants poétiques, et se rapproche brièvement de Vladimir Maïakovski et plus étroitement de Boris Pasternak[2],[3].

Pendant la guerre, Zenkevitch, inapte au service pour des raisons de santé, est évacué à Tchistopol. Il intervient à la radio, compose des recueils de vers antifascistes et se rend souvent sur le front pour donner des lectures poétiques. Un autre grand poème, (ru) К Сталинграду от Танненберг (De Tannenberg à Salingrad) reste impublié[2],[3].

Il continue à traduire et écrire après la guerre. Il rejoint le PCUS en 1947. En 1960, il visite les États-Unis pour répondre à l'invitation de poètes dont il a traduit l'œuvre, comme Mike Gold et Robert Frost, puis d'autres pays. Il prépare avec L. N. Tcherkovi et S. G. Chklovska un recueil de vers de Vladimir Narbout édité à Paris en 1963. Ses derniers recueil poétiques publiés sont (ru)Сквозь грозы лет (A travers les années d'orage) en 1962 et (ru) Избранное (Choix) en 1973[2].

Il décède le , à Moscou.


Elga : roman souvenir


La 1re page du recueil Le soir, d'Anna Akhmatova, publié en même temps que La porphyre sauvage, de Mikhaïl Zenkevitch
La 1re page du recueil Le soir, d'Anna Akhmatova, publié en même temps que La porphyre sauvage, de Mikhaïl Zenkevitch

La seule grande œuvre de Mikhaïl Zenkevitch traduite en français, par Luba Jurgenson, est (ru)Эльга : Беллетрист. мемуары, sous le titre de Elga : roman-souvenir. Le récit se situe dans la Petrograd révolutionnaire. L'auteur y succombe au typhus, mais, ramené au monde vivant par un médecin défunt, replonge dans son passé. L'héroïne de son rêve hallucinatoire est Elga, Anna Akhmatova. les protagonistes Nikolaï Goumilev et Grigori Raspoutine. Le manuscrit a été ouvert à la mort de Mikhaïl Zenkevitch, en 1973, par sa femme Alexandra Zenkevitch[7].


Œuvres



Poésies



Prose



Traductions



Liste de traductions de l'anglais et d'autres langues


Notes et références


  1. (en) « Michael Alexandrovich Zenkevich (1886 - 1973) », Friends & Partners (consulté le )
  2. (ru) « Зенкевич, Михаил Александрович », Энциклопедия Кругосвет (Encyclopédie Krougosvet), sur www.krugosvet.ru (consulté le )
  3. (ru) Лев Озеров (Lev Ozerov), Михаил Зенкевич : тайна молчания : (Четвертый акмеист) Mikhaïl Zenkevitch : le ministère du silence (le quatrième acméiste) »] (lire en ligne)
  4. Zenkevich, Mikhail. (trad. Luba Jurgenson), Elga : roman-souvenir, Boulogne, Éd. du Griot, , 192 p. (ISBN 2-907217-38-0, OCLC 27774055, lire en ligne)
  5. (ru) трагорельеф в прозостихе
  6. Переводы М. Зенкевича (lire en ligne)
  7. « Elga », sur Babelio

Annexes



Bibliographie



Liens externes



На других языках


[en] Mikhail Zenkevich

Mikhail Alexandrovich Zenkevich (Russian: Михаи́л Алекса́ндрович Зенке́вич, 21 [9 o.s.] May 1886, v. Nikolayevsky gorodok, Saratov Governorate – 14 September 1973, Moscow, USSR) was a Russian and Soviet poet, writer, translator and journalist. A prominent figure in the Acmeist movement of the Russian poetry, he is also regarded as one of the founders of the Soviet school of poetry translation.[1]
- [fr] Mikhaïl Zenkevitch

[ru] Зенкевич, Михаил Александрович

Михаи́л Алекса́ндрович Зенке́вич (9 [21] мая 1886[2], село Николаевский Городок, Саратовская губерния[3] — 14 сентября 1973, Москва) — русский поэт и прозаик, переводчик.



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