music.wikisort.org - Poète

Search / Calendar

Miss.Tic, pseudonyme de Radhia Novat[1], née le à Paris et morte le dans la même ville[2], est une artiste de street art connue pour ses œuvres au pochoir, essentiellement sur les murs de la capitale française. Plasticienne et poète d'art urbain, ses œuvres apparaissent dans le paysage pictural et urbain à partir de 1985.

Miss.Tic
Portrait de Miss.Tic par les studios Harcourt en 2008.
Biographie
Naissance

Paris
Décès
(à 66 ans)
Paris
Nom de naissance
Radhia Aounallah
Pseudonyme
Miss.Tic
Nationalité
Française
Activités
Graffeuse, écrivaine, dessinatrice de timbres, peintre, artiste visuelle, poétesse, performeuse
Période d'activité
-
Autres informations
Site web

Son style est caractérisé par la représentation sensuelle de femmes aux cheveux sombres, accompagnées d'aphorismes exprimés sous forme de jeux de mots qui prônent la liberté[3].


Biographie



Jeunesse


Née à Paris d’un père immigré tunisien, tantôt ouvrier, tantôt fort des Halles, et d’une mère normande et « paysanne éclairée »[4], Miss.Tic grandit à Montmartre avant que sa famille ne s’installe, en 1964, à la cité des Aviateurs, à Orly. En 1966, sa mère, son frère et sa grand-mère meurent dans un accident de voiture ; les séquelles de ce drame feront d’elle une « gauchère obligée »[4]. En 1972, son père meurt d’une crise cardiaque ; elle a seize ans.


Formation


Après ses études secondaires, elle se forme aux travaux d’arts appliqués : décor de théâtre, maquette, photogravure[5],[6]. Elle fait notamment du théâtre de rue aux côtés de la compagnie Zéro de conduite[7]. En 1980, l'artiste part en Californie, à Los Angeles et San Francisco[8], où elle participe aux excès des milieux underground[9]. De retour en France deux ans plus tard après un dépit amoureux, elle décide d'utiliser ce sentiment comme pratique artistique[9],[7], avec le pochoir à la bombe aérosol comme technique et les murs comme support[10]. Elle emprunte son pseudonyme au personnage de sorcière railleuse Miss Tick[4] du Journal de Mickey.


Carrière


En 1985, Miss.Tic utilise les murs des quartiers de Ménilmontant, de Montmartre, du Marais, de Montorgueil et de la Butte-aux-Cailles[11] comme lieux d’expression directe et synthétique[10] pour y raconter sa vie, ses désirs, ses ruptures sentimentales, ses travers et ses fantasmes, et joue sur les stéréotypes de la femme séductrice, notamment le fétichisme. Son œuvre suscite un questionnement, foulant aux pieds les archétypes de la « femme marchandise »[4].

Pendant des années, ses pochoirs sont perçus par les autorités comme une expression de l’insécurité : en 1997, elle est arrêtée pour « détérioration d’un bien appartenant à autrui […] par des inscriptions, des signes ou des dessins, sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain » et condamnée en janvier 2000 par la Cour d'appel de Paris à une amende de 22 000 francs (3 350 )[10],[7],[8]. Profondément choquée et refusant d’être prise pour une délinquante, elle négocie avec les mairies, les commerçants et les habitants du 5e arrondissement et du 20e, mais également de la Butte-aux-Cailles, qui tombent d’accord pour qu’elle imprime ses pochoirs sur certains murs[7],[8]. De plus, dès les années 1990, certains artistes de rue font leur entrée dans les galeries d’art[12], les institutions se mettent peu à peu à reconnaître l'art urbain et Miss. Tic va pouvoir se défaire d’une marginalité inconfortable[10]. Elle expose dans des galeries mais reçoit également des commandes de marques qui s’intéressent à son travail et à son image de Parisienne et de sorcière ludique[10] : un loueur de véhicules utilitaires (UCAR)[13], un malletier (Louis Vuitton), un couturier (Kenzo), un maroquinier (Lamarthe)[14]… Paul Personne décide également de tourner un clip entouré de ses œuvres[7].

Les expositions dans des lieux de renom se font plus fréquentes, des foires d'art contemporain l’invitent, à Venise ou à Miami. En 2007, elle entre dans la collection du Victoria and Albert Museum de Londres[9] et le cinéaste Claude Chabrol lui commande une affiche pour son film La Fille coupée en deux[14]. En 2011, La Poste émet lors de la Journée internationale des droits des femmes des timbres reproduisant des œuvres de Miss.Tic, inspirées de ses pochoirs[15],[16]. La même année, au cours de l'été, l'Institut français de Berlin expose pendant dix semaines, sous le titre « Bomb it », une quarantaine de ses œuvres produites les dix dernières années[17]. En 2013, l'Agglomération de Montpellier choisit Miss.Tic pour la réalisation du design de la 5e ligne de tramway de son réseau[18], prévue en 2017. Elle succède ainsi à Gérard Garouste et Mattia Bonetti (design lignes 1 et 2), et à Christian Lacroix (design lignes 3 et 4). À l'occasion d'une exposition à Deauville en 2018, elle propose d'apposer ses créations sur les murs de la Côte Fleurie, de Villerville à Trouville-sur-Mer[19],[20].


Mort


Miss. Tic meurt à Paris le à l'âge de 66 ans des suites d'un cancer[21],[8]. Ses obsèques ont lieu salle de la Coupole au crématorium du Père-Lachaise le 1er juin[22].


Principales expositions personnelles


Image externe
Archives : tous les pochoirs depuis 1985

Ses principales expositions personnelles sont les suivantes[23] ,[24]:


Collections et commandes publiques



Foires d'art contemporain



Publications



Notes et références



Notes



    Références


    1. « Mort de Miss. Tic, pionnière du street art », sur Paris Match (consulté le ).
    2. « Mort de la graffeuse Miss. Tic, pionnière du Street Art », sur Connaissance des arts, (ISSN 1760-6454, consulté le ).
    3. Virginie Paillard, « Miss Tic : sa vie, son œuvre », sur Paris ZigZag | Insolite & Secret (consulté le ).
    4. Luc Le Vaillant, « Une femme mur », sur Libération, (consulté le ).
    5. Gérard, « Miss.Tic, poète d’art urbain à Paris », sur paris-a-nu.fr, (consulté le ).
    6. Miss.Tic in Paris, Critères éditions, collection Urbanité, en coédition avec Paris Musées, 2005.
    7. « Miss-Tic, princesse du graffiti », sur Le Monde, .
    8. « Miss Tic, princesse du graffiti, est morte à l’âge de 66 ans », sur LeMonde.fr, (consulté le ).
    9. Véronique Cauhapé, « Miss.Tic, tatoueuse de villes », sur Le Monde, .
    10. Christophe Genin, Miss.Tic, femme de l'être, Les Impressions Nouvelles, 2008.
    11. Miss.Tic, Parisienne, préface de Leila Mordoch, éditions Alternatives, 2006.
    12. L’entrée du Graffiti en galerie, sur le site de Murall.
    13. UCAR et Miss-Tic: un bout de chemin ensemble, Carole Boyer, Parisart.
    14. Biographie, sur le site officiel.
    15. Pierre Jullien, Miss.Tic 12 fois timbrée pour la Journée de la Femme, LeMonde.fr, 28 février 2011.
    16. « Des héroïnes urbaines sur les timbres pour la Journée de la Femme », menly.fr, 30 janvier 2011.
    17. Reportage et interview lors l'exposition à l'Institut français de Berlin sur la chaîne allemande Das Erste.
    18. Montpellier : un design tout en rupture pour la ligne 5 du tramway, su le Midi libre, 18 octobre 2013.
    19. Daphné Cagnard-Budiman, « Les pochoirs de Miss Tic s’invitent à Trouville et Deauville », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
    20. Sophie Quesnel, « Disparition de l'artiste Miss.Tic, elle laissera une empreinte indélébile sur la Côte fleurie », sur actu.fr Le Pays d'Auge, (consulté le ).
    21. « Mort à 66 ans de Miss Tic, pionnière de l'art urbain en France », sur LeFigaro.fr, (consulté le ).
    22. Mercredi 1er juin: les obsèques de l'artiste Miss. Tic, sur Marianne.net, 30 mai 2022.
    23. Christophe Genin, Miss.Tic femme de l'être, éditions Les Impressions Nouvelles, sur lesimpressionsnouvelles.com, 2008.
    24. Des Mots Cœurs Éditions Galerie Brugier-Rigail, Paris, sur galerie-brugier-rigail.com, 2018.
    25. « Miss Tic : Flash Back chez Lelia Murdoch », sur lapanse.com, .
    26. « La plasticienne Miss-Tic à la galerie Berthéas à Vichy », sur La Montagne, .
    27. « Paris : Miss Tic expose ses « Muse et Hommes » dans le VIe », sur Le Parisien, .
    28. « Miss. Tic - Des mots et des cœurs », sur arts-in-the-city.com
    29. « Miss.Tic : L’exposition qui réinterprète les stéréotypes sur les femmes », sur Arts in the City.
    30. « Miss-Tic Rock'n'Girls », sur Arts in the City.

    Bibliographie



    Monographie



    Citations



    Articles



    Vidéographie



    Voir aussi


    Sur les autres projets Wikimedia :


    Articles connexes



    Émission de radio



    Liens externes



    На других языках


    [de] Miss.Tic

    Miss.Tic (bürgerlich Radhia Novat; * 20. Februar 1956 in Paris; † 22. Mai 2022 ebenda[1]) war eine mit Schablonen (Pochoir) arbeitende französische Streetartkünstlerin, Grafikerin, Performancekünstlerin, bildende Künstlerin und Lyrikerin. Ihre Arbeiten sind seit 1985 im öffentlichen Raum von Paris und in Galerien zu sehen. Ihre Stencils fertigte sie ausschließlich in den Farben Schwarz und Rot auf unterschiedlichen Hintergründen bzw. im öffentlichen Raum. Sie zeigen meist eine weibliche Person, in direkter Nähe dazu eine mehrdeutige Wortgruppe, und sind mit ihrem Signet Miss.Tic versehen. Der Zeichensatz von Texten und Signet ist charakteristisch, wurde von ihr selbst entworfen und handgeschnitten.

    [en] Miss.Tic

    Miss.Tic (born Radhia Novat; 20 February 1956 – 22 May 2022)[1] was a French artist. She was known for her stencils of dark-haired women seen in the streets of Paris and associated with poetry. She was active as a street artist from 1985 onward.[2]

    [es] Miss.Tic

    Radhia Novat, conocida con el seudónimo de Miss.Tic (20 de febrero de 1956-22 de mayo de 2022)[1] fue una artista francesa. Fue conocida por sus plantillas de mujeres de cabello oscuro vistas en las calles de París y asociadas con la poesía. Estuvo activa como artista callejera desde 1985.[2]
    - [fr] Miss.Tic



    Текст в блоке "Читать" взят с сайта "Википедия" и доступен по лицензии Creative Commons Attribution-ShareAlike; в отдельных случаях могут действовать дополнительные условия.

    Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.

    2019-2024
    WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии