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Paul Louis Braffort, né le à Paris XIVe et mort le dans la même ville[1], est un informaticien, ingénieur et chercheur français, en outre écrivain, poète, chanteur, parolier et compositeur de chansons[2].

Paul Braffort
Biographie
Naissance

14e arrondissement de Paris
Décès
(à 94 ans)
19e arrondissement de Paris
Nom de naissance
Paul Louis Braffort
Nationalité
Française
Formation
Lycée Buffon
Sorbonne Université
Lycée Saint-Louis
Université de Paris
Activités
Poète, informaticien, ingénieur, écrivain, chanteur, auteur-compositeur
Autres informations
A travaillé pour
Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives
Centre européen de technologie spatiale
Communauté européenne de l'énergie atomique
Université Paris-Sud
Collège international de philosophie
Membre de
Collège de 'Pataphysique
Ouvroir de littérature potentielle
Site web

Il était membre de l'Oulipo, depuis 1961, et régent de rhématologie du Collège de 'Pataphysique[3].


Biographie


Paul Braffort a été élève au lycée Buffon de 1933 à 1941[4]. Le , il participe avec ses camarades de classe à la manifestation des étudiants et lycéens, place de l’Étoile. Avec Jacques Baudry, élève de spéciale, et d’autres jeunes communistes et gaullistes, il participe ensuite à la diffusion de L'Étudiant patriote pour le Front national des lycéens. Mais il entre en mathématique spéciale au lycée Saint-Louis, perdant alors le contact avec le groupe Baudry. Ayant échoué aux concours, il s’inscrit à la Sorbonne et obtient une licence ès sciences (mathématiques) et une licence ès lettres (philosophie).

À la Libération il adhère à l'Union de la jeunesse républicaine de France et devient responsable du groupe des étudiants en science (Cercle Jacques Solomon), puis de l’ensemble des cercles étudiants de Paris et est élu membre du Comité national de l’UJRF[5].

Après avoir projeté de soutenir une thèse sur les fondements des mathématiques, sous la direction de Gaston Bachelard, mais n’ayant pu obtenir une bourse du CNRS, il entre en au Commissariat à l’énergie atomique comme bibliothécaire, pour concevoir une nouvelle Classification matières à l’usage du Service de la Documentation[6].

En 1954, Maurice Surdin, chef du département d’électronique, le charge de créer et de diriger un laboratoire de calcul analogique. Il est détaché à Euratom, de 1959 à 1963, puis au Centre européen de technologie spatiale (ESTEC), de 1964 à 1971, dont il dirige les centres de calcul et la recherche en intelligence artificielle, alors à ses débuts[7].

Avec Christophe Tzara et Maurice Spighel, en 1954, puis avec Maurice Surdin et Adolfo Taroni, en 1958, il a développé une théorie physique originale : l’électrodynamique stochastique[8].

Nommé professeur d'informatique à l'université de Paris XI (Orsay)[9], de 1971 à 1976, il oriente ses recherches vers la logique et la linguistique. Il a alors l'opportunité de collaborer avec Alain Smoucovit, un informaticien bien connu de quelques-uns parmi les meilleurs du domaine. Il dirige ensuite une société de services informatiques (GAI), de 1977 à 1982 avant d'être nommé visiting scholar à l'université de Chicago de 1988 à 1991, puis d'intervenir comme expert au Centre d'informatique et méthodologie en architecture (CIMA) avec Jean Zeitoun.

De 1992 à 1998, directeur de programme au Collège international de philosophie, il anime de nombreux séminaires sous le titre général : Science, art, littérature : nœuds et faisceaux culturels et leurs déploiements, avec le concours de Daniel Arasse, François Bayle, Marie Farge, Josiane Joncquel, Isabelle Krzywkowski, Laurent Nottale, Louis Roquin, etc.

Par ailleurs, ami de longue date de Raymond Queneau et de François Le Lionnais, il avait été élu membre de l’OuLiPo le . Sa première contribution, présentée le suivant, avait trait aux possibilités offertes par les machines à calculer électroniques (qu’on n’appelait pas encore « ordinateurs »). À plusieurs reprises, il met ses compétences informatiques au service des oulipiens, notamment Marcel Benabou, Italo Calvino et Jacques Roubaud avec qui, en 1981, il fonde l'ALAMO (Atelier de littérature assistée par la mathématique et les ordinateurs)[10], qui a participé à de nombreuses manifestations, présentations et ateliers au Centre Pompidou, à la Cité des sciences de la Villette, à Toulouse où le « Faust d’or » pour le langage lui a été décerné.

À l'Oulipo, il invente la forme poétique de l'hypertrope, dont la structure est fondée sur la suite de Fibonacci et sur le théorème de Zeckendorf. Le transfert de la structure mathématique vers la contrainte littéraire est sémantique : le contenu du poème de rang n dépend du contenu des poèmes dont le rang forme la représentation de Zeckendorf de n[11].

Admirateur de Charles Trenet, il a composé plusieurs centaines de chansons sur des poèmes de Raymond Queneau, Jacques Bens, Paul Éluard, Guillaume Apollinaire, etc., ainsi que celle du film d'Henri Gruel La Joconde (dialogues de Boris Vian). En 1958, Pathé Marconi a produit un vinyle 33 cm : Des atomes et des hommes, après ses tours de chant aux Trois Baudets, à la Fontaine des Quatre Saisons, à la Comédie Caumartin et à l'Olympia. En 2007 paraissait un coffret de 3 CD avec 82 chansons composées sur des poèmes de Raymond Queneau, d’oulipiens et d’autres poètes[12].

De 1978 à 2003, il a participé régulièrement au Panorama de France Culture animé par Jacques Duchateau, où il présentait les livres de vulgarisation scientifique et de philosophie, les romans policiers et de science fiction.

Il a été conseiller municipal de Limours[13].

Paul Braffort est mort le à Paris[14].

Un hommage a eu lieu le à la Bibliothèque de l'Arsenal, de la part des membres de l'Oulipo, ainsi que de ses amis et de sa famille[15],[16].


Famille


On pourra trouver d'autres détails biographiques sur l'auteur dans l'essai autobiographique inachevé intitulé Long cours, une autobiographie réduite aux acquêts.

Sa fille, Annelies Braffort, est informaticienne et spécialiste de la langue des signes française[17]. Elle est directrice de recherche au CNRS, au sein du laboratoire LIMSI[18].


Publications scientifiques


Paul Braffort a publié de nombreux articles scientifiques, seul ou en collaboration avec d'autres chercheurs[19], dont voici une sélection:


Voir aussi



Publications littéraires


Paul Braffort a publié de nombreux articles littéraires, ainsi que les ouvrages suivants :

puis, dans la Bibliothèque oulipienne, les fascicules :


Chansons


La discographie de Paul Braffort comprend les chansons suivantes :


Toujours l'art po



La Dame à la licorne



Poèmes des Oulipiens et de leurs ainés



Annexes



Bibliographie



Voir aussi



Liens externes



Références


  1. Voir paulbraffort.net, le site de Paul Braffort, sur lequel il a regroupé ses textes, ses archives, ses chansons, etc.
  2. Paul Braffort, par Anne Dicky, sur le site anicky.free.fr.
  3. Le fabuleux destin de Paul Braffort, par Gilles Schlesser, sur le site Paris à l'encre.
  4. Paul Braffort, sur le site de l'Oulipo.
  5. Articles sur le G.U.M.S., série d'articles de l'historien Michel Pinault.
  6. Rapport C.E.A., Centre d'études nucléaires, service de documentation, 1956.
  7. Entretien avec Paul Braffort, sur le site de la Société Informatique de France.
  8. Le champ électromagnétique fluctuant de l'univers, essai d'une électrodynamique stochastique, article de Maurice Surdin, 1971, sur le site Numdam.
  9. Page de Paul Braffort, sur le site de France Culture.
  10. « Queneau l'explorateur », sur lemonde.fr, .
  11. Bloomfield 2017, p. 164.
  12. Paul Braffort, sur le site Discogs.
  13. A. Malabard, « Un musée de la science et de la technique à La Villette ? Des propositions nouvelles », sur lemonde.fr, .
  14. Avis de décès de Paul Braffort.
  15. Paul Braffort, un héros intempestif, par Jacques Roubaud, Bibliothèque de l'Arsenal, 18 juin 2018.
  16. Paul Braffort (1923-2018), par Paul-Éric Langevin, sur son site Interdisciplinarité.
  17. Entretien avec Annelies Braffort, par Isabelle Bellin, sur le site interstices.info, 1er juillet 2004.
  18. Page d'Annelies Braffort, sur le site du laboratoire LIMSI.
  19. Page de Paul Braffort, sur le site data.bnf.fr.
  20. Page de Paul Braffort, sur le site Researchgate.
  21. Paul Braffort, sur le site Fratrazie.



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