Fils de Bernard de Brach, procureur au parlement de Bordeaux[1], né dans la paroisse Saint-Pierre à Bordeaux, il entre au Collège de Guyenne à l'âge de dix ans et poursuit ses études de droit à Toulouse. Vers 1567, il reçoit le prix de l'Églantine de l'Académie des Jeux floraux.
Ses études finies, il rentre à Bordeaux où il devient avocat. Il compte parmi ses amis Guillaume du Bartas, Pierre de Ronsard et Michel de Montaigne, dont il devient l'intime et sur lequel il écrit à Juste Lipse, le , la célèbre Lettre sur la mort de Montaigne[2]
Il est anobli le 9 avril 1571 et acquiert la maison noble de la Mothe-Montussan[3].
En 1577, il obtient l'office de conseiller du roi et la charge de contrôleur en la chancellerie de Bordeaux grâce à la faveur de Marguerite de Navarre.
En 1578, une partie de ses odes est mise en musique par le compositeur Antoine de Bertrand.
En 1584, Pierre de Brach est le premier traducteur de l’Aminte du Tasse en France[4].
En 1595, il est nommé pour deux ans jurat de Bordeaux.
Mélangeant, dans une poétique du deuil, «la fiction pétrarquiste à la réalité autobiographique»[5], il célèbre, dans de nombreux poèmes[6], son épouse, dénommée Aymée. Il rencontre Anne de Perrot, son véritable nom, au printemps de 1568, à son retour de Toulouse, et l'épouse le 17 février 1572. Après 16 ans de mariage, onze enfants - dont huit survivent-, elle meurt prématurément le 8 juillet 1587[7].
Pierre de Brach en veuf
En 1588, il compose, en sa mémoire, un tombeau poétique et se fait représenter en veuf inconsolé [8], avec, en dédicace, le quatrain suivant:
«Pour gloire, le lorier en main ne tien pas,
Mon AIMEE, après toy nulle gloire ne reste,
Je porte de cyprez une branche funeste
Pour couronner ta vie, en pleurant ton trepas.»
Dans la tradition épidictique, il rédige en 1576, en plus de mille vers[9], «L'hymne de Bordeaux»[10].
Il se retire dans son domaine de Montussan, où il meurt en 1604.
Publications
Les Poëmes de Pierre de Brach., Bordeaux, Simon Millanges, (lire en ligne sur Gallica).
Imitations de Pierre de Brach..., Bordeaux, Simon Millanges, , 176p. (lire en ligne sur Gallica).
Aminte, fable bocagere prise de l'Italien de Torquato Tasso. Plvs. L'olimpe Imitation de l'Arioste, Bordeaux, Simon Millanges, , 83p..
Institutions poétiques de Pierre de Brach, Bordeaux, Simon Millanges, .
Œuvres poétiques de Pierre de Brach, sieur de La Motte Montussan: publiées et annotées par Reinhold Dezeimeris, t.I, Genève, Slatkine reprints, , 398p. (lire en ligne sur Gallica).
Œuvres poétiques de Pierre de Brach, sieur de La Motte Montussan: publiées et annotées par Reinhold Dezeimeris, t.II, Genève, Slatkine reprints, , 430p. (lire en ligne sur Gallica).
Les Amours d'Aymée, édition critique avec introduction et notes par Jasmine Dawkins, Droz, Genève, 1971
Lettre sur la mort de Montaigne. Choix de poèmes, avant-propos de Iñigo de Satrústegui, L'Horizon chimérique, Bordeaux, 1988
La Masquarade du triomphe de Diane. Et autres textes de théâtre (préf.Charles Mazouer, Texte établi, présenté et annoté par Concetta Cavalini), Hermann, , 274p. (ISBN9782705683030, lire en ligne)
Hommages
La ville de Montussan en Gironde, a donné son nom à la place de la maire. Il existe, à Bordeaux, une rue de Brach, perpendiculaire au Bd. Wilson.
Bibliographie
Reinhold Dezeimeris, Notice sur Pierre de Brach, poète bordelais du XVIesiècle, A. Aubry, Paris, 1858 Texte en ligne
Hippolyte Cocheris, «Notice sur Pierre de Brach, poète bordelais du seizième siècle, par Reinhold Dezeimeris.», Bibliothèque de l'École des chartes, vol.19, no1, , p.572–574 (lire en ligne)
Jasmine Dawkins, «Les manuscrits de Pierre de Brach», Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance, vol.32, no1, , p.95–106 (ISSN0006-1999, lire en ligne)
Les Dossiers d'Aquitaine, Histoire des maires de Bordeaux, 2008, (ISBN2846221715)
Olivier Pot, «Le cercle des poètes disparus: Pierre de Brach et l’école de la mélancolie», Albineana, Cahiers d'Aubigné, vol.22, no1, , p.179–199 (DOI10.3406/albin.2010.1145, lire en ligne)
Concetta Cavallini, ««Estrange amour, qui n’as point ta pareille!»: Pierre de Brach et la traduction de l’Aminte du Tasse», Italique. Poésie italienne de la Renaissance, noXIII, , p.105–124 (ISSN1423-3983, DOI10.4000/italique.286, lire en ligne)
André Deforges, Les Illustres de Bordeaux: catalogue, vol.2, Bordeaux, Dossiers d'Aquitaine, , 80p. (ISBN978-2-84622-255-6, présentation en ligne).
Concetta Cavallini (dir.) et Véronique Ferrer (dir.), Pierre de Brach: Poésie, théâtre, traduction., Fasano, Schena editore, (ISBN978-88-6806-177-7).
Voir aussi
Articles connexes
Liste des familles subsistantes de la noblesse française
Chronologie de la littérature française: Littérature française du Moyen Âge - XVIesiècle – XVIIesiècle - XVIIIesiècle - XIXesiècle - XXesiècle - XXIesiècle
Poésie française du XVIesiècle
Liste d'écrivains de langue française par ordre chronologique
Concetta Cavallini, ««Estrange amour, qui n’as point ta pareille!»: Pierre de Brach et la traduction de l’Aminte du Tasse», Italique. Poésie italienne de la Renaissance, noXIII, , p.105–124 (ISSN1423-3983, DOI10.4000/italique.286, lire en ligne, consulté le )
Olivier Pot, «Le cercle des poètes disparus: Pierre de Brach et l’école de la mélancolie», Albineana, Cahiers d'Aubigné, vol.22, no1, , p.185 (DOI10.3406/albin.2010.1145, lire en ligne)
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