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Soeuf Elbadawi, né en 1970 à Moroni, est un acteur majeur de la scène artistique comorienne. Ancien journaliste passé au théâtre, il dirige, aujourd’hui, la compagnie de théâtre O Mcezo* Cie et le groupe de musique comorienne Mwezi WaQ., après avoir œuvré, plusieurs années, au sein de Radio France internationale à Paris.

Soeuf Elbadawi
Soeuf Elbadawi à Mitsudje en octobre 2009 (archives Washko Ink./ Mihi Djoubeir)
Naissance (52 ans)
Moroni
Activité principale
Auteur et artiste

Auteur publié en France et aux Comores, son écriture parle de la difficulté de la relation entre les êtres, lorsque viennent s'y mêler fantasmes et fictions collectives. Elle questionne la mémoire et le vécu politique de ses concitoyens. Soeuf Elbadawi conçoit également des installations à caractère pluridisciplinaire, faisant se rencontrer l’image, le son et le spectacle vivant.


Artiste citoyen


Après plusieurs années de journalisme (Radio Comores, RFI, Africultures, Al-Watwan, Kashkazi), Soeuf Elbadawi change de vie en 2005, sur un coup de tête., revenant au théâtre, la passion de ses vingt ans. En 1990, formé par Michel Charles, un ancien de La Rue Blanche à Paris, il dirige, en effet, une troupe, « Les Enfants du théâtre », sur le plateau de l'Alliance franco-comorienne de Moroni. Il quitte son pays en 1992, s'installe à Paris, où il bosse dans les médias, avant d'être rattrapé, comme il le dit lui-même, par « les démons de l'archipel ». Il considère alors qu'il est « partie prenante » d'une réalité longtemps occultée, méritant d'être questionnée sur un plan artistique.

Il rentre à Moroni et pose ses valises à l'université des Comores où le « premier » des écrivains comoriens de langue française, Mohamed Toihiri, l'invite à expérimenter ses envies de théâtre auprès du public étudiant. Il y crée un laboratoire de recherche, le "laboresvik", qu'il intègre ensuite à sa propre compagnie, O Mcezo*, fondée en . Depuis 2005, il tente, avec le soutien d'amis, d'éprouver les limites d'un théâtre à vocation populaire et citoyen. Sa compagnie est connue aux Comores pour avoir tourné dans les villages avec La Fanfare des fous, un spectacle sur la dépossession citoyenne, en 2009, et pour avoir défendu le concept du gungu la mcezo, détournement d'une tradition de justice populaire appelée gungu sous la forme du spectacle de rue. Soeuf Elbadawi et O Mcezo* ont reçu le soutien de la Fondation du Prince Claus aux Pays-Bas pour ce travail.

Le premier gungu la mcezo, réalisé le , vaudra une censure à Soeuf Elbadawi, de la part des autorités culturelles françaises aux Comores. Organisé avec des militants du mouvement Mawatwaniya, ce gungu la mcezo sera orchestré contre la présence française à Mayotte, quatrième île de l'archipel des Comores. Une présence française condamnée par les Nations unies, notamment à travers la résolution 31 (IV) prise le , qui insiste sur la "violation de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la République Indépendante des Comores". Le succès rencontré par le travail de Soeuf Elbadawi aux Comores et au sein de la diaspora comorienne installée à l'étranger a permis de relancer le débat sur le rôle et la place des artistes dans "un pays défait", le sien.

Soeuf Elbadawi, qui, en 2007, avait été pris à partie par des gens de sa ville natale, Moroni, pour avoir écrit contre le repli communautaire et pour le mieux-vivre ensemble (Moroni Blues/ Chap. II), est un artiste qui compte et dérange aujourd'hui dans l'archipel. "Pays de lune", son installation en cinq volets autour du destin d'un archipel déconstruit, présenté lors du Festival des Arts Contemporains aux Comores (FACC)[1] a été l'occasion pour lui d'interroger la mémoire des siens et de remuer « les fragments entiers d'histoire coloniale rangés sous le lit de nos grands-pères » dit-il. Fondateur à Moroni du Muzdalifa House (2009-2015), lieu d'agitation citoyenne et d'expérimentation artistique, travaille principalement sur le shungu, aujourd'hui. Un concept, issu de la tradition comorienne, portant sur les questions du vivre-ensemble et autour duquel il fédère des amis artistes et auteurs[2], avec la ferme volonté de l'inscrire dans un espace-monde.

Sous label Washko Ink., sa structure, Soeuf Elbadawi développe également un projet musical, dont le nom, Mwezi WaQ[3]. réinterroge la mémoire musicale de l'archipel des Comores. «Mwezi» veut dire "lune". Et à ceux qui le lui demandent, il répond désormais qu'il est « prêcheur de lune et expert en intégrisme de la survie ». Toujours actif dans le paysage médiatique des Comores, il a fondé deux supports papier, l'un à caractère citoyen (2015), Uropve, l'autre à vocation culturelle (2018), Mwezi (titre appartenant au groupe AB Aviation). Il anime également le site internet Muzdalifa House[4] depuis .


Livres



Collectif



Spectacles



Collaboration



Installation



Apparition



Filmographie



Présence



Discographie



Production



Galerie


Soeuf Elbadawi dans Un dhikri pour nos morts, Muzdalifa House, Moroni, Comores, mars 2012 (Washko Ink. / Mourchid Abdillah)
Soeuf Elbadawi dans Un dhikri pour nos morts, Muzdalifa House, Moroni, Comores, mars 2012 (Washko Ink. / Mourchid Abdillah)
Soeuf Elbadawi dans Un dhikri pour nos morts, Confluences, Paris, France, janvier 2012 (Washko Ink. / G. Bastide)
Soeuf Elbadawi dans Un dhikri pour nos morts, Confluences, Paris, France, janvier 2012 (Washko Ink. / G. Bastide)
Soeuf Elbadawi dans Un dhikri pour nos morts, salle Guy-Alphonsine, Saint-André, La Réunion, décembre 2011 (Washko Ink. / G. Bastide
Soeuf Elbadawi dans Un dhikri pour nos morts, salle Guy-Alphonsine, Saint-André, La Réunion, décembre 2011 (Washko Ink. / G. Bastide
Soeuf Elbadawi dans le spectacle Un dhikri pour nos morts, Confluences, Paris, France, janvier 2012 (Washko Ink./ G. Bastide)
Soeuf Elbadawi dans le spectacle Un dhikri pour nos morts, Confluences, Paris, France, janvier 2012 (Washko Ink./ G. Bastide)

Notes et références


  1. (en) « Comoros: The crazy, remote art biennale that rocks », sur The Mail & Guardian, (consulté le )
  2. Fathate Hassan, « Un festin de mots pour un Shungu-Monde », sur Africultures, (consulté le )
  3. « Soeuf Elbadawi, le crooner engagé des Comores », sur RFI, (consulté le )
  4. « Muzdalifa House », sur Muzdalifa House (consulté le )
  5. Carl Pierrecq, « Soeuf Elbadawi : souvenir d’un archipel », sur Africultures, (consulté le )
  6. Irchad Ousseine Djoubeire, « Un dhikri au théâtre désarticulé », sur Africultures, (consulté le )
  7. « Soeuf Elbadawi, le démon de l’archipel des Comores – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  8. Africultures, « "Road-trip, Shungu et teen movie" », sur Africultures, (consulté le )
  9. « Utopia2 Compagnie de théâtre menée par Armel Roussel », sur www.utopia2.be (consulté le )
  10. muzdalifahouse, « Agoraphobia de Lotte Van Den Berg avec Soeuf Elbadawi », sur Muzdalifa House, (consulté le )
  11. http://omsk.nl/
  12. A. Mohamed, « Moroni Blues », sur Africultures, (consulté le )

Liens externes





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