music.wikisort.org - Poète

Search / Calendar

Théo Varlet, alias Déodat Serval, né le à Lille et mort le (à 60 ans) à Cassis, est un poète, écrivain de fantastique et de science-fiction et traducteur français du XXe siècle.


Biographie


Issu d'une famille paysanne par son père et d'une famille bourgeoise par sa mère, Théo Varlet fait des études classiques chez les Pères Jésuites à Lille de 1887 à 1892, puis à Boulogne jusqu'en 1895. L'année suivante, il collabore à la revue L’Essor, puis en devient le directeur.

Lors de l'année de l'édition de son premier volume de poésie en 1898, il se fixe à Knocke-sur-Mer en Flandre zélandaise, avant d'entreprendre une série de voyages durant lesquels il parcourt la Hollande, le Rhin, la Suisse, l’Angleterre, les côtes nord et ouest de la France :

« Tout communique, tout est lié, tout est en tous. Les mêmes morceaux de broadcasting, les mêmes bandes de cinéma, émeuvent tous les hommes en bloc sur la périphérie du globe ; l’atmosphère spirituelle s’égalise, brassée par les trains rapides, les autos, les avions. Si je déplace mon bras ici sur la terre, cela influe sur la marche de la lune, des planètes et de toute la machinerie sidérale. Et je ne suis plus le seul, ou presque, à le savoir : n’importe qui en a bu l’aperception diluée dans l’air... »

 Théo Varlet[1]

Il poursuit au début du XXe siècle ses voyages à l'étranger (Italie, Sicile, Grèce, le Proche-Orient, Buda-Pest, Constantinople et Danemark). En , il se trouve en Provence, à Graveson où vit Frédéric Mistral. Là, chez son ami le peintre Jean Baltus, il fait la connaissance d’un hellène Nicolas Dragoumis, adorateur du soleil, qui l’initie à ce culte.

Multipliant jusque là les séjours dans divers coins du Sud de la France, il fait du Mas de Chemineau sa résidence d'hiver définitive à partir de 1913, tandis qu'il passe ses étés entre Paris, Lille et Saint-Valery-sur-Somme. Durant la Première Guerre mondiale, réformé, Théo Varlet ne participe pas aux combats. En outre, son pacifisme lui attire des ennuis et l'empêche d'avoir une activité littéraire.

Il arrête sa production littéraire en 1932, puis l'année suivante, définitivement terrassé par la maladie, il abandonne tout travail actif. Le , il décède chez lui, à Cassis, avant d'être incinéré à Marseille. Son héritier, Malcolm Mac Laren, fait le tri des inédits et traductions de Théo Varlet pour les éditions posthumes.


Réception


Les critiques de son temps rapprochent Théo Varlet de Blaise Cendrars et de Jules Supervielle, comme précurseur et annonciateur de l’ère du cosmique.

Régis Messac écrit : « Poète impeccable, il possède en même temps, chose qui manque à beaucoup de romanciers, de sérieuses connaissances scientifiques. Comme tous les vrais maîtres du genre, comme Poe, comme Wells, Théo Varlet n’a pas besoin d’avoir recours à des imaginations extravagantes, ni de nous emmener jusque sur les plus lointaines planètes pour nous faire voir du nouveau. Il sait — comme tous les hommes de science le savent — que l’inconnu nous entoure de toutes parts, et nous serre de très près. » [2]

J.-H. Rosny aîné, qui était membre du Comité d'honneur des Amis de Théo Varlet, disait de lui qu'il était « un visionnaire, un coureur d'univers, et de toutes manières, un des plus beaux talents de sa génération. »[3]


Influences


Dans son roman La Grande Panne (1930), Théo Varlet évoque Les Xipéhuz et leur créateur, l'écrivain J.-H. Rosny aîné : « As-tu lu le conte de Rosny aîné, qui s’intitule les Xipéhuz ? Il a fait frissonner ma jeunesse… quand j’avais encore le temps de lire. Ces Xipéhuz, une création aberrante née sur terre aux âges préhistoriques, étaient des êtres doués d’intelligence, en forme de cônes glissant à ras du sol, et pourvus d’un œil flamboyant… »

Il fait aussi allusion à Robert Esnault-Pelterie, qui apparaît sous le nom "Hénault-Feltrie", Fritz Lang, Mme Camille Flammarion (Gabrielle Renaudot Flammarion), Marie Curie et H. G. Wells[4].

Dans une critique, Maurice Wullens écrit : « Le récent roman de Renée Dunan : La Dernière Jouissance (France-Édition) doit, je pense, beaucoup à la connaissance et à la fréquentation de l'œuvre de Varlet. On y retrouve jusqu'au Géocoronium de l’Épopée Martienne. »[5]


Œuvres



Poésie



Prose



Publié sous le nom de Willy



Manuscrits perdus



Traductions de l’anglais


Sur les autres projets Wikimedia :

Œuvres de Robert Louis Stevenson
Œuvres de Rudyard Kipling
Autres
Critique littéraire et philosophique

De 1898 à 1932, Théo Varlet collabora à plus de cent journaux et revues, notamment :

 L'Essor Le Beffroi Les Bandeaux d’Or Le Figaro L’Œuvre Candide Le Quotidien Les Nouvelles Littéraires La France active L’Esprit français Le Manuscrit autographe Les Humbles Le Mercure Universel l’Ermitage le Thyrse La Plume L'Idée libre Le Messager de Bruxelles • La Rénovation Esthétique Jeune Effort de Bruxelles • Poésie de Milan • Le Feu de Marseille La Revue des Flandres de Lille• Le Semeur de Paris • Société Nouvelle à Mons • Le Divan à Paris • Pan de Paris • L’Art Libre de Lyon • Isis de Paris • Le Passant de Bruxelles • Vers et Proses de Paris • Horizons de Paris • Avenir International de Paris • L’Humanité Le Populaire de Paris • De Kunst d’Amsterdam • Littoral de la Somme (Saint-Valery-sur-Somme) • Lumière d’Anvers • Mercure de Flandre à Lille • Vouloir de Lille • La Pensée Française de Strasbourg • Partisans de Paris• L’Opinion de Paris • La Flandre littéraire Littoral Magazine de Toulon • Écho du Nord de Lille • L’Étoile belge de Bruxelles • L’Indépendance belge de Bruxelles • La Suisse de Genève • La Presse de Montréal • Le Petit Niçois La Vie Universelle (Montbrun-Bocage )• etc.


Notes


  1. Extrait daté de 1900 cité par Christian Sénéchal, La Littérature française contemporaine, SFELT, 1933 : à propos des Carnets du chemineau.
  2. Régis Messac, Les Primaires, no 79, juillet 1936, p. 448.
  3. Fabrice Mundzik, « DOSSIER : J.-H. Rosny aîné et Théo Varlet » (consulté le )
  4. Fabrice Mundzik, « Allusions : Théo Varlet "La Grande panne" (1930) » (consulté le )
  5. Maurice Wullens, « Lettre de province », L'Insurgé, no 2,
  6. Source : voir l’avant-propos de l’édition de L’Amitié par le Livre.
  7. Roman annoncé lors de la réédition de La Grande Panne de 1936 comme une suite prochainement publiée sous le titre de Les Naufragés d’Éros.
  8. Cette traduction, qui daterait de 1933, est mentionnée dans le livre de Félix Lagalaure, mais ne l’est pas dans la liste des œuvres de Théo Varlet qui figure dans La Grande Panne, 1936, soit trois ans après. Un extrait est paru en septembre 1931 dans la revue « Le Crapouillot », sous le titre Une nuit à l’hôtel de la Baleine, voir texte sur wikisource

Voir aussi



Bibliographie



Liens externes





Текст в блоке "Читать" взят с сайта "Википедия" и доступен по лицензии Creative Commons Attribution-ShareAlike; в отдельных случаях могут действовать дополнительные условия.

Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.

2019-2024
WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии