Wallace Stevens[3] (né à Reading, en Pennsylvanie, le ; mort à Hartford, dans le Connecticut, le )[4] est un poète, précurseur majeur de la poésie moderne américaine.
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Alliant la poésie à son métier d'avocat, il publie son premier livre, Harmonium, en 1923. Moins reconnu de son vivant que d'autres poètes de sa génération (tels que Ezra Pound, T.S. Eliot), il reçoit en 1955 le National Book Award pour Collected poems et le Prix Pulitzer. La même année, il obtient un titre honoraire de l'Université Yale[4].
Biographie
Wallace Stevens[5] est le deuxième des trois enfants d'un père avocat et d'une mère institutrice.
Entre 1897 et 1900, il suit des études à Harvard[6], dont il ne sera pas diplômé. Il débute alors une brève carrière de journaliste au New York Herald Tribune[7], puis s'oriente finalement vers des études de droit à la New York Law School en 1903; Il est admis au Barreau de New York en 1904[8].
En 1909, contre la volonté de sa famille, il épouse Elsie Viola Kachel; le couple aura une fille, Holly, née en 1924, qui fera paraître les lettres de son père et un recueil de ses poèmes. En 1916, Stevens déménage à Hartford et s'engage dans les métiers de l'assurance, au sein de la Hartford Accident and Indemnity Company[9], en tant que conseiller juridique. Dépassant la contradiction apparente entre monde des affaires et poésie[10] (à laquelle son père l'avait habitué[11]), Stevens deviendra le vice-président de la société en 1934, jusqu'à la fin de sa vie.
La poésie de Stevens ne se dévoile que tardivement, à 35 ans: même s'il avait déjà publié des poèmes de 1898 à 1900, dans le Harvard Advocate et le Harvard Monthly[12], ce n'est qu'en 1914, sous le pseudonyme de Peter Parasol, qu'il rédige et envoie des poèmes, Phases, au magazine Poetry, à l'occasion d'un concours sur le thème de la guerre. Il ne gagne pas mais sera publié par le magazine un peu plus tard.
Son premier recueil, Harmonium, est publié en 1923, avant un long silence jusqu'en 1935, où il publie trois ans après une réédition enrichie de son premier recueil.
Voici une description de l'œuvre de Wallace Stevens, telle qu'il la percevait:
«Le travail de l'auteur suggère la possibilité d'une fiction suprême, reconnue comme fiction, dans laquelle l'humanité pourrait à soi-même s'offrir un comblement. Dans la création d'une telle fiction, quelle qu'elle soit, la poésie serait dotée d'une importance vitale. Les nombreux poèmes qui se rapportent aux interactions de la réalité et de l'imagination doivent être considérés comme situés en marge de ce thème central[13]. »
Œuvre
Poésie
Harmonium, 1923
Ideas of Order, 1935
Owl's Clover, 1936
The Man With the Blue Guitar, 1937
Notes Towards a Supreme Fiction, 1942
Parts of a World, 1942
Esthétique du Mal, 1945
Three Academic Pieces, 1947
Transport to Summer, 1947
Primitive Like an Orb, 1948
Auroras of Autumn, 1950
Collected Poems, 1954
Opus Posthumous, 1957
The Palm at the End of the Mind, 1967
Prose
The Necessary Angel: Essays on Reality and the Imagination by Wallace Stevens (1965)
Letters of Wallace Stevens, publié par Holly Stevens (1966)
Pièces
Three Travellers Watch the Sunrise (1916)
Carlos Among the Candles (1917)
Traductions en français
Poèmes (anthologie), choisis par Nancy Blake, traduit par Nancy Blake et Hedi Kaddour, Delta, 1988
Wallace Stevens (trad.de l'anglais par Olivier Lamiel, ill.Bertrand Canard), L’homme à la guitare bleu, Paris, Michel Chandeigne, .
Description sans domicile, traduit et préfacé par Bernard Noël, Éditions Unes, 1989
3 voyageurs regardent un lever de soleil, traduit par Leslie Kaplan et Claude Regy, Actes Sud, 1992
Carlos parmi les bougies, traduit par Armando Llamas, Actes Sud, 1992
L'Aurore boréale, traduit par Anne Luyat-Moore, préface de Jacques Darras, La Cri édition/ IN'HUI, 1995
L'Ange nécessaire, traduit par Sonia Bechka-Zouechtiagh et Claude Mouchard, Circé, 1997
«Je ne dispose pas d'un mode de pensée distinct pour le travail légal et pour l'écriture de poésie. J'accomplis chacun avec l'entier de mon esprit.», Claire Malroux, préface à l'édition française de Harmonium.
Christian Calliyannis, La Suprême fiction de Wallace Stevens, p. 11.
Claire Malroux, préface à l'édition française de Harmonium.
Letters of Wallace Stevens, p. 820.
Annexes
Bibliographie
Edmond Dune, La place de Wallace Stevens dans la poésie américaine, In Critique, no209, 1964.
Christian Calliyannis. La Suprême fiction de Wallace Stevens: Une réappropriation de l'ordinaire sur Terre.(ISBN2747514366)
Leopold Peeters, Pour lire Wallace Stevens. Une lecture sauvage. Collection "Palimpsestes". Lettre volée, 2014, 256 pages, (ISBN978-2-87317-435-4)
Alain Suberchicot, Treize Façons de regarder Wallace Stevens. Une écriture de la présence. Paris, l'Harmattan, collection Le Monde Nord-Américain, dirigée par Pierre Lagayette, 1998.
(en)Al Filreis, Modernism from Right to Left: Wallace Stevens, the Thirties, & Literary Radicalism, éd. Cambridge University Press, 1994,
(en)Al Filreis, Wallace Stevens and the Actual World, éd. Princeton University Press, 1991,
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