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Youcef Sebti est un enseignant de sociologie rurale à l’Institut d'agronomie d’El Harrach et écrivain et poète algérien d'expression française né le à Boudious, dans la commune d'El Milia (Jijel). Poignardé et égorgé dans la nuit du 27 au à son domicile près de l’Institut national agronomique d’El Harrach, il est parmi les intellectuels algériens, avec Tahar Djaout, victimes du terrorisme islamiste.

Cet article est une ébauche concernant un écrivain algérien.

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Youcef Sebti
Biographie
Naissance

El Milia
Décès
(à 50 ans)
El Harrach
Nationalité
Algérienne
Activités
Écrivain, poète
Signature

Biographie


Signature de Youcef Sebti
Signature de Youcef Sebti

Né dans une famille de petite bourgeoisie rurale, Youcef Sebti fréquente le Lycée d’enseignement franco-musulman de Constantine, poursuit des études d’agronomie à El Harrach puis s'inscrit à la faculté des sciences humaines d'Alger où il obtient en 1971 une licence de sociologie rurale, est chimiste dans les usines de la SOALCO, enseigne à l’école d’agriculture de Skikda puis, à partir de 1969, à l’Institut d'agronomie d’El Harrach.


Deux des poèmes les plus célèbres de Youcef Sebti


(L'Enfer et la folie, 1981, p. 56)
Bientôt, je ne sais quand au juste
un homme se présentera à votre porte
affamé hagard et gémissant
ayant pour armes un cri de douleur
et un bâton volé
Tôt ou tard quelqu'un blessé
se traînera jusqu'à vous
vous touchera la main ou l'épaule
et exigera de vous le secours
et le gîte
Tôt ou tard je te le répète
quelqu'un viendra de très loin
et réclamera sa part de bonheur
et vous accusera d'un malheur
dont vous êtes l'auteur
Toi
tes semblables
vous qui sabotez la réforme agraire.
(L'Enfer et la folie, 1981, p. 59)

Éléments de bibliographie



Œuvres



Anthologies



Sur Youcef Sebti



Jugements


« Youcef Sebti n’a jusqu’à ce jour publié qu’un seul recueil, L’Enfer et la folie. C’est une sorte de journal de bord (septembre 62-octobre 66) où sont consignés les souvenirs de la guerre et les désarrois d’une jeunesse. Le regard sur la guerre est loin d’être une rétrospective triomphaliste ou discursive; au lieu du discours guerrier, c’est la poésie intransigeante et totale qui se tient aux détours imprévisibles de l’événement pour faire feu de ses mots rouges. L’Enfer et la folie, aux accents parfois rimbaldiens, est un recueil d’une grande densité où des poèmes éclatent sous l’afflux de la douleur et du cri. Poèmes d’impatience qui ne tolèrent ni le doute ni la retenue, qui brisent leur propre cadence pour rythmer ce monde à venir qui redonnera leur saveur aux choses et aux mots. »

Tahar Djaout, Les Mots migrateurs, Une anthologie poétique algérienne, Office des Publications Universitaires (OPU), Alger, 1984, p. 17.

« À la poésie qui perpétuait les échos de la geste nationaliste, succède, avec ce mouvement épars de jeunes poètes, une poésie sulfureuse qui interpelle une société castratrice des élans créateurs de la jeunesse. « La technobureaucratie sous-développée », comme il l’écrivait, entreprenait alors de tout transformer sans rien changer : la tradition clanique et tribale à travers un État moderne. (...) Il ne faisait partie d’aucun mouvement. Il n’aimait pas les appartenances. (...) Youcef Sebti chante la terre comme seul un paysan sait le faire : elle est la source de la vie, et la vie est source de tourment. Le jeune poète avait entre-temps maturé, et le pays change sous ses yeux. Sebti, lecteur vorace, insatiable, oriente sa réflexion sur les questions cultuelles et civilisationnelles. Il prend son bâton de pèlerin et porte la parole qui questionne partout où on le demande. Il parle et il écrit en arabe et en français. Eclectique, il cite le Coran et « le Capital » : la pensée chez lui est en fusion perpétuelle. »

Arezki Metref, L'Humanité, .

Notes et références


  1. introduction de Sénac sur Sebti, p. 41, et poèmes de Sebti : Futur, Nuit de noces, L'enfer et la folie, La soleil (29-2-1968), Espérance désespérée, Le lune, Pour la Palestine (fargments) (juin 1970), p. 42-52
  2. Le livre porte la date de 1981 mais a été publié en 1982. « On ne comprend pas que ces plaquettes [L'Enfer et la folie de Youcef Sebti et L'Oued noir d'Abdelhamid Laghouati ] parues en juin 1982 portent comme millésime 1981. » observe Tahar Djaout (Poètes au présent, dans Algérie-Actualité, n° 872, Alger, 1er-7 juillet 1982, p. 22)

Voir aussi



Articles connexes



Lien externe


Texte et interview par Mohamed Ziane-Khodja, photographies de Youcef Sebti et Tahar Djaout




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